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 Compte rendu de campagne

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Bradypus

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeMer 29 Juil - 13:27

Décidément, Barrington ne cesse de travailler. Aujourd’hui encore il est là pour répondre à nos questions. Il ajoute quelques noms à la liste des personnes impliquées dans les affaires de la Fraternité du Pharaon noir, mais il ne s’agit que d’escrocs qu’il vaut mieux éviter.

Notre propension à demeurer invisibles de nos ennemis et à constamment mesurer les risques que nous prenons, rend nos journées routinières : le matin et l’après-midi, nous étudions nos objets et livres magiques, le soir nous surveillons le bâtiment susceptible de nous conduire vers une nouvelle piste, la Pyramide Bleue.
Alors que le brouillard devenait de plus en plus épais, et la lune de moins en moins visible, deux camions vinrent se garer devant le club d’Abdul Nawisha. Notre position ne pu nous permettre que de voir vingt personnes monter dans l’un d’eux, mais cela ne fit aucun doute : nous assistions enfin au moment que nous attendions depuis près de deux semaines.
Nous suivons le convoi en essayant d’être les plus discrets possible. Finalement, la brume londonienne a du bon. Nous roulons vers l’Est pendant au moins deux heures. A Minuit nous traversons une petite ville balnéaire du nom de Walton on the Naze quand les camions quittent la route principale pour s’engager sur une étroite route de campagne aménagée sur une digue. De part et d’autre, des terrains marécageux, voire inondés.
Près de la mer, le brouillard est quasi inexistant, les arbres très peu présents, et la lumière de nos phares pourrait attirer l’attention. Nous décidons d’attendre un peu avant de poursuivre, estimant la direction que prennent les camions. La chance fut avec nous, la route ne croisait aucun autre chemin. Il était donc impossible qu’ils nous échappent. Plus je progressais sur cette route et plus je réduisais ma vitesse. Ce n’était pas le moment d’être repéré si près du but.

A 50 mètres de nous, la route était maintenant barrée par un portail métallique d’où partait, à droite et à gauche, un mur d’enceinte de plus de deux mètres de haut. Dustin est parti en éclaireur, puis revint avec une idée : en prolongeant le mur par la gauche, il était possible de l’escalader pour entrer et surprendre les gardes veillant non loin de là. Je suis restée dans la voiture, pendant que les hommes venaient à bout des quatre Egyptiens de planton.
Une fois la grille ouverte et les blessures pansées, nous garons et cachons la voiture du mieux que nous pouvons, nous faisons disparaître les corps des malheureuses sentinelles, puis nous poursuivons à pied le long d’un sentier récemment emprunté par plusieurs véhicules. Il conduit à un pont tournant donnant apparemment accès à une île sur laquelle se trouve un manoir assez mal entretenu. Du perron de la maison, on peut apercevoir un monticule d’où s’élève des halos de lumière, des mélopées et des cris. En prenant la direction de ce promontoire, on croise les deux camions, ainsi que trois voitures alignés sur le côté. Brad ne peut s’empêcher de saboter les véhicules avant de nous rejoindre.
Devant nous, un spectacle d’horreur : des hommes et des femmes sont attachés à de gros rochers dressés en cercle autour d’une pierre plus grande, et sont battus à mort par une cinquantaine d’abrutis en robes blanches aux rythmes des incantations de deux hommes, habillés, eux en robes rouges.Que pouvons-nous faire ? Ils sont si nombreux.
Sur le chemin du retour, nous décidons de fouiller la maison avant d’aller prévenir Scotland Yard de ce qui se joue ici.

Hormis le sous-sol, la demeure est tout ce qu’il y a de plus traditionnelle. Accessible depuis une cache secrète à l’arrière d’une cheminée, la cave est constituée d’un long couloir desservants des cellules, maintenant vides. Dans l’une d’elles, je retrouve le badge de l’inspecteur Munden, surement mort depuis longtemps. Au bout du dégagement, une pièce plus grande accueille des instruments de torture d’un autre temps. On y trouve également des bijoux, des tableaux et des écrits de toutes sortes. Mais le temps presse, il nous faut partir au plus vite, sachant qu’à l‘extérieur les sons augmentent en intensité. Je prends quelques photos, Thomas emporte rapidement un livre et un papier restés à portée de main sur le bureau, et nous prenons la fuite pour rattraper Brad et Dustin. Mais arrivés dehors, une ouverture étrange dans le ciel attire notre attention : il se passe quelque chose.
Alors que nous approchons de notre point de vue sur le lieu du rituel, sept créatures ailées gigantesques viennent tour à tour dévorer les pauvres sacrifiés attachés aux rochers, avant de disparaître au plus profond de la nuit. Une dernière photo et nous quittons cette île démoniaque.

Après avoir bloqué le pont en position ouverte, on rejoint la voiture. Brad et Dustin décident de rester au village pour alerter la police locale et prévenir Barrington à Scotland Yard. Thomas et moi rentrons à Londres. Si Toufik est bloqué ici, nous ne risquons pas grand chose à visiter son appartement. Sur la route, Thomas examine le livre qu’il a volé : c’est un registre qui notifie les achats et les ventes de plusieurs dizaines d’objets occultes, et ce, sur les cinq continents. Le culte ne semble pas limité aux pays traversés par l’expédition Carlyle. De plus, si nos identités sont découvertes dans un pays, nous risquons encore nos vies dans un autre.
Le deuxième document s’avère être une lettre adressée à Sir Aubrey Penhew. Elle est datée de cette année et aurait été écrite par Edward Gavigan. Celui-ci annonce clairement être l’instigateur du meurtre de Jackson Elias. Mais ? Pourquoi ce courrier est-il inachevé ? Aubrey est-il toujours vivant ?

Il est quatre heures lorsque nous arrivons devant la boutique de Toufik Al Sayed. Les rues sont désertes. On force la porte, et rapidement, je me dirige vers l’étage pendant que Thomas fait le guet dans le magasin. Dans la pièce du haut, il y fait une chaleur difficilement tenable, contrastant avec l’atmosphère humide de la ville. Mon regard est attiré par des objets magnifiques : des sculptures, des livres… Mais je ne vais pas pouvoir tout prendre. Je fais une croix sur les statuettes, par contre je ne peux pas laisser le superbe miroir vu la façon dont il était exposé. Je vais ensuite fouiller le bureau : en quelques secondes, je détecte un mécanisme ouvrant un tiroir secret. J’embarque ce qu’il contient, à savoir deux fioles en grès, des vêtements d’apparat, des bijoux, un parchemin et deux sceptres.
Alors que Thomas jette à son tour un œil sur l’appartement, une chose me chiffonne : qui était le prêtre secondant Gavigan ? J’étais persuadé que c’était Toufik, mais ses objets de culte étant restés chez lui… Il y aurait une troisième personne impliquée.
Nous ressortons aussi discrètement que possible pour rejoindre l’hôtel. Là, je photographie nos nouveaux objets, et change de chambre pour développer l’ensemble de mes clichés, en plusieurs exemplaires.

Au moment où nous sortons de chez Toufik, à quelques kilomètres de-là, Barrington accompagné de plusieurs hommes arrivent enfin au commissariat de police du village. Dustin et Brad expliquent rapidement la situation à l’inspecteur. Il va falloir beaucoup plus de monde pour appréhender les cultistes qui ont réussis à quitter l’île, à pied ou en bateau.
Après la visite du sous-sol de la maison, Barrington n’a plus aucun doute sur la véracité de nos propos. Après la visite du site où de pauvres innocents ont été sacrifiés, l’inspecteur est sonné. Toutes ses informations bouleversent son enquête. Brad et Dustin le voient bien, il n’est pas assez réactif. Ils lui proposent d’envoyer des hommes pour arrêter Gavigan, pour empêcher le “Vent d’Ivoire” de lever l’ancre, pour retrouver les auteurs de ces meurtres.
L’inspecteur fait raccompagner mes compagnons à Londres. Nous passons le restant de la journée à essayer de nous reposer.

Le lendemain, à Scotland Yard, Barington nous confirme que la maison Misr appartient bien à Gavigan, il nous apprend que 20 personnes ont été arrêtés dont le concierge de la fondation Penhew, et que 5 hommes récalcitrants ont dû être abattus.
Gavigan et Toufik sont toujours introuvables, par contre Punji Chabout, le propriétaire de l’entrepôt et Lars Torvak, le capitaine du bateau sont sous les verrous : leur trafic d’objets occultes entrés illégalement sur le territoire britannique va cesser, … du moins, pour un temps.
Les cales du cargo ont révélé la présence d’un objet encore non identifié, une sorte de machine, ou un ensemble de pièces constituant une machine plus grande, une machine qui pourrait se trouver à Shanghai, là où le Vent d’Ivoire allait faire escale. Pour l’instant l’inspecteur refuse qu’on y jette un œil.

Je remets à l’inspecteur le badge de Munden, ainsi que la lettre de Gavigan trouvée dans la maison, en espérant qu’il accepte qu’on aille fouiller la Fondation Penhew. D’abord réticent, vu que ses hommes ont déjà visité les lieux dont le bureau du directeur, il finit par accepter notre proposition, mais seulement s’il nous accompagne. Cela nous arrange. D’ailleurs, afin de passer inaperçu, on lui demande l’autorisation de porter l’uniforme de la police. Par chance, il accepte, et il se rendra compte assez vite qu’il a bien fait : en moins d’un quart d’heure, un passage secret a été trouvé dans le bureau de Gavigan, puis un autre dans une réserve. Au fond d’un sarcophage était installé un escalier descendant au sous-sol.
En bas, une vraie caverne d’Ali Baba. Sur la presque totalité de la surface du bâtiment s'amoncellent des trésors de toutes sortes : des ouvrages très rares, les statues, des armes, des fragments de vestiges rapportés des quatre coins du monde…
Comment allons-nous convaincre Barington de nous laisser prendre possession de certains de ces objets ?
Comment faire en sorte qu’ils ne reviennent pas dans de mauvaises mains ?


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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeMar 1 Sep - 16:14

Les négociations avec Barrington se passent plutôt bien : il accepte de nous rendre accessibles tous les objets trouvés à la Maison Misr et à la Fondation, et ce, dès que l’inventaire aura été effectué par Scotland Yard. D’ores et déjà, nous avons pu repérer quelques parchemins qu’il nous faudra examiner plus attentivement.
L’inspecteur ne semble pas prendre la mesure des richesses cultuelles qu’il a devant les yeux. Peut-être que s’il entendait Munden relater son histoire, aurait-il moins de scrupules à nous céder quelques sculptures ou autres grimoires de sortilèges ? Nous lui proposons une séance de spiritisme dans ses locaux.
Une fois la nuit tombée et la salle d’interrogatoire préparée, Thomas tente de joindre l’ancien inspecteur. Tout se passe bien, mais, rapidement, il semble évident que l’esprit de Munden est “ailleurs.” Ailleurs, dans un autre monde ? Ailleurs, dans une autre dimension ? Si son corps a lui aussi été la proie des créatures ailées aperçues lors du rituel chez Gavigan, il paraît maintenant évident qu’il ne soit pas joignable. Ce n’est pas encore ce soir que nous arriverons à convaincre Barrington.
En sortant du commissariat, Brad décide d’aller au bar où Hamilton a ses habitudes. Il lui donne rendez-vous ce soir, à l’arrière de la Pyramide Bleue. Pendant ce temps, j’en profite pour relire les différents documents que nous avons amassé depuis le début de l’enquête. Quelle idiote ! Comment n’ai-je pas vu ça plus tôt ? Au dos du rapport du docteur Houston sur l’état psychologique de Roger Carlyle, une note manuscrite y est accrochée. Cette écriture... Elle est identique à la lettre signée par le grand prêtre de la Chauve-souris des Sables. Je rejoins les autres pour leur apprendre la nouvelle juste avant de visiter la Pyramide Bleue. Robert Houston serait lui-aussi impliqué dans les délires d’Anastasia.
C’est à 2h30, au milieu de la nuit que nous nous retrouvons tous devant la sortie des artistes. Notre portier nous fait entrer, et nous attend dehors. Nous y passons une bonne heure à l'affût du moindre détail suspect. Nous ne savons toujours pas si Abdul Nawisha appartient à la Fraternité du Pharaon Noir, mais en tout cas, aucun indice n’a pu être trouvé dans son club.
Après avoir demandé à Hamilton de refermer derrière nous, nous nous accordons une bonne nuit de sommeil. Elles sont rares en ce moment.
En fin de matinée, nous faisons une halte rapide au Scoop pour demander à Mickey s’il aurait des sources pour rechercher toutes les propriétés appartenant à Gavigan. Comme à son habitude, il réclame des informations en contrepartie. Il m’énerve sérieusement, je m’en vais avant qu’il ne me demande pour la énième fois de poser pour lui dénudée.
J’en profite pour traîner incognito autour de la Fondation Penhew, à la recherche de membres de la Fraternité espionnant pour Gavigan. Tout est calme, des policiers montent encore la garde devant le bâtiment. S’il n’y a pas d’adorateur du Pharaon Noir parmi le personnel de Scotland Yard, les trésors du grand prêtre ne risquent pas de disparaître.

Maintenant que nous sommes clairement impliqués dans le démantèlement de la secte, il est préférable que nous nous fassions discrets à Londres. Nous embarquons Hamilton, et prenons la direction de Derby. Gavigan ayant acheté, il y a quelques années, un gros coffre-fort pour une des usines de cette ville.
Arrivés devant l’adresse mentionnée sur la facture du coffre, nous trouvons le portail grand ouvert et une fabrique totalement déserte. La visite des locaux fut assez rapide ; les lieux ayant été entièrement dépouillés.
Le lendemain matin, nous avons pu interroger quelques voisins. Ils nous ont confirmé le déménagement de l’entreprise quatre jours plus tôt. Apparemment, les employés n’ont pas été prévenu et ont trouvé, au petit matin, les locaux dans le même état que celui que nous connaissons. Nous apprenons que l’usine existe depuis quatre ans et que personne ne sait réellement ce qu’ils y fabriquent. Un croquis des pièces qu’ils réalisaient, dessiné par un des ouvriers, ne nous éclaire pas davantage : ce sont des éléments mécaniques et électriques de différentes formes et de différentes dimensions, qui semblent n’être que des éléments d’une machine complexe beaucoup plus grande.
Nous libérons Hamilton en lui payant un billet de train pour qu’il puisse rentrer à Londres. Nous rejoignons ensuite notre hôtel pour une séance studieuse de lecture. Thomas apprend un nouveau sort pendant que je me renseigne sur la géographie locale. Demain, nous prévoyons de visiter la vallée de la Derwent, et notamment le petit village de Lesser Edale, là où, il y a quelques mois trois personnes ont été agressées par une soi-disant, bête sauvage.
Nous visitons l’auberge, le magasin général, l’église et son cimetière ; le restant des bâtiments étant composé de fermes éparses.
Nous rencontrons des gens. Des gens qui se taisent, et des gens qui mentent. Pendant que les hommes tentent de délier des langues avec quelques tournées, je sors parcourir la campagne. Attristée de vivre depuis plusieurs semaines dans une atmosphère pluvieuse ou brumeuse, je tente l'ascension du versant sud de la vallée. Quel bonheur de retrouver le soleil au-dessus de la nappe de brouillard qui m’empêche de voir le village ! Quelle joie de retrouver la vraie couleur du ciel. Si j’en avais le pouvoir, je m’accorderais un bonus de 1D4 de points de santé mentale, mais bon...
La vue est magnifique. La campagne est verdoyante et … Mais, quelle est donc cette construction que je remarque au travers les arbres, sur le versant opposé ? Un château ? Je redescends aussitôt vers l’auberge pour en apprendre un peu plus.
Il s’agit de la demeure de Lord Vane. Il y vit avec ses deux enfants qui ont tous deux, plus de vingt ans. Sa femme est décédée depuis plusieurs années des suites d’une maladie. Le château appartient à leur famille depuis plusieurs siècles.
Après avoir rejoint mes compagnons, ils m’apprennent que des hurlements se font encore entendre dans la vallée, les nuits de pleine lune. La “bête” n’aurait-elle pas été abattue ?

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeJeu 10 Sep - 11:05

Hormis les distractions de l’auberge, il n’y a pas grand-chose à faire à Lesser Edale une fois la nuit tombée. Avant d’aller me coucher, je profite du fait qu’une partie des villageois n’est pas encore totalement ivre pour me renseigner sur la localisation des demeures des victimes de la Bête. J’apprends que le maquignon qui vit à deux pas de l’auberge n’est autre que le père de la deuxième victime. J’irai le voir demain matin, avant ma balade à cheval.
Alors que je m'apprête à rejoindre ma chambre, un homme entre dans la grande salle, il se présente comme étant le constable. Il nous raconte sa version de l’histoire, mais clairement, il ment. Jusqu’à quel point ? A-t-il quelque chose à cacher ou veut-il simplement passer pour le héros du village ?

Le brouillard s’incruste encore dans la vallée, ça arrange Brad qui a décidé d’aller, aujourd’hui, fouiner autour du château. Quant à moi, je m’aperçois que je n’ai pas pris beaucoup d’affaires de rechange ; Dustin ayant monopolisé la moitié de mon coffre avec du matériel de faussaire. Me voilà obligée de porter deux jours de suite les mêmes vêtements ; j’espère que personne ne le remarquera.
Monsieur Parkins s’occupe déjà des chevaux quand j’arrive aux premières lueurs de l’aube. Il est visiblement encore sous le coup de la disparition de sa fille. Il semble partager les propos de son voisin Tom Corti qui affirme que c’est un coup des nobles : il aurait vu le fils Vane le soir du meurtre.
Je libère de mes questions celui qui m’autorise la location d’une de ses montures et je sors me mettre en selle. Mes cours d’équitation sont un peu loin, mais les réflexes reviennent vites. Je commence ma promenade par une visite dans les marais, à l’endroit où le constable a, soi-disant blessé la Bête. Comme je l’avais prévu, je ne trouve aucune trace, ni d’une fuite, ni d’une chute, ni d’un quelconque passage pour corroborer les dires de l’agent.
Je quitte vite les marais pour rejoindre les collines. Le château m’attire moi-aussi. Je repère les accès : je trouve une route étroite et un sentier piétonnier. Mon cheval refuse de s’y aventurer ; j’espère que Brad aura pu l’emprunter.
Le soir, nous échangeons nos découvertes. En conclusion, la demeure des Vane est volontairement isolée de tout, mais aucun indice ne la relie aux massacres.
C’est à ce moment que Dustin arrive pour nous montrer sa nouvelle carte de visite : il veut se rendre demain au château en se faisant passer pour un représentant des services du patrimoine. Malheureusement, le lendemain, ni son culot, ni sa technique n’ont pu lui ouvrir les portes.
Pendant ce temps, nous prenons la direction de Derby. J’ai vraiment besoin de renouveler ma garde-robe. On en profite également pour passer quelques coups de fil : Barrington n’a toujours pas trouvé traces de Gavigan et Mickey Mahoney ne nous ouvre pas non plus de nouvelles pistes. Par contre, Lord Grantham accepte d’écrire une lettre à Lord Vane pour nous introduire auprès de lui. Décidément, son aide nous aura été précieuse. Heureusement que nous ne l’avions pas oublié. Un rendez-vous est pris avec lui dans une dizaine de jours pour qu’enfin nous puissions le remercier en personne.

Le lendemain, nous partageons les tâches pour acquérir de nouveaux indices. Mais d'abord, une petite partie de chasse nous fera du bien. L’aubergiste sera peut-être plus causant si on lui apporte de quoi cuisiner.
Je me charge d’aller rencontrer la famille de la première victime. Mme Osgood semble encore très marquée par la mort violente de son mari. La nuit du massacre, il a entendu du bruit, il est sorti, il a tiré un coup de feu puis a crié (de peur et/ou de douleur ?) avant de mourir. Elle est sincère, et bien trop triste pour que je ne l’accable davantage.
Au final, la journée fut bien pauvre en informations… Jusqu’à qu’au milieu de la soirée, un jeune homme entre dans l’auberge et vienne s'asseoir à notre table. Il se présente comme étant le fils de Lord Vane. Son père nous invite demain soir au château Plum, suite au courrier de Lord Grantham.
La chance serait-elle enfin de notre côté ? Non seulement, nous allons pouvoir parler avec la famille Vane, mais en plus, aujourd’hui, il fait beau.
Il fait beau, mais je n’ai pas de robe de soirée. Il faut que je retourne à Derby. Il me faut aussi de nouvelles chaussures, un chapeau, des bijoux, un sac à main, … et sans doute une nouvelle valise.
Pendant que je fais des emplettes, les autres s’occupent de faire avancer l’enquête. L’investigation, c’est bien, mais rien ne vaut le shopping.
Un appel à Barrington nous apprend qu’un policier en poste devant la fondation Penhew est mort mystérieusement. D’après le légiste, il serait décédé des suites d’une asphyxie, mais sans aucune trace de strangulations. (Sans doute s’agit-il d’un sortilège dont Gavigan garde le secret.)
Ensuite, les hommes sont retournés à la fabrique Henson. Les lieux demeurent inoccupés, et ça nous arrange bien. Nous voulons recruter un ancien ouvrier de la fonderie pour qu’il nous fabrique des moules et des balles en argent. Si nous devons affronter un loup-garou à la prochaine pleine lune, mieux vaut s’équiper en conséquence. Les négociations se passent bien ; nous devrions avoir notre équipement dans deux ou trois jours.

C’est avec une certaine retenue que nous sommes invités à pénétrer dans la forteresse de la dynastie Vane. On nous fait une rapide visite des quelques pièces prestigieuses du château, avant de passer à table. Le repas est excellent. Les discussions portent essentiellement sur leur famille et le village. Mais, de la même manière que certaines pièces ne nous sont pas accessibles, certains faits ne nous sont pas dévoilés. La fin de soirée se termine entre le fumoir, la salle de billard et la bibliothèque. Pour l’accueil, je leur attribue la note de 7 pour la froideur des premiers instants, le repas, c’est un 10, c’était vraiment excellent, et pour l’animation, nous sommes d’accord sur un 8, même si nous partons sans plus d’informations.
Alors que je raccompagne Thomas en voiture, Dustin et Brad décide de rentrer à pied, sur les conseils de Lawrence qui préfère les accompagner ; le sentier étant piégeux à cette heure avancée de la nuit. Thomas et moi apprendrons plus tard que le fils Vane avait juste envie de partager avec nous son secret de famille : Héloïse, comme toutes les femmes (ou presque) de la famille Vane est frappée d’une malédiction ancestrale. Dès lors qu’elle atteint l’âge de 21, elle se métamorphose, chaque fois que la lune devient pleine, en une créature monstrueuse. Elle n’en a pas conscience. Elle doit donc être droguée avant d’être enfermée pour la nuit.
Une promesse est faite à Lawrence qu’on essayerait de trouver un antidote au sort qui la frappe. Encore une histoire de sorcières !

Le lendemain, nous retournons à Derby pour y faire des recherches.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Sep - 11:54

Nous passons la journée à Derby, à effectuer des recherches sur tout ce qui pourrait avoir un lien avec les petits soucis d’Héloïse. Après plusieurs heures, nous tombons sur un livre, une sorte de légende locale dans laquelle est mentionné le nom de la famille Vane. Il relate l’histoire des sorcières de Bakewell. En 1608, lors du procès des sorcières Annie Stafford et
Alicia Fox, Lady Evangeline Vane était citée comme témoin et a été maudite avec la “Marque de la Bête”. Les deux accusées ont été reconnues coupables et pendues pour sorcellerie. Rien ne dit ce qui est arrivé à Lady Vane ensuite.

Après être passés récupérer les cartouches de grenaille à la fabrique Henson, nous rentrons à Lesser Edale. Dans la grande salle de l’auberge, Lawrence nous attend. Nous lui relatons ce que nous avons appris, et lui proposons d’aller fouiller le château ce soir même, dès que son père sera couché. Il accepte, même s’il ne voit pas bien comment le château pourrait encore dévoiler des secrets qu’il ne connaîtrait pas.
En attendant que toutes les lumières s’éteignent dans le château, nous commençons par fouiller le mausolée familial situé dans la cour, à une dizaine de mètres du bâtiment principal. Première surprise : on remarque des traces de griffures sur la face intérieure de la porte massive. Le bâtiment est composé de deux niveaux reliés par un escalier. Nous faisons rapidement le tour ; il n’y a finalement pas grand-chose à fouiller.
Au sous-sol, notre attention se dirige assez rapidement vers une dalle qui sonne creux. Les joints ne sont pas très larges, et il nous a fallu presque une heure avant de pouvoir trouver une prise, soulever la pierre et ainsi découvrir dessous une sorte de puits. Après les précautions d’usage, Brad s’harnache est descend l'échelle rouillée sur les six de profondeur. Il arrive dans une petite galerie creusée dans la roche. Le tunnel semble aller en direction du château, mais au bout de quelques mètres, le passage est condamné par un mur maçonné. Si on se fie au sens de l’orientation de Lawrence, toujours pas remis de cette découverte, le couloir pourrait conduire aux geôles du château. Nous faisons demi-tour. Peut-être trouverons-nous un passage similaire de l’autre côté ?
Après avoir joué à cache-cache avec le Majordome, nous prenons la direction des sous-sols, d’abord la cave à vins, puis au niveau inférieur, les geôles. L’une d’elles est aménagée, sans doute celle d’Héloïse. Une deuxième est aussi accessible, par contre, toutes les autres sont condamnées, rouillées, ou dépourvues de grilles. Nous commençons la fouille par la salle des tortures, qui malgré ses grandes dimensions n’a révélé que la présence d’une vieille pièce en argent. Une fois tous regroupés dans la douillette cellule de la fille Vane, nous cherchons encore et encore.
Derrière nous Lawrence, propose de remonter à la bibliothèque, mais nous ne nous avouons pas vaincus si facilement. Le moindre centimètre carré des murs et du sol est inspecté, jusqu’à ce qu’un petit clic se fasse entendre : une pierre vient de bouger sur le mur du fond. Le fait d’appuyer plus fort sur la pierre déclenche un mécanisme qui ouvre une porte dans ce même mur. Brad reconnaît le tunnel dans lequel il était, il y a quelques minutes. Maintenant qu’une analyse de l’ouverture a été effectuée, il semble improbable qu’on soit passé à côté de la pierre mobile située de l’autre côté du mur pivotant.
Nous avons tous un regard amusé en voyant l’air béat de Lawrence. Nous lui proposons d’aller boire un petit verre au salon. C’est maintenant au tour des rangées de livres d’être examinées. Deux heures passent, et nous n’avons finalement mis la main que sur un fascicule manuscrit écrit au Moyen- ge, par un certain Edgar Vane. L’ouvrage est en vieil anglais ; il va falloir plusieurs heures pour le déchiffrer. Nous retournons à l’auberge nous coucher.
Au petit matin, le livret dévoile ses mystères : Les premiers Vane vénéraient des démons et notamment une idole sacrée nommée “Mordigani”, ils s’adonnaient aussi à des rituels charnels et au cannibalisme. Tout un programme !

Sachant que le curé est un vieil ami de la famille Vane, nous décidons d’aller le voir. Nous lui montrons le vieux document et l’interrogeons sur ses connaissances des cultes païens locaux. Après quelques hésitations, il finit par nous avouer qu’il possède lui aussi, un vieil écrit qu’il a du mal à traduire. Ce manuscrit rédigé en grec, par un de ses prédécesseurs à la cure, indique qu’une chose étrange arrive aux femmes de la famille Vane, mais il ne mentionne aucune solution pour les désenvoûter.
Nous prenons ensuite la route pour le château. Si on ne peut rien apprendre des écrits, allons chercher les renseignements directement auprès des protagonistes de l’époque. Lawrence, inquiet mais intéressé, accepte une séance de spiritisme dans le mausolée familial.
Evangeline n’a fait que répéter ce que nous savions déjà avant de commencer à se transformer. Étrange ! C’est n’est pourtant pas encore la pleine lune. Les discours d'Edgar et d’Edward ne font que confirmer nos soupçons. Et c’est seulement après avoir entendu Erin, l’ancêtre le plus vieux dont nous ayons trouvé la tombe, que tout s’éclaire : “Ce n’est pas une malédiction, c’est une évolution.” Une évolution de la race humaine pour mieux servir Mordigaï.

De retour à l’auberge, nous avons tous fait face à des rêves presque tangibles. J’y ai vu des goules dans les Contrées du rêve, qui se mettaient au service d’une divinité appelée Mordiggane. J’ai donc passé ma matinée à chercher dans nos ouvrages occultes des informations complémentaires sur les goules.
Donc, il s’avère que Héloïse se transformerait progressivement en goule, d’abord lors des nuits de pleine lune, puis de manière de plus en rapprochée, jusqu’à ce que la métamorphose devienne permanente. Ces créatures ont la capacité de voyager entre notre monde et les Contrées du rêve par l’intermédiaire de certaines tombes.
Il semble que la seule solution pour sauver le village tout en épargnant Héloïse, est de lui aménager un chemin vers les Contrées du rêve. Ce qui devrait être facile en ouvrant le passage secret dans sa geôle.
Même si notre plan semble parfait, nous ne sommes pas à l’abri d’une rencontre imprévue. Il est temps d’aller récupérer nos balles en argent à la fabrique Henson. Elles sont impeccables. Mais j’espère qu’on n’aura pas à en faire usage.
Le soir, accompagné de Lawrence, nous montons jusqu’au château pour présenter nos conclusions à Lord Vane. D’abord abattu et sceptique face à l’épilogue que nous lui proposons, il finit par accepter de perdre sa fille. Elle demeurera tout de même heureuse par delà le temps et l’espace.
Demain est la première nuit de pleine lune ; nous avons donc toute la journée pour préparer et vérifier que tout ce passera bien. Le moment venu, Héloïse est droguée, amenée jusqu’à sa cellule. Le passage est ouvert jusqu’au mausolée. Il n’y a plus qu’à attendre.
Une fois la lune visible dans un ciel étrangement sans nuage, la transformation commence. La goule sentant notre présence, s’affaire à secouer la grille. Nous préférons tous partir et la laisser seule. Nous découvrirons demain si elle a emprunté le passage.
C’est effectivement ce qui a dû se passer. Héloïse n’appartient plus à notre monde.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Fév - 12:49

Après notre petit séjour à Esser Edale, nous avons une semaine devant nous avant d’embarquer sur le paquebot qui nous conduira en Egypte. Comme convenu nous passons l’essentiel de ce temps à Downton Abbey, chez notre ami Lord Grantham. Lui et sa femme sont des hôtes parfaits, et l’environnement est propice au repos. Rien de tel pour se faire oublier, et pour décompresser.

Je profite de ces moments de sérénité qui me sont accordés pour renouer un contact épistolaire avec ma famille et quelques amis, mais aussi avec Erica Carlyle à qui j’avais promis le partage d’informations concernant la disparition de son frère. Je n’entre pas dans les détails, car finalement, je n’en ai pas beaucoup à lui communiquer. Je lui fais tout de même part de l’implication de Sir Aubrey Penhew et du docteur Robert Houston dans des organisations occultes à l’échelle mondiale. Ainsi il semblerait que Anastasia ne soit pas la seule à avoir profité de Roger. Je lui transmets également le numéro de notre suite à l’hôtel Shepheard du Caire. Peut-être pourra-t-elle, comme je lui ai demandé, nous transmettre les noms de contacts qu’elle aurait en Egypte ?

L’organisation de notre voyage outre Méditerranée s’est bouclée en une journée. Nous savons quand nous partons de Southampton, nous savons quel jour nous devrions faire escale à Marseille, nous savons quel jour nous sommes susceptibles d’arriver à Port Saïd, et où nous séjournerons au Caire. Nous avons fait le choix de louer une suite avec quatre chambres, et comme je reste prudente, j’ai loué parallèlement, une petite chambre dans laquelle je compte stocker nos biens les plus étranges, comme je l’avais fait à Londres.

Alors que mes collègues étudient leurs livres de sortilèges ou s'entraînent au tir, je m’attèle à apprendre les rudiments de la langue arabe. Une semaine de cours en Angleterre et une semaine de pratique sur le paquebot m’offrent quelques bases pour survivre en cas de pétrin ; du moins, je l’espère.

Après réflexion, nous avons décidé de conserver tous les objets occultes avec nous, y compris les tableaux de Miles Shipley. Je fais parvenir à ma mère quelques malles de vêtements qui ne devraient plus m’être utiles sous le soleil africain. Evidemment, je fais les magasins londoniens pour m’équiper au mieux face au nouveau climat qui nous attend. J'interromps une de mes séances de shopping pour visiter l’atelier d’un artisan bijoutier. Je lui demande de me fabriquer un pendentif représentant une ânkh inversée en lui précisant d’y ajouter une patine plutôt rustique. Espérons que ce symbole m’ouvrira les portes des collectionneurs d’arts dont les noms figurent sur les registres trouvés dans la maison Misr.

Mes compagnons se sont occupés à rendre compte au lieutenant Poole et à l’inspecteur Barington de nos avancées et de nos intentions. Nous ne recevons de leur part aucune nouvelle intéressante.

Enfin, avant de quitter l’Angleterre, nous prenons soin de constituer un carnet de contacts. Ceux-ci pourraient nous aider à mieux appréhender le nouvel environnement qui sera le nôtre les prochains jours, voire les prochaines semaines.


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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeVen 19 Fév - 15:12

Quel voyage magnifique ! Quel accueil chaleureux !

Après une belle nuit de sommeil, je me réveille pleine d’entrain et d'impatience pour aborder notre première véritable journée au Caire. Je profite de la faible affluence dans le hall pour glaner quelques informations utiles, notamment sur le guide qui nous a été conseillé par ma mère. Malheureusement, il ne sera disponible que demain. La conciergerie m’en présente deux, qui eux, pourront nous accompagner aujourd’hui. Mon choix se porte tout d’abord sur un jeune homme d’apparence impeccable, mais dès qu’il commence à me draguer ouvertement, c’est-à-dire au bout de quelques secondes, mon regard se trouve alors vers le deuxième dragoman, un gamin de 11 ans dont l’allure est proche de celle d’un mendiant. Il s’appelle Mahmoud. Pour tester son honnêteté, je lui demande d’aller m’acheter le “Bulletin du Caire”, un hebdomadaire en langue anglaise, et de m’attendre à l’entrée.

Alors que je me dirige vers la salle de restauration, je suis rejointe par mes camarades pour prendre le petit déjeuner. Nous nous mettons d’accord sur l’ordre dans lequel nous allons mener notre enquête. Il semble évident que Faraz Najir doit être notre premier contact : Jackson Elias nous ayant légué une lettre de lui, adressée à Roger Carlyle.
D’après ce courrier, une transaction aurait eu lieu entre le marchand et le millionnaire, par l’intermédiaire d’une troisième personne. Qui est cet individu ? Qu’a acheté Roger ? Il me tarde d’avoir des réponses.

En sortant de l’hôtel, Mahmoud est là, à attendre avec ma revue. J’apprends de lui, que leurs bureaux ne sont qu’à quelques centaines de mètres de là. Première entorse à notre planning, nous prenons la direction du journal accompagné de notre guide et de toute sa fierté, depuis qu’il a été rémunéré.
Nigel Wassif, le directeur, nous accueille quelques minutes plus tard. Il nous relate une partie du séjour des membres de l’expédition Carlyle, agrémentant son propos de plusieurs photos, dont une prise lors d’un gala au Turf Club.
Omar Shakti, un producteur de coton local, dont le nom avait déjà été repéré dans les registres de Sir Gavigan a, lui aussi accueilli les participants de l’expédition, et à plusieurs reprises. Encore une personne à surveiller.
Certains membres semblent avoir été malades à la fin de leur séjour en Egypte, notamment Roger et Hypathia Masters. Mais de quels maux souffraient-ils ? Les journaux ne le précisent pas.

Le journaliste nous parle aussi des fouilles de l’expédition Clive, et surtout de leur récente mésaventure : Quelques heures après avoir trouvé une salle secrète sous une pyramide du site de Gizeh, les archéologues se sont fait voler le sarcophage tout juste découvert. Ce serait celui de la reine Nitocris, la première pharaonne, décrite comme malfaisante et ayant régné pendant la sixième dynastie. Comment a-t-elle pu se retrouver sous la pyramide de Mykérinos ? Et comment un sarcophage peut-il disparaître ? Un petit tour par le commissariat s’impose. Mais pas tout de suite. Mahmoud doit nous conduire chez Faraz.

Il n’est pas loin de midi quand nous arrivons dans le vieux Caire, et notre guide nous propose de nous arrêter pour manger. J’en profite pour travailler mon arabe en improvisant un début de conversation. Mais bon, il est temps de partir : Mon accent semble prêter aux rires.

Arrivés rue des Chacals, devant ce qui devait être la boutique de Faraz Najir, nous restons cois face au spectacle d’un amas de gravats et de bois noircit. Les voisins nous apprennent que le bâtiment a brûlé il y a plusieurs années. Il aurait été détruit par un démon de feu. Et le caractère maléfique de cet évènement rend les Cairotes réticents à reconstruire au même emplacement.
Faraz aurait été blessé dans l’incendie et aurait ouvert une nouvelle boutique de curiosités égyptiennes dans Khan el khalili. Il va falloir se renseigner auprès de l’administration pour connaître sa nouvelle adresse.

Retour à l’hôtel aux heures les plus chaudes de la journée. Je monte dans ma chambre prendre un bon bain et me pomponner pour la soirée de gala qui est organisée ce soir au Shepheard. Pendant ce temps, Brad et Dustin font la chasse aux informations autour de quelques verres.
Thomas, lui, est allé à la rencontre du docteur Risner ; celui-ci dirige les fouilles à Gizeh, pour le compte de l'université Harvard. Hormis le fait qu’ils sont toujours en train de désensabler le Sphinx, il lui parle de la découverte de l’équipe du Dr Clive et des légendes autour d’un certain Pharaon noir, tué par un autre pharaon nommé Snéfrou.
Pendant la soirée, j’ai pu rencontrer Joseph Macpherson, un officier britannique œuvrant en Egypte contre le trafic de drogue. Il y avait aussi Ida Pratt, une égyptologue amatrice qui vient d’écrire un livre, et un certain Winston Churchill, que tout le monde semble ignorer.
J’ai surtout pu faire la connaissance du Sultan Fouad Ier, avec qui j’ai bien ri. Enfin, c’est surtout lui qui a ri. Ce serait-il, lui-aussi, permis de se moquer de mon accent arabe ?

Le lendemain matin, Nazim, le guide que m’avait recommandé ma mère, est là comme prévu. Une fois les présentations faites, nous prenons la direction du département administratif du Musée égyptien du Caire. Après trente minutes de tramway et trente minutes de tractation, à base de billets d’une Livre, le préposé aux registres accepte de nous informer : Faraz travaille désormais Rue des Potiers.
Brad profite de notre présence au musée pour prendre rendez-vous avec le directeur Lacau.

Mais si nous ne voulons pas perdre une autre journée, il faut hâter le pas. Le soleil est au plus haut dans le ciel quand nous arrivons devant la boutique d’antiquités. Thomas et moi entrons. Nous nous faisons d’abord passer pour des touristes avant d’entrer dans le vif du sujet. Aucun objet à caractère occulte ne semble transiter par le côté public de son échoppe. Peut-être une salle secrète existe-t-elle derrière les rideaux muraux ?
Je ne peux attendre plus longtemps, et c’est sans préambule, mais avec tout le tact qu’on me connaît que je glisse le nom de Roger Carlyle dans la conversation.
Que n’avais-je pas fait là ? Faraz ne me laisse pas la moindre chance de m’expliquer, il sort un cimeterre et nous chasse de sa boutique en hurlant des mots qui ne feront jamais partie de mon vocabulaire. Cela crée un mouvement de foule qui permet notre retraite à quelques pas de là. Faraz, quelque peu contrarié, décide de fermer son commerce. Mais il semble que les vendeurs et artisans voisins fassent de même. On nous explique qu’il fait trop chaud pour travailler et qu’ils ouvriront plus tard, après la sieste.

Nous nous installons, à l’ombre, pour surveiller d’éventuels mouvements de Faraz, mais, rien. Il est resté enfermé pendant deux heures. A-t-il eu peur ? Il n’avait pas l’air de nous vouloir du mal, il voulait simplement nous chasser. Je suis un peu étonnée de le voir rouvrir, mais au moins, nous n’aurons pas attendu pour rien.
Dustin décide, à son tour, de rendre visite à Faraz. Il s’accompagne de notre dragoman en espérant que celui-ci reste discret sur cet entretien. A peine cinq minutes plus tard, nous les voyons ressortir, mais avec Faraz. Le marchand semble les conduire dans un autre lieu. Nous les suivons et les voyons s’attabler autour d’une boisson locale. Soit Dustin s’est montré plus convaincant que moi, soit Faraz ne souhaitait pas négocier avec une femme. Quoi qu’il en soit, Faraz parle beaucoup. Dustin, lui, allonge les billets les uns derrière les autres. J’espère que les informations recueillies seront à la hauteur de l’investissement.
Ils ne restent assis que quelques minutes, puis prennent la direction de la mosquée voisine. Ils y entrent tous les trois. Brad décide d’y pénétrer également. Je demeure à l’extérieur avec Thomas.

Sur le trajet du retour, Dustin nous dévoile tout ce qu’il a appris. Il semble que Faraz s’est libéré d’un poids qu’il avait sur la conscience en libérant d’un poids notre portefeuille. Faraz ne perd pas le Nord. Y a-t-il un lien avec le fait qu’il se soit tourné vers Allah ?
Donc, Faraz aurait vendu à Roger Carlyle, par l’intermédiaire d’un homme du nom d’Auguste Loret, un serre-tête orné d’un énorme diamant, un tambour magique, un papyrus décrivant l’entrée d’une cache secrète et un buste du Pharaon noir. Ces quatre objets seraient liés au culte de ce fameux Pharaon noir et Faraz les aurait dérobés à Omar Shakti.
Voilà un nom qui revient un peu trop souvent à nos oreilles.
Faraz est persuadé que la fraternité est responsable de l’incendie de son ancienne boutique, qu’elle serait aussi liée au vol du sarcophage découvert par l’expédition Clive, et qu’elle convoiterait un objet gardé à la Mosquée Ibn Tulun.

De retour à l'hôtel, tard dans la soirée, nous sommes plutôt satisfaits des informations que Faraz gardait pour lui depuis tant d’années.
Avons-nous été suivis ? Impossible de s’en rendre compte.
La Fraternité est-elle déjà sur nos traces ? Gavigan, ou ses sbires ont-ils pu nous démasquer ?
Ce séjour en Egypte commence sous les meilleurs auspices.

Dois-je en conclure que mon médaillon à la gloire du Pharaon noir, me protège ? Non, j’ai encore toute ma santé mentale, ou presque.


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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeSam 13 Mar - 13:28

Pas de temps à perdre. Suite à la masse d’informations que nous avons achetées à Faraz Najir, nous nous retrouvons avec beaucoup de choses à faire ces prochains jours. Il semble évident que Auguste Loret est une personne clé dans notre affaire. Il est primordial de le retrouver. A la conciergerie, ce nom leur est totalement inconnu, mais vu qu’il a une consonance francophone, nous décidons, Thomas et moi, d’aller nous renseigner à l’ambassade de France. Après quelques minutes et quelques billets, nous ressortons avec une adresse dans le vieux Caire. Comme quoi, ici, plus qu’ailleurs, le temps c'est de l’argent.

Nazim nous accompagne jusqu’à l’officine d’un tailleur de la rue des Scorpions. A l’intérieur, je farfouille un peu, pendant que Dustin interroge l’artisan sur Auguste Loret. Il affirme ne pas le connaître, mais il n’est pas serein. Son attitude devient de plus en plus méfiante envers moi lorsque j’approche du rideau séparant le magasin de l’arrière-boutique. Cela ne laisse aucun doute sur le fait qu’il mente. Que faire ? Nous n’allons tout de même pas attendre devant la porte pendant des jours. Par contre, Mahmoud serait ravi de nous aider.
De retour à l’hôtel, nous lui expliquons la situation et lui donnons rendez-vous les soirs des deux prochains jours, pour qu’il nous fasse un compte rendu.

Après le repas de midi, nous rejoignons l’aérodrome de la ville pour tenter de mieux localiser les endroits dans lesquels nous serons amenés à nous rendre. Et surtout, nous devons prendre l’avion car Brad est en manque d’adrénaline le manche à la main. Un Fokker est à vendre. Mais bon, 5000$ quand même. Je pourrais m’acheter au moins cinq robes pour ce prix là. (Vous n’y connaissez rien. Avec la robe, il faut bien prévoir les chaussures, les accessoires et les bijoux adéquates.)
Pour l’instant, on ne demande qu’à l’essayer. Nous survolons la ville, ainsi que les sites de fouilles alentour, pendant que Dustin se renseigne sur le trafic local, le légal, comme l’illégal. Brad en profite pour jouer avec mes nerfs en exécutant quelques virevoltes plus ou moins contrôlées. C’est une manière comme une autre de tester les limites de l’avion. Heureusement que j’ai mangé léger.

Nous rentrons à l’hôtel avec une vision plus claire des sites à visiter. Alors que la soirée prend fin, nous retrouvons Mahmoud, fringuant et presque propre sur lui. Il nous annonce qu’il a vu un homme grand, sortir de chez le tailleur. Il avait l’air de se cacher alors qu’il ne faisait que se restaurer dans un bouiboui du quartier. Si nous avons la chance qu’il dîne tous les soirs à la même heure, nous prévoyons un rendez-vous avec Mahmoud demain soir pour le confronter.

Vu le traumatisme subi dans l’avion, et vu que nous sommes le 1er avril, je décide de me lever tôt pour me venger de Brad en libérant tous les cloportes dans sa chambre. Quelle idée de manger ça !

Nous passons la journée au musée, dont une heure en compagnie du directeur Lacau. Il apparaît que les lieux sont quelque peu désorganisés et que les compétences de notre hôte sont limitées. Ce serait à un de ses collègues, le dénommé Ali Kafour, à qui il faudrait s’adresser pour les sujets qui nous intéressent, ceux un peu plus occultes.
Néanmoins Lacau est très loquace : il nous en apprend plus sur le pharaon Snéfrou. Hormis le fait qu’il ait vaincu le Pharaon Noir, c’est lui qui a fait construire les pyramides à Dashour : la première, la pyramide Effondrée, puis la pyramide Penchée et enfin, la Rouge.
Il nous parle également de l’expédition Clive et de leurs déboires. Nous connaissons maintenant la totalité des membres qui la composent, y compris le nom de l’archéologue qui a été viré il y a quelques mois.

A l'hôtel, nous échangeons nos vêtements d’Européens pour des djellaba et des babouches plus discrètes. Avant de partir avec Mahmoud, au devant de M. Loret, celui-ci nous apprend qu’il est sorti pendant la journée pour acheter, sans doute illégalement, quelque chose à quelqu’un. Tout ça reste un peu vague ; j'espère que ce n’était pas une arme.

Notre timing est parfait ; après quelques minutes à attendre devant la porte rouge, un homme encapuchonné en sort. Mais sa haute stature et ses chaussures de cuir le démarquent immédiatement des autochtones. Il ne fait aucun doute, ce doit être l’homme que nous recherchons.
Pendant que Thomas et Brad tentent de pénétrer dans la boutique, et que Dustin accoste le présumé Auguste, je reste à distance avec Mahmoud.
Aussitôt que Dustin prononce le nom de Roger Carlyle, l’homme s’enfuit dans notre direction. Un simple croche-pied idéalement placé suffit à le mettre au sol. Dustin le maîtrise et le ligote. On le conduit jusqu’à chez lui, où nous retrouvons nos deux compères s’interrogeant sur la nature de la plante brûlée dans la pipe d’Auguste Loret. Pipe qui semble être le seul objet caché et retrouvé dans la chambre poisseuse de notre prisonnier.

Auguste est terrorisé, le regard vide, et l’esprit dérangé. Est-ce la drogue qui le rend incompréhensible ? Dustin pense l’inverse et nous quitte un instant pour lui trouver une dose d’opium susceptible de lui délier la langue. Étonnement, il revient assez vite avec suffisamment de drogue pour transformer les paroles d’Auguste en des mots que nous pouvons comprendre : Il nous parle de l’avocat, l’intermédiaire de Roger Carlyle, un certain Mason, mais il nous parle surtout d’une cérémonie à laquelle il a été témoin de faits pour le moins traumatisants.
C’était en pleine nuit, près du site de Dahchour. Il aurait assisté à l’apparition d’un sphinx noir et à l’exécution de centaines de personnes, dévorés par des créatures qui ont surgi des sables du désert.
Si nous n’avions pas vu de nos propres yeux une cérémonie similaire à la maison Misr, nous aurions pu mettre cette histoire sur le compte de la drogue, tellement elle semblait irréelle.

Auguste Loret travaillait pour l’expédition Carlyle, il organisait notamment le recrutement des terrassiers pour les fouilles. Un jour Jack Brady est venu lui dire que les autres membres avaient disparu dans la pyramide inclinée, que le personnel du site avait fui, et qu’il ne voulait plus revenir y travailler. Lorsqu'ils sont réapparu le lendemain, ils avaient “changé”, mais, selon lui, pas en bien.
Le soir même, une femme, la mère d’un des terrassiers, est venue le mettre en garde : “Tous les membres sont damnés, sauf Brass et lui.” Ils auraient invoqué “le messager du Vent Noir.” Et que s'il voulait une preuve, il lui suffisait d’aller à la pyramide effondrée la nuit, juste avant la nouvelle lune. Ce qu’il fit.
C’est cette nuit-là qu’il fut témoin de toutes les atrocités qui le hantent encore aujourd’hui.

La femme s’appelle Niti, elle vit avec son fils Oumba, dans un village proche de Meidoun appelé Elwasta.
Je quitte la boutique du tailleur en compagnie de Mahmoud, pendant que Dustin offre une dernière dose d’opium à Auguste. Puisse-t-elle lui apporter une fin sereine.

La nuit à l’hôtel ne fut pas aussi réparatrice que les jours précédents. Il est des actes qui nous accompagneront toute notre vie ; si courte soit-elle.

Un message de Kafour nous attend à la réception : il accepte de nous rencontrer cet après-midi. Pour passer le temps, nous nous renseignons sur ce messager du Vent Noir. D’après Thomas, ce serait un avatar de Nyarlathotep. Encore lui !

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Mar - 7:27

Le docteur Ali Kafour est un homme très occupé, et il ne se gêne pas pour nous en faire la remarque. Il semblerait qu’il n’accorde son temps qu’à des gens qui en valent la peine. Charge à nous de l’en persuader.
Après avoir dévoilé beaucoup d’informations, que ce soit sur Jackson Elias, l’expédition Carlyle ou sur nos soupçons sur la fraternité du Pharaon noir, le conservateur accepte enfin de nous recevoir dans son bureau. Un bureau presque aussi mal rangé que le reste du Musée, mais dont la robuste porte métallique laisse présager l’immense richesse des objets qu’il renferme.

Cet homme est un passionné, et heureusement pour nous, il aime partager. Espérons que ce ne soit pas les dernières paroles que nous entendrons.
Il nous apprend qu’il connaît Sir Aubrey Penhew depuis longtemps, mais que lors de son dernier passage au Caire, avec l’expédition Carlyle, il a refusé de le recevoir. Il ne sait rien des problèmes juridiques de la Fondation, ni de la fuite de Gavigan.
Il se doute que Penhew a trouvé quelque chose sur le site de Dahchour et que la disparition, au Kenya, des membres de l’expédition n’est pas un hasard.
L’essentiel de ses propos concerne le Pharaon Noir : Son véritable nom serait Nephrenca et il possèderait une créature dont le sphinx serait une reproduction réduite. A sa mort, les cultistes ont fui vers le Kenya et Snéfrou aurait enterré le Pharaon Noir à Meidoum, puis son corps aurait été transféré sous la pyramide penchée quand la première s’est effondrée. La pyramide Rouge n’aurait été construite que comme protection. (Une protection pour empêcher le retour du Pharaon Noir ? Ou une protection contre sa magie ?)
Kafour pense, comme nous, que le Pharaon Noir pourrait être un avatar de Nyarlathotep. En tout cas leurs histoires sont liées. Nitocris elle-aussi a eu un rôle à jouer dans cette histoire : Elle aurait, lors de son règne, essayé de relancer le culte du Pharaon Noir. Elle n’y parvint pas et fut emmurée vivante, mais son corps ne fut jamais retrouvé, jusqu’à la découverte récente de son sarcophage.
Et pour finir sur une note plus gaie, il nous sort une prophétie qui laisse entendre que le Pharaon Noir resurgira “doigts et orteils après le Grand Bienfaiteur.” Est-ce l’objectif de la Fraternité de faire renaître le Pharaon Noir ?

Notre invitation à la prochaine cérémonie en son honneur n’a pas suscité beaucoup d’enthousiasme de sa part. Ali Kafour est intéressé par l’occulte, mais il préfère se limiter aux écrits anciens. Thomas saute sur l’occasion et profite des connaissances du conservateur pour lever le voile sur certains des sorts que nous avons lus.

Notre journée fut riche de renseignements, et malgré tout, nous sommes encore en vie. Quelle pensée réconfortante avant d’aller se coucher !

Avant de partir pour El Wasta, nous demandons à Nazim de tenter de retrouver l’archéologue Néerlandais viré par Clive, en précisant bien sa propension à l’alcool. Nous prenons la direction de l’aérodrome en compagnie de Mahmoud. Va-t-il regretter à la dernière minute son envie de prendre l’avion ? Apparemment non, il prend plaisir à voir sa ville depuis le ciel. Qu’il en profite ! Dans moins d’une heure, nous serons arrivés.

Dans le petit village d’El Wasta, personne ne parle anglais, et, à la surprise générale, personne ne comprend mon arabe. Ils doivent sans doute, ici, parler un patois local dont je ne maîtrise pas les subtilités.
La mission de Mahmoud est de retrouver la demeure de Niti et de Oumba. Alors qu’il nous conduit vers la petite maison isolée, un homme âgé vient à notre rencontre. Sa capuche ne suffit pas à cacher les blessures visibles sur son visage. On remarquera plus tard que toute la partie droite de son corps a été ainsi mutilée, presque arrachée.
Il s’agit bien de Oumba, et il nous explique que sa mère ne peut pas nous parler, mais que lui accepte de répondre à nos questions.
Il confirme la version de Auguste Loret, puis nous parle de l’attaque dont sa mère et lui ont été victimes quelque temps après la fameuse cérémonie. A la nuit tombée, un démon aurait surgi des sables du désert pour s’en prendre violemment à eux. C’est un miracle qu’ils soient encore en vie.

Avant de partir, nous insistons pour voir Niti, et lui présenter nos hommages. Quelle bonne idée avons-nous eu là ? A peine entrés, Niti tente de nous dire et de nous montrer quelque chose. Pas facile lorsqu’on a perdu la mâchoire inférieure, ainsi que les deux mains. Nos regards se tournent alors vers un petit coffret en osier recouvert, semble-t-il de symboles non identifiés peints en rouge (je crois.) En ouvrant le coffret, j’y découvre une pierre brisée gravée de hiéroglyphes incomplets. Nous ne saurons rien de plus de leurs parts sur ce fragment de fresque, hormis le fait qu’ils nous l’offrent volontiers. Nous apprendrons seulement que Niti est entrée en possession de la pierre, après la cérémonie à laquelle a assisté Auguste Loret, mais avant son attaque par le démon.

Avant de remonter dans l’avion, alors que je sors la pierre pour la photographier, je remarque maintenant sa teinte rosée. Proviendrait-elle de la Pyramide Rouge située à, à peine 25 miles d’ici ? Quelle bonne idée d’avoir loué cet avion !

A la pyramide Rouge, Thomas nous rappelle que les seuls symboles visibles à l’extérieur d’une pyramide sont ceux du pyramidion. Dustin se met alors en quête de l’ascension de la pyramide pendant que nous contemplons le paysage. Après quelques minutes, il revient en faisant semblant de ne pas être essoufflé. Il confirme que l’inscription en haut de la pyramide est manquante et que la pierre est similaire en tout point. Reste à savoir ce que veulent dire les symboles.

De retour à l’hôtel, je développe les photos de notre petite excursion, avec l’intention de montrer celle de la pierre à Kafour, pierre que je cache avec le restant de notre trésor dans la chambre secrète.
Le lendemain matin, je suis toujours de ce monde, mais Ali n’est pas là. (Maintenant que je sais qu’il est notre allié, j’ai bien le droit de l’appeler Ali.) Je craignais pour ma vie ; c’est peut-être à lui, qu’il est arrivé quelque chose. Je laisse à l’accueil, la photo dans une enveloppe avec quelques questions écrites au verso.
Lorsque je reviens à l’hôtel, Brad est déjà parti chez Sir Allenby pour lui proposer une rencontre. Peut-être que le contact de Lord Grantham pourra nous ouvrir de nouvelles portes ?

Pendant que Dustin et Brad sont à la Mosquée Ibn Tulun, je commence à écrire le livre imaginé par Jackson Elias. Il y a tant à dire. Toute cette affaire ne peut demeurer cachée au reste du monde.

A la mosquée, ils apprennent que finalement, j’aurais pu m’y rendre également : Elle n’est plus consacrée. C’est désormais un lieu d’étude de droit coranique, et dans une autre aile se trouve, curieusement, un asile de vieux fous Égyptiens. Cependant, et malheureusement, seule la grande cour intérieure est accessible au public. Il va encore falloir ruser pour atteindre l’objet tant convoité par la Fraternité.
Mais Dustin a déjà un plan, il veut se faire embaucher comme psychologue ; enfin, spécialiste en trépanation. Sa technique est révolutionnaire : il n’utilise pas un trépan, mais une batte de baseball.

Nous sommes dimanche, cela fait déjà une semaine que nous sommes au Caire et la journée commence très bien : Lacau a fait déposer à la réception un laissez-passer signé de sa main nous permettant d’accéder à tous les sites de fouilles des environs. Erica Carlyle nous contacte enfin. Par télégramme, elle nous donne l’adresse d’un fondé de pouvoir du nom de Mason. Ce nom nous dit quelque chose : ce ne peut être que celui de l’avocat de son frère. Et enfin, Nasim nous attend avec de bonnes nouvelles. Il a retrouvé l’archéologue Néerlandais. Il vit dans un endroit miteux de la rue des Mites. (Va-t-on enfin être confronté aux mites de Cthulhu ?)

Pas une minute à perdre, nous prenons la direction du vieux Caire pour tenter de parler avec Yann Willem Van Heuvenel. Sur le trajet, Dustin s’arrête au bar pour acheter une bouteille d’alcool. Celle-ci devrait nous aider à tisser des liens avec notre nouvel ami.
Arrivés devant la boutique d’un tailleur, nous assistons à une scène cocasse : l’artisan peine à chasser des chats qui tentent de pénétrer à l’intérieur. L’homme nous confirme que l’archéologue vit bien à l’étage de son échoppe et qu’il y est présent.
Nous croisons un chat en montant les marches et arrivons dans une pièce ouverte dans laquelle se trouve un homme assis à une table. Yann Willem travaille à la traduction de parchemins qu’il aurait trouvé dans un temple du Caire.
Quand il a été recruté par Clive, il ne connaissait personne du groupe. Et depuis qu’il a été viré, juste avant leur départ pour Memphis, il n’a croisé que Martin Winfield. C’est d’ailleurs cet archéologue qui lui a transmis les informations qui l’ont conduit au temple et aux papyrus. Il confirme que le sarcophage découvert était celui de Nitocris et que tous étaient en dehors de la pyramide quand la momie a été volée, et que les hurlements des gardes se sont fait entendre.

Alors qu’il était en train de nous expliquer qu’il travaille actuellement sur des recherches personnelles, il lâche son verre, pour saisir et lancer le premier objet trouvé sur la table à un chat qui venait de nous rejoindre à l’étage. Décidément, qu’est-ce qui attire autant les chats vers cet endroit ? La réponse devint évidente (enfin, pour moi) lorsque Jann Willem commença à nous faire part de ce qu'il avait déjà traduit : Les parchemins relatent les “Rites Sombres” de Luveh Kerath. Ils font référence à Bastet, la déesse à tête de chat et à Sébek le dieu à tête de crocodile. J’espère qu’aucun crocodile ne nous attend en bas des marches. Tant qu’il y a des chats c’est plutôt bon signe.

Il est persuadé que la retranscription en langue commune de ces papyrus va lui redonner de la crédibilité auprès des autres archéologues. Mais il est loin d’avoir fini. Thomas lui propose donc de lui apporter son aide. Quoi qu’il en soit, la tâche va prendre encore plusieurs jours.
Pendant ce temps, Brad me fait signe d’approcher du lit. Non, Brad. Ce n’est pas le moment ! Près d’un des pieds, il me fait remarquer la présence de traces sur le sol. Pensant d’abord à des marques causées par le déplacement du meuble, elles s’avèrent plutôt être des griffures de chats. Les parchemins doivent sans doute se trouver sous les lames du plancher, et c’est ce que cherchent tous les félins que nous avons croisés.

Il est temps de le quitter. Nous lui donnons rendez-vous ce soir au bar de l’hôtel. Une invitation comme celle-là, comment pourrait-il la refuser ? Pendant ce temps, nous essayerons de prendre connaissance des textes de la 3ème dynastie qu’il nous cache. Mais est-ce une bonne idée de les voler ? Une photographie pourrait suffire. Ma chambre ne va pas rester longtemps secrète si une meute de chats s’attroupe devant la porte.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeMer 24 Mar - 12:56

En sortant de chez Jan Willem, nous prenons la direction du musée, en espérant que le docteur Ali Kafour pourra nous recevoir. Non seulement, il est présent, mais il a des informations intéressantes à nous confier : d’après l’Al Azif (la version originale du Nécronomicon), la pierre trouvée chez Niti serait une partie de “l’œil de lumière et de ténèbres," le symbole de protection qui avait été placé sur la Pyramide Rouge contre Nephrenka.
Quelle excellente nouvelle ! On peut imaginer que le Pharaon Noir, enterré sous la Pyramide penchée n’attend plus que le bon moment pour retrouver ses pouvoirs.

Après avoir passé le restant de l’après-midi à échafauder un plan, nous quittons Dustin pour nous rendre tous, y compris Mahmoud, chez le Néerlandais. Le tailleur, puis quelques minutes plus tard, l’archéologue, sortent de la boutique, nous laissant le champ libre pour fouiller l’étage.
Alors que nous traversons la rue, nous assistons à des mouvements étranges de la part des chats du quartier, toujours aussi nombreux.
Mahmoud réussit à crocheter la serrure. Décidément, il nous est bien utile ce gamin ! Nous le laissons surveiller la porte pendant que nous cherchons les papyrus. Comme nous le supposions, nous découvrons sous les lames du plancher, près d’un pied du lit, un petit coffret en bois ancien contenant une dizaine de rouleaux en papyrus. Ils sont exposés un à un, afin d’en faire une copie photographique.
Alors que je m’attèle à prendre également en photo les notes de Jan Willem, Mahmoud pointe le bout de son nez : il y a du bruit derrière la porte. Brad, après avoir regardé par la fenêtre, nous annonce qu’une cinquantaine de chats nous attend tranquillement devant l'officine. Il serait peut-être temps de partir avant qu’on ne se fasse remarquer. Il n’y a, de toute façon, rien d’autre à fouiller ici.
Avant de descendre, je jette, à mon tour, un coup d'œil dehors. Hormis les chats, je ne remarque la présence que d’une personne, dans l’ombre de l’entrée de la demeure voisine. Il semble que ce soit la silhouette d’une femme.
On sort lentement, en faisant bien attention de ne laisser aucun chat entrer. Nous n’avons pas beaucoup de choix, on avance droit devant nous en espérant que les chats vont s’écarter ; ce qu’ils font. Nous prenons la direction de la femme de l’ombre. Arrivés à quelques mètres d’elle, elle s’avance à son tour vers nous. Elle est très belle, et dégage une présence impressionnante. Elle est la prêtresse de la déesse Bastet, et nous maudit d’avoir collaboré au vol des parchemins sacrés.
Après de longues négociations, elle accepte de nous laisser quelques heures pour rapporter les parchemins. Ce ne va pas être facile sans savoir où se trouve le temple. Il va falloir convaincre Jan Willem de se séparer de son larcin.
Brad retourne avec Mahmoud chercher le petit coffre, et arrive juste au moment où la prêtresse (sans nom) nous quitte de la manière la plus agile, en se transformant en panthère noire. Classe !

A l’hôtel, ni Dustin, ni Jan Willem ne sont là. Le réceptionniste nous apprend que le ton est monté entre eux, et que le Néerlandais a dû quitter les lieux par la force. Dustin, semble-t-il, serait sorti juste après lui. Où peuvent-ils bien être ?
Pendant que les hommes retournent d’où nous venons, je monte dans ma chambre pour développer les photos. On ne sait jamais, si je suis obligée de les refaire, je dois m’en assurer au plus vite, tant que je suis en possession des parchemins.
Est-ce le manque de sommeil ou la folie qui me guette ? Il me semble avoir entendu à plusieurs reprises des grattements derrière ma porte alors que je demeure seule. Brad se venge-t-il du tour pendable que je lui ai fait ?

Au milieu de la nuit, après avoir rangé le coffret dans notre chambre secrète, je croise Dustin dans les couloirs. Il me raconte son altercation avec le Néerlandais et la discussion qui a suivi. Ils sont allés ensemble au temple de Bastet, et Dustin se sent capable d’y retourner. Je lui raconte à mon tour notre aventure quand Brad et Thomas reviennent enfin.
Bien qu’il soit trois heures du matin, nous sommes tous d’accord pour prendre la direction du vieux Caire, afin de rapporter les parchemins.
Sous un vieux bâtiment anodin, un escalier de pierre nous conduit dans ce qui ressemble à une cave. A l’entrée, une statue de Bastet nous accueille. Mais, hormis quelques chats, rien ne vient compléter le décor. Le petit coffre est remis à son emplacement. Nous quittons les lieux avec l’esprit tranquille. Reste à convaincre Jan Willem de ne pas retourner chercher les papyrus.
Pendant que je rentre à l’hôtel avec Thomas, Brad et Dustin repartent chez l’archéologue. Celui-ci, très mécontent de s’être fait voler, refuse d’entendre les arguments de nos compères, qui, impuissants, s’en retournent à l’hôtel.

Je me réveille assez tard dans la matinée, et alors que les autres dorment encore, je pars faire quelques emplettes avec Nasim. Je cherche un bon armurier chez qui je pourrais acheter une arme blanche très robuste. N’y connaissant pas grand-chose, j’en prends quatre qui paraissent répondre à mes critères.
Après le repas, je croise Dustin alors qu’il s'apprête à retourner une nouvelle fois chez Jan Willem. Quand il reviendra quelques heures plus tard, il nous fera part, non seulement de sa disparition, mais aussi de l'apparition d’une mare de sang non loin du temple. Sang dont semblent se délecter les chats des environs.
Le restant de ma journée fut réservé à l’écriture de mon livre. Et lorsque les températures furent un peu moins étouffantes, je suis allée prendre rendez-vous chez Maître Mason, qui, sans doute sous la pression financière d’Erica Carlyle, nous accueillera dès demain matin.

Thomas, un peu dépassé par la tâche, décide de demander de l’aide à Kafour pour la traduction des papyrus des Rites Sombres. Nous ne le reverrons pas avant la soirée prévue chez Lord Allenby.
Pendant ce temps, nous honorons notre rendez-vous chez le fondé de pouvoir de la famille Carlyle. L’entretien est assez bref. Il nous apprend simplement que Erica est prête à nous offrir 1000$ pour nous aider dans notre enquête. Je lui écrirai un télégramme pour la remercier.

Nous retournons ensuite à l’hôtel pour préparer notre expédition à la pyramide de Mykérinos. Dommage que Thomas ne puisse pas nous accompagner. Je prends mon appareil photo pour lui partager notre visite.
Nous louons une camionnette et arrivons devant la pyramide vers onze heures. Le lieu est accessible malgré la disparition du sarcophage. Il y a quelques touristes, mais seul notre groupe semble intéressé par la pièce secrète située sous la salle funéraire principale.
Une échelle permet de descendre par le trou aménagé dans le sol.
Après s’être acquitté de quelques bakchichs pour pouvoir rester seuls lors de nos fouilles, je commence à prendre des photos de la salle. Elle est brute, contrairement à celle située au-dessus. Elle mesure environ vingt mètres carrés, le sol est dallé, le plafond voûté.
Alors que je suis en train de gratter les joints entre les pierres d’un des murs, je sens un filet d’air sur mon visage. J’essaie d’enfoncer ma lame plus profondément quand soudain l’énorme pierre commence à bouger : elle s’enfonce progressivement puis s’écarte, faisant apparaître un tunnel sombre et très peu accueillant devant moi. La cavité mesure à peine cinquante centimètres. Il est impossible d’y faire passer un sarcophage, mais moi, je passe à l’aise. Je me glisse de l’autre côté, après m’être assurée de l’absence d’un danger potentiel, et m'être couverte le visage pour atténuer l’odeur méphitique qui y règne.
Les autres passent à leur tour de l’autre côté du mur, emportant mon appareil photo et des torches supplémentaires. Une fois l’espace un peu mieux éclairé, on y découvre un mécanisme qui permet d’ouvrir le passage en grand et un autre qui permet de le refermer.
Le mystère de la disparition du sarcophage est désormais résolu, reste à savoir où conduit le tunnel.
La structure du couloir est quelque peu chaotique : un ensemble de roches brutes et de murs maçonnés, une irrégularité dans les hauteurs et les largeurs, des différences de niveau du sol, en fait, tout un tas de changements qui troublent notre perception de l’espace.
De temps en temps, s’affichent sur les murs, des gravures figuratives, des représentations d'hommes et de femmes avec des membres d’animaux, ou l’inverse. Je m’arrête pour prendre quelques photos malgré le dégoût que cela m’inspire. Après cinquante mètres environ, le tunnel tourne sur la droite. Je n'entends plus mes camarades, d'ailleurs, je n’entends plus rien, le silence devient oppressant.
Nous sommes d’accord pour remettre l’exploration à plus tard. Nous faisons demi-tour et refermons derrière nous. De retour à l’hôtel, je développe les photos pendant que les autres vont faire quelques achats : lampes flash, pellicules, lampes torches, bâtons de dynamite…
Il est maintenant temps que je me prépare pour la soirée organisée par Lord Allenby. Quelle robe vais-je mettre ? Encore un choix difficile ! Le manque d’aplomb se fait déjà ressentir.



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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeSam 3 Avr - 20:13

La soirée chez Lord Allenby fut reposante et distrayante. Elle m’a permis de faire retomber un peu la pression. Nous y avons rencontré des hauts fonctionnaires, des politiciens, des industriels, des gens passionnants au demeurant, mais très peu informés sur notre affaire. Tous, sauf un, un certain Reginald Fordforby, un rentier amoureux de l’Egypte, qui semblait tout connaître de la vie du Pharaon Noir et de sa volonté de construire une pyramide noire inversée.
C’est quand je me suis réveillée sur le canapé que je me suis rendue compte que j’avais rêvé et qu'il était juste chiant à mourir. Désolée messieurs et dames, mais je rentre me coucher.

Comme Thomas compte passer sa journée à étudier les papyrus de Bastet avec Kafour, je lui remets les derniers clichés pris dans le tunnel sous la Pyramide de Mykérinos. Peut-être aura-t-il déjà vu de telles représentations dans un de ses nombreux ouvrages ?

Pendant ce temps nous faisons route, en deux groupes, vers la Mosquée Ibn Tulun ; Dustin part en compagnie de Nasim, Brad et moi guidés par Mahmoud. Le docteur en psychiatrie qu’incarne Dustin n’arrivant toujours pas à se faire embaucher dans l’aile occupée par l’asile, je tente ma chance auprès des Oulémas.
Mais quel est donc ce pays qui ne comprend pas sa propre langue !

Profitant de la présence d’un traducteur en bas âge, je décide de ne pas tourner autour du pot, et demande à Mahmoud de prévenir le premier Ouléma qui passe que la Fraternité du Pharaon Noir risque de venir leur voler un objet précieux. Au pire, si nous sommes en présence de l’ennemi, je pourrai toujours prétendre que la traduction du gamin est erronée.
Le vieil homme prend en considération notre message et nous demande d’attendre.
C’est, je l’avoue avec quelques appréhensions que nous vivons les minutes suivantes. Qui allons-nous voir débarquer ? Le temps semble interminable.
Nous sommes sur le point de partir quand un Ouléma encore plus vieux se dirige vers nous et nous demande de le suivre. Il nous conduit au travers d’un labyrinthe de couloirs et de patios, jusqu’à l’entrée d’un bureau. A l’intérieur de celui-ci, un homme. Il se présente, Ahmed Zehavi, nazir de la mosquée. Il a très peu de temps à nous accorder, mais semble intéressé par nos propos. Il nous confirme que la ceinture de Nitocris est conservée dans une pièce bien gardée, et que la Fraternité a essayé de la voler à plusieurs reprises. Il considère que son système de surveillance est suffisant pour repousser toutes nouvelles tentatives.

Ce n’est qu’en lui apportant la preuve de la puissance magique de notre groupe qu’on le convainc enfin de notre capacité à lui apporter une aide salutaire. Il nous dirige alors, vers une pièce du sous-sol, close par une épaisse porte métallique et occupée par six hommes armés. Au centre, un petit coffret renferme la fameuse ceinture, un accessoire qui, soyons franc, ne va pas avec tout. Elle est tissée de fil d’or et ornée d’un rubis disproportionné. Allez trouver une robe adéquate sans paraître arrogante.
Il nous confirme que, si la Fraternité réussit à entrer en possession de la ceinture, ainsi que du collier et du serre-tête de Nitocris, ils pourront envisager sa résurrection.

Alors que nous sommes sur le point de sortir, je remarque la garde du cimeterre d’un des soldats. J’ai déjà vu cette arme. Mais où ? Ce n’est qu’une fois arrivée à l'hôtel que je me souviens que Dustin avait reçu en cadeau de la part du dieu Alzen, un cimeterre identique. Arme, qui malheureusement avait disparu une fois sortis des Contrées du rêve.

En rentrant dans notre suite, le claquement de la porte fait sortir Dustin de sa chambre. Il se tient devant nous avec un médaillon autour du cou. Il nous explique qu’il a trouvé cette statuette de chat posée sur son lit à son retour de la mosquée. Ni une, ni deux, je fais le tour des chambres, pour y découvrir sur le lit de Brad et sur le mien, une figurine identique montée sur une lanière en cuir. Rien dans la chambre de Thomas, et rien n’a disparu dans la chambre secrète. Est-ce un cadeau de sa part ? Qui d’autre aurait pu pénétrer ici ? Et pourquoi tout le monde n’en a pas reçu ?
Brad et Dustin reprennent la route du vieux Caire pour tenter d’élucider ce mystère. Au temple de Bastet, aucun chat ne daigne répondre à leurs miaulements. Peut-être les papyrus nous apporteront-ils un début de réponse ?

Il ne nous reste que quelques heures avant de prendre la direction de la pyramide. J’essaie d’organiser au mieux notre expédition de ce soir, je prépare mon équipement, mes armes et mon appareil photo. Alors que je suis en train de fixer deux lampes torches sur mon casque, Thomas franchit le seuil de la suite. Il confirme être revenu dans la chambre, et avoir trouvé lui aussi une statuette sur son lit. Il l’a d’ailleurs montrée à Kafour, qui n’a rien su lui en dire.
Par contre, la vue des photos des créatures étranges gravées sur les murs du tunnel, ont fait ressurgir en lui des souvenirs d’un lointain passé : Il appelle ces monstres, indifféremment, “les enfants du désert”, “des pyramides” ou “du sphinx.” Il y a très longtemps, il en a croisé, la nuit, dans le désert, et il en a fait des cauchemars. C’est pourquoi, aujourd’hui, il évite tous les lieux dans lesquels il pourrait en apercevoir.

Après le repas, Brad nous conduit, grâce à notre camionnette de location, vers la pyramide de Mykérinos, qu’il sous-louait, a priori à Nitocris. Le lieu est désert. Normal pour un désert. Oui, je sais, je suis nerveuse, et quand je suis nerveuse, je fais des blagues nulles.

Nous descendons jusqu’à la pièce secrète, puis j’ouvre à nouveau le passage. Personne n’a aéré depuis hier. Nous progressons doucement. Le sol, les murs, le plafond, tout ici est changeant, trompeur. Chaque pas est mesuré pour éviter les trous dans le sol, les chutes de pierres et les marres de liquides indéfinis. Brad commence à griffonner un plan en s’aidant de sa boussole. A chaque carrefour, je réalise une photo et dépose l’ampoule usagée du flash sur le sol du tunnel d’où nous venons. Comme le sarcophage a dû être acheminé par ces couloirs, nous décidons de toujours suivre le passage le plus large.
Les minutes passent, les heures passent... des ombres passent... des cris passent.
L’atmosphère est lourde, le labyrinthe s’étend beaucoup plus loin que ce à quoi je m’attendais. Aurai-je assez d’ampoules pour assurer notre retour ?
De temps en temps, un buisson de roses noires vient rythmer notre progression, des roses exhalant une forte odeur de charogne. Rien de tel pour nous motiver à avancer plus vite.
A un moment, Dustin croit entendre des voix parlant arabe. Je prends la tête du convoi pour tenter de comprendre ce qu’elles peuvent signifier. Pour être plus discrète, je décide d’y aller seule. Je m’engage lentement, toutes lumières éteintes, dans le tunnel de droite, quand soudain, à quelques mètres devant moi, deux silhouettes humanoïdes me fixent et se hâtent pour me rejoindre. Au fur et à mesure qu’ils approchent, je remarque leur tête : ce sont celles... d’animaux ? Je tire. Un coup puis un second. Le corps de l’homme à tête d’ibis, qui s’avèrera être une femme, s’effondre, alors que son compère à tête de taureau s’élance vers mes compagnons en m’effleurant le bras. Pendant qu’ils s’occupent de lui, je rallume mes lampes et peut ainsi observer l’Enfant de la pyramide que je viens de tuer. Quel monstre !
Je suis vivante, mais j’ai vraiment vu la mort de près. Mes mains commencent à trembler. Qu’est-ce que je fais ici ? J’ai besoin d’air. Je reprends la direction de l’entrée. Mon rythme cardiaque s’accélère. Et c’est au moment où je commence à courir que des bras me ceinturent. Mes camarades sont là, autour de moi. Peu à peu, je reprends mes esprits. Je suis en vie. J’ai plus de chance de le rester en leur compagnie. Je me calme. Je suis en vie.

A quelques pas de là d’où venaient les deux créatures, un escalier de près de trente mètres permet de descendre vers une salle immense. Elle n’est éclairée que par trois torches. Et leurs lumières ne permettent pas d’en appréhender toutes les dimensions. Devant nous, une forêt de poteaux en pierre soutient un plafond voûté situé à plus de vingt mètres au-dessus de nos têtes. Comme c’est étrange, le plafond semble bouger. A moins que ce ne soient les piliers ? C’est à ce moment que mon repas décide de quitter mon corps par là où il est entré.
Cet endroit est vraiment déroutant. Je décide de prendre une photo, quand quatre nouveaux Enfants du pharaon se jettent sur nous. Le combat tourne heureusement en notre faveur.
Plus aucun bruit ne se faisant entendre, nous décidons de poursuivre la visite du lieu. A cent cinquante mètres, à l’opposé de l'entrée, un passage large de trente mètres et s’élevant jusqu’au plafond nous invite à quitter cette pièce. Aucun rayon de lumière ne semble pénétrer la pureté du noir s’affichant devant nos yeux. C’est à l’unanimité que nous déclinons l’invitation pour poursuivre l’exploration vers une pierre située plus au centre. C’est une sorte de cube d’environ sept mètres de côté, peut-être un peu plus haut que large. Un escalier conduit au sommet, où on découvre deux sièges en pierre. Deux trônes ? Il semble que oui. Des hiéroglyphes indiquent qu’ils appartiendraient à Nitocris et au Pharaon noir.
Sur notre droite, une passerelle conduit vers une stèle. Mais, avant de poursuivre, je prends quelques photos. Et là, comme par hasard, d’autres créatures se pointent en bas de l’escalier. Notre position étant favorable, aucun monstre ne put nous atteindre. Peut-être devrais-je arrêter d’utiliser le flash ?
La passerelle donne accès à un promontoire puis à un tunnel similaire à ceux que nous avons empruntés pour arriver jusqu'ici. Une inscription désigne le couloir comme “le passage vers le soleil.” Sans doute existe-t-il une autre entrée ? Donc une autre sortie. Mais pour l’instant, la visite de la grande salle n’est pas encore terminée. Il nous reste à voir la partie centrale.
Face à l’escalier sur lequel sont entassés cinq cadavres, on peut voir une estrade deux fois moins haute que le cube d’où nous venons. Trois escaliers situés sur trois côtés différents permettent d'accéder au sommet. Là, devant nous, le sarcophage de Nitocris est installé. A chaque angle, on peut y voir un brasero, et à côté, trois supports en pierre. L’un est vide, les deux autres accueillent un serre-tête et un collier. Avant de m’emparer des deux artefacts de Nitocris, je prends une dernière photo. Promis, c’est la dernière. (Ou pas.)
Le combat qui s'ensuivit fut mémorable. Je ne sais pas si c’est la perspective d’obtenir deux magnifiques bijoux qui a réveillé mon instinct de chasseuse, mais, le résultat fut sans appel : Investigateurs, 19, créatures, 0.
Maintenant que nous avons trouvé un autre moyen d'éviter la résurrection de Nitocris, que pensez-vous de quitter cet endroit ?

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeJeu 8 Avr - 17:54

Après avoir pris possession des deux bijoux de Nitocris, je n’ai qu’une hâte, c’est de sortir d’ici. Mais sur le trajet du retour, deux espaces singuliers attireront notre attention.
Tout d’abord, à quelques mètres du sarcophage, nous découvrons une sorte de fosse d’environ cinquante mètres carré, remplie d’un liquide visqueux noirâtre duquel s’élèvent parfois de petites vagues. Je ne sais pas qui vit sous ces eaux, et je n'ai aucune envie de le savoir. Sur la gauche de ce bassin, un étroit escalier en pierre descend jusqu’à un petit radeau. Aucun passage n’est visible dans les parois verticales de ce plan d’eau. A quoi peut bien servir cette embarcation ? Aux quatre coins, un support métallique creux semble attendre qu’on vienne y insérer un élément structurel complémentaire. Mais rien dans cette pièce n’est susceptible de convenir.
Un peu plus loin, en rejoignant l’entrée principale, notre regard est attiré par une lueur rouge. Elle émane d’un carré d’environ quatre mètres de côté, posé au sol. On devine à travers lui, le départ d’un escalier qui descend vers ce qui nous paraît être l’enfer. D’ailleurs des hurlements se font entendre au plus profond de ce néant.
Cette fois, on se casse ?
Sur le chemin, en direction de la pyramide, je ramasse toutes les ampoules usagées. Parmi elles, deux ont été endommagées ; sans doute par les créatures qui nous ont attaquées. J’essaie de ramasser un maximum de débris, mieux vaut rester le plus discret possible. Mais des cris derrière nous, nous font accélérer le pas. On referme l’accès aux tunnels, ce qui n’empêche pas une dizaine d’Enfants du désert de poursuivre, sur quelques mètres, notre camionnette.
Nous estimons le temps passé sous le tombeau de Mykérinos à environ une heure. Dehors, pourtant, le soleil commence à se lever au moment où nous rejoignons l’hôtel.

A mon réveil, j’installe tout mon matériel pour prendre en photo les deux artefacts. Photographies que je développe dans la foulée, en même temps que celles prises hier soir sous la pyramide. Pendant qu’elles sèchent, je dépose le serre-tête dans notre chambre secrète et le collier dans le coffre-fort de l’hôtel.
Lorsque tout le monde est levé, nous prenons la direction du musée pour connaître l’avis de Kafour sur notre découverte. Il accepte de nous suivre jusqu’à la pyramide. Mais à la surprise générale, le mécanisme d’ouverture du tunnel ne fonctionne pas. Espérons que le passage n’est pas scellé définitivement. Convaincu malgré tout, le docteur Ali Kafour accepte de faire poster des gardes armés devant la pyramide.

Il y a des jours, comme ça, où rien ne va. Notre deuxième déconvenue de la journée, nous l’aurons quelques minutes plus tard, à la mosquée Ibn Tulun, alors que nous avions l’intention de détruire la ceinture de Nitocris. Malgré le sort appliqué sur sa canne-épée, la lame de Thomas n’ébrécha même pas les maillons en or du troisième artefact.
Dustin tenta lui aussi sa chance en convaincant Nesim de lui prêter son cimeterre afin de l’enchanter. Quand il sentit dans son bras toute la puissance de l’arme, il crut avoir réussi, malheureusement le sabre d’Akhmallah résista au sortilège et nous offrit notre troisième déception du jour. Nous reviendrons demain.

Lorsque je vis revenir Brad du marché avec un magnifique brasero en argent, mon optimisme refit son apparition. Cela fait maintenant sept jours qu’il consacre ses soirées à étudier un sortilège de destruction ; il est temps d’en mesurer la puissance.
Thomas décide de ne pas nous accompagner à la mosquée, il pense que d’ici deux jours, Kafour et lui auront terminé leurs traductions.
Brad est tendu avant de partir, il révise encore quand je le rejoins dans sa chambre. Je ne sais pas pourquoi, mais au moment de franchir la porte de l’hôtel, il m’apprend que le sort qu’il compte utiliser pour détruire la ceinture, permet aussi de faire apparaître des créatures. Comment ça ? Est-il en train de me dire qu’il ne maîtrise pas ses effets ? Je fais vite demi-tour. Je serai plus rassurée si j’emporte mon fusil.
Quelle intuition n’avais-je pas eu là ? Au moment où la ceinture est jetée dans les flammes irisées du brasero enchanté, les murs semblent s’écarter et un démon ailé apparaît dans la pièce. J’épaule mon fusil et tire à deux reprises. La créature disparaît peu à peu, la salle reprend ses dimensions originelles. Que s’est-il passé ? Tout s’est passé si vite. Est-ce l'œuvre de Brad ?
Dans les flammes du brasero, l’artefact a disparu. Est-ce le feu qui en est venu à bout ? Est-ce le monstre qui s’en est emparé. Je suis sûre de l’avoir touché. Est-il mort ?
Les Oulémas semblent ne pas se poser autant de questions que moi. Ils nous remercient de les avoir débarrassés d’un objet encombrant et d’une créature démoniaque. Dustin ne quitte pas la mosquée avant d’avoir renié son dieu pour Allah. Nesim lui remet alors son cimeterre contre la promesse de l’utiliser pour faire le bien.

Immédiatement après, je rejoins Thomas dans le bureau de Kafour. Je lui raconte notre dernière heure et l’interroge sur le serpent ailé qui s’est matérialisé devant nous. La bête serait une Horreur chasseresse, un des démons obéissant au Pharaon noir. Il m’a semblé avoir déjà vu l’ombre d’une créature identique lors de notre entrevue avec un avatar de Nyarlathotep chez Byron Humphrey.
Kafour m’assure que, après cette rencontre, j’ai beaucoup de chance d’être encore en vie. C’est à ce moment que j'ai réellement pris conscience de l’importance de mener à son terme notre quête.

Notre week-end fut studieux et reposant. Thomas est rentré samedi soir avec la traduction complète des manuscrits dédiés à Bastet. Dustin a aussitôt voulu apprendre le sort qui permet d’invoquer un chat.
Pendant ce temps, Brad et moi sommes allés sur le site du sphinx et à la pyramide de Khephren. Nous avions dans l’idée de trouver d’autres entrées permettant d’accéder au labyrinthe de tunnels sous la pyramide de Mykérinos, mais cette recherche fut vaine.
Dustin tenta, à son tour, de découvrir une nouvelle entrée, en demandant à un chat d’aller fouiller le désert. Est-ce le manque de nourriture due au ramadan qui commence à attaquer ses fonctions cérébrales ? Ou est-ce sa nouvelle foi qui le rend à ce point confiant dans sa démarche ? Je ne demande qu’à être surprise.

De mon côté, j’ai rejoint Reggie dans les salons de l’hôtel pour des cours particuliers d’arabe. Il serait temps que mon talent pour les langues soit reconnu.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeJeu 15 Avr - 15:07

Notre prochain objectif a été validé par tout le monde : dès demain nous nous rendrons dans la région de Dahchour pour, à la fois visiter les pyramides Rouge et Penchée, et pour rencontrer les membres de l’expédition Clive. Mais avant cela, j’aimerais me rendre à la bibliothèque du musée pour parcourir les potentiels ouvrages qu’auraient pu écrire les archéologues payés par la fondation Penhew.
James Garner est l’auteur de trois ouvrages plutôt mal écrits, dont l’un datant d’une dizaine d’années, développe une théorie comme quoi il y aurait un labyrinthe sous le Sphinx de Gizeh. Très intéressant ! Surtout depuis qu’on peut lui confirmer que ça semble être le cas.
Dorota Spechte a publié un ouvrage sur divers objets considérés comme magiques. Une rencontre avec elle pourrait également s’avérer utile.
Les autres membres ont, eux-aussi, partagé leurs connaissances dans de multiples œuvres plus ou moins élitistes, mais aucun des sujets abordés ne paraît en lien avec notre affaire. Il n’en demeure pas moins que nous essayerons de recueillir les dires de chacun d’eux.
J’en profite pour aller voir le docteur Ali Kafour. Il n’a toujours pas reçu les résultats des analyses de la substance verdâtre récoltée dans les tunnels sous Mykérinos.

Pendant ce temps, Dustin tente de comprendre quels liens il a construit avec les chats. Il demande aussi à nos deux dragomans de chercher s’il existe au Caire, un temple dédié à Sebek. L’information est rapidement revenue à nos oreilles : il n’y a aucun site au Caire, mais près de Louxor, un temple consacré au dieu à tête de crocodile y a été édifié.

Très tôt, le lendemain matin, nous embarquons Mahmoud et prenons la direction de l’aérodrome où nous attend notre avion de location. Le propriétaire, contre une caution abordable, accepte enfin de nous laisser partir sans lui.
La première escale, à la pyramide rouge, ne nous apporte aucune information particulière. Par contre, j’ai pu y réaliser de magnifiques photos. Je les posterai sur mon Insta dans quelques dizaines d’années.
L’avion se pose près de la pyramide rhomboïdale en fin de matinée. A l’entrée Nord, quatre gardes nous expliquent qu’il y a eu des incidents ces dernières semaines : des personnes auraient disparu, et d’autres auraient été victimes d’accidents inhabituels. L’entrée Ouest a même été condamnée à la suite d’éboulements de pierres.

Pendant que Mahmoud fait le guet, j’ôte une à une les planches barricadant ce fameux passage. Après que chacun ait visité, en vain, une partie différente de la pyramide, nous nous retrouvons tous devant ce couloir sombre. Il descend vers une chambre funéraire totalement vide, si ce ne sont deux pilastres réalisés dans une pierre différente, plus blanche et plus lisse que les murs voisins.
Vu notre capacité surhumaine à trouver des passages secrets, même là où il n’y en a pas, il ne se passe pas une minute avant qu’un mécanisme ne se déclenche et ouvre une entrée cachée dans un des piliers encastrés.
Un escalier à plusieurs volées permet de monter vers la partie haute de la pyramide. Sur l’un des paliers, on trouve un morceau de carton fin. Les couleurs de ce déchet ne me sont pas inconnues. Il s’agit d’un morceau d’une boîte de lampe de flash similaire à celles que j’utilise. Dans le coin non déchiré du morceau de carton, deux lettres manuscrites y sont visibles : H.M. Ce pourrait-être la preuve que Hypathia Masters, la photographe de l’expédition Carlyle, est passée par ici, mais l’indice est mince.

En haut des dernières marches, le passage se poursuit par une grande arche avec un linteau maçonné en biais. Quelle est donc cette coquetterie architecturale ?
Alors que Brad sort sa boussole pour tenter de se repérer dans cet espace peu conventionnel, il remarque l’affolement de l’aiguille de celle-ci. Quel est donc encore ce mystère ?
Une fois l’arche franchie, nous nous retrouvons dans une grande salle d’environ vingt mètres par douze. Comme à mon habitude je photographie tout ce qui me semble important : le trône situé face à nous, les six socles alignés en deux rangés créant une colonnade à peine plus haute que moi, jusqu’au trône, et enfin les murs, tous recouverts de dessins, de symboles ou de hiéroglyphes.
Pendant que nous inspectons chaque centimètre carré de la pièce, notre recherche est rythmée par l’apparition régulière de lumières verdâtres surgissant du centre des six socles. Sans doute un compte à rebours nous prévenant d’une mort imminente. Même pas peur !

Sur le mur de droite un planisphère y est gravé, et des pierres précieuses indiquent divers endroits du globe : un en Australie, un au Japon, un au Kenya, et un autre au milieu de l’Océan Pacifique. Ces deux derniers sont reliés entre eux par un trait courbe réalisé en ébène et incrusté dans le mur. Tout autour de cette carte, un texte que Thomas nous traduit : “Dès lors, les Grands Anciens pourront revenir, tous trembleront devant leurs terribles pouvoirs.”

Sur le mur de gauche, une grande carte stellaire y est gravée. J’y reconnais quelques constellations visibles depuis l’hémisphère nord. A une plus petite échelle, on peut deviner un diagramme planétaire. Je n’y connais pas grand-chose, mais il me semble que la position des planètes pourrait indiquer une date précise. Il va falloir qu’on s’adresse à un spécialiste.

Sur le mur du fond, des inscriptions en bas-relief font se mélanger des hiéroglyphes avec des symboles du Mythe de Cthulhu. Une première traduction rapide permet d’entrevoir l’annonce de la naissance prochaine du fils de Nyarlathotep dans la Montagne du Vent Noir. Quel programme ! Je plains la mère.
Il est écrit plus bas, qu’une vaste destruction précédera cette grande naissance. La destruction de la ceinture de Nitocris va-t-elle suffire à contrecarrer la prophétie ?

Alors que je m'apprête à photographier le dernier mur, la sixième flamme s’allume sur le sixième socle. Nous avons tous un mouvement de recul vers la seule issue de la pièce, sauf Dustin, encore occupé à fouiller derrière le trône, qui ne s’est rendu compte de rien. Progressivement, nous ne nous sentons plus maître de notre corps. Brad et Thomas ont pris le temps de dégainer ; j’ai toujours les mains prises par mon appareil photo.
Le Pharaon noir se matérialise sur son trône. Il se dégage de lui une aura magnifique. Il nous fait ressentir toute sa puissance, et surtout notre insignifiance. Dès lors, nous sommes totalement paralysés, totalement à sa merci. Il se lève, et se dirige vers Thomas. Il joue avec lui, le nargue, le toise de toute sa hauteur. Il libère son index droit de la catatonie, et remet en cause son courage. Thomas en a la possibilité, il tire. Le Pharaon se transforme alors en une créature monstrueuse, en une chose immonde qui grandit, grandit encore, jusqu’à engloutir chacun de nous. Je la vois, je sens son voile noir m’entourer, m’étouffer, m’assimiler.
[...]
Je reprends connaissance.
Ah! Ah!
Je hurle… Ne me touchez pas !
Je hurle… Détachez-moi !
Je hurle encore, et encore, jusqu’à l’évanouissement.

[...]
Qui sont ses hommes ? Que me veulent-ils ?
Ils sont si ridicules. Ils ne sont que les marionnettes du Pharaon.
Peut-être pourrais-je faire de l’un d’eux un zombie obéissant ?
Mais pour cela, il va déjà falloir que je les tue.
Approchez !



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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeJeu 15 Avr - 17:23

Suite à l'apparition du Pharaon et au coup de fusil de Thomas, il nous demande notre but dans la vie. Thomas lui parle de faire le bien dans la vie et lui répond qu'il s'amuse plutôt a répandre le mal en faisant joujou avec certains humains peu recommandables depuis des milliers d'années.

Je lui parle de mon but qui est de savoir ce qu'il est arrivé à Jackson Ellias et à l'expédition Carlyle, il nous envoie alors des images de la mort de JE ainsi que des images de ce qu'il est arrivé à l'expédition (Monstres horribles les attaquant ). Tout cela nous a pas mal secoué, il propose également à Brad de le rejoindre pour sauver Emily mais Brad refusa gentiment.

Il conclu alors en nous disant d'abandonner, de reprendre notre vie normale et de laisser suivre le cours de ses amusements, puis disparait.

Malgré toutes ces frayeurs et la perte d'Emily, je trouve fun d'aller faire un tour sur le trône, chose qui n'amuse pas vraiment Popet sans humour qui m'envoya des terribles images dans la tête, ma blague étant tellement drôle cela ne m'affecta point. Cependant, ces longues minutes de terreur me donna malgré tout la phobie des ruines. Cela risque sans doute de me poser souvent problème et me dire que l'humour ne marche pas avec tout le monde!!

Nous repartons de la tout chambouler et allons amener Emily à l'asile de la Mosquée Ibn Touloun.

Une bonne nuit de sommeil nous fait du bien.

Le lendemain Kafour et le Nazir ne semble pas plus motivé que ça d'arrêter la secte du secteur et se contente du fait que l'on ait cassé la ceinture de Nitocris (Quelle bande de pleutre).

Énervé par les derniers évènements, je me décide d'essayer d'espionner Omar Shakti pour voir si nos soupçons sont avérés. Mes 3 tentatives se solderont pas des terribles échecs, un manque de chance ? des chats peu coopératifs? Une humeur trop peu apaisée ?? Dur à dire.

Le lendemain, on décide de procéder plus calmement en essayant de voir ce qu'il entre et sort de la propriété la nuit. Brillante idée que l'on a eu!! En effet, au milieu de la nuit, 6 hommes partent et rejoignent l’hôtel et tente de s'introduire dans notre suite par l'escalier de secours.
On prévient alors la direction de l'hôtel que des tueurs tentes de s'introduire dans notre suite et restons en embuscade devant l'escalier pour les choper dans leur fuite.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeDim 18 Avr - 9:31

Des coups de feu retentissent au niveau de notre suite et 4 personnes commencent à redescendre les escaliers. Avec l'aide d'un garde, nous arrivons tant bien que mal à éliminer 3 opposants.
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Le 4ème préfére s'empaler sur l'épée de Thomas en lui disant que "le Pharaon noir nous aura tous"

Après les formalités d'usage avec la police locale, nous décidons de partir vers la propriété d'Omar Shakty armé de cocktails Molotov, nous prenons le temps de nous "cloporter" afin d'être parés à toutes éventualités.

Arrivés à distance raisonnable de l'entrée de la plantation, nous tentons de pénétrer discrètement à travers les champs de coton. La discrétion n'est pas vraiment le point fort de mes 2 acolytes malheureusement.  

Une fois arrivés devant l'arrière de la demeure, un chat saute d'une fenêtre ouverte du 1er étage et commence à s’approcher de notre position. Je commence à incanter le sort de convocation d'un chat mais cela a l'effet inverse. Il commence à nous feuler et fait un bond prodigieux pour remonter d'où il vient ! (Bad ass ce chat !! )

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Une cloche commence à retentir dans la maison et des cris commencent à fuser de toutes parts! Peu de réflexion possible à ce moment là, Brad et moi décidons malgré tout de balancer un petit souvenir. Celui de Brad fut magnifiquement lancé tandis que le mien s'explosa contre le mur. Thomas était déjà sur le chemin du retour.

Quelle erreur avons nous fait! En effet, je sens de suite une sorte d'énorme langue s'entourer au tour de ma gorge et me tirer vers une sorte de monstre gigantesque, mélange d'humain et de chat. Kafour nous apprendra plus tard qu'il s'agissait d'un chat démon, monstre invoqué à partir d'une momie de chat!

Une chance inouïe et les talents de Brad au fusil me permettront de me libérer. Le monstre commence alors à reprendre l'apparence d'un chat... Est-il mort ?
Au même moment, je sens comme des brûlures et des picotements dans mon bras, mais ma puissance me permet de résister facilement à ce sort (Flétrissement), Brad est également pris de visions horrifiques pendant un bref instant ( Vision d'horreur ), mais il résiste aussi bien que moi.

On réussit alors à rejoindre Thomas, qui fait une sieste peinard dans la voiture, pour récupérer 2-3 affaires à l’hôtel avant de prendre la fuite en avion.

Au bout de quelques minutes de vol, une tempête de sable énorme commence à apparaitre au loin, Une gueule énorme semble vouloir nous manger tout cru au milieu du sable. Les talents de pilotage de Brad nous permettent d'échapper à cette attaque. Une tornade prit la suite mais échoue tout autant.

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Nous atterrissons dans le désert  prés de Meïdoum pour quelques jours de repos, de shopping et d'entraînement. Notre 2ème visite à Niti & Oumba ne donne rien.
Brad et Thomas partent visiter la Pyramide effondrée, rien que d'y penser me donne la frousse :

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Pendant ce temps, je décide de m'entraîner au maniement de mes 2 armes, 2 choses commencent à sortir du sable. Je me réfugie alors dans l'avion le temps de me "cloporter". Le premier tombe rapidement sous les coups de ma batte fétiche, le second est éliminé à l'aide de mon sabre. (Il va falloir que je bosse mes compétences à l'épée!! )

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Ces 3 jours de repos sont ponctués par des cauchemars traumatisants pour tout le monde, le simple fait d'en parler nous donne des frissons!!

Parfaitement grimé, nous retournons au Caire. La visite chez Kafour nous confirme que malgré son savoir, il ne veut surtout pas se mouiller dans nos plans de destruction de la secte. On trouve alors refuge à la Mosquée Ibn Touloun chez les oulémas. Eux non plus n'ont pas très envie d'affronter la secte mais nous permettent de rester 2 nuits à attendre les proches d'Emily.

Brad et Thomas passent du temps à nous ravitailler en munitions. Pendant ce temps, je me rends chez un tatoueur pour me faire graver à jamais les symboles de protection contre le Pharaon noir sur le torse. Je demande également à mon dragoman de fouiner vers chez Shakti mais il ne remarque pas de mouvement particulier chez lui.

On tente malgré tout des courriers anonymes aux différents services de police. Cela servira-t-il à quelque chose ? Seul le futur nous le dira!


Dernière édition par wardus le Sam 24 Avr - 8:40, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeVen 23 Avr - 16:07

Je m’appelle Grégory Dwelling, j’ai 42 ans et je suis médecin légiste. J’ai rencontré pour la première fois Emily Coulter, il y a sept ans, je venais de m’installer à Philadelphie. Elle était à la recherche d’informations sur la disparition de son frère, survenue un an plus tôt lors d’un raid aérien. J’ai connu Harvey Coulter en zone de combat. Il était pilote, j’étais médecin de guerre. J’ai moi-même été gravement blessé et ai quitté le théâtre des opérations avant l’armistice.
Emily et moi avons longuement discuté, et à de nombreuses reprises. J’ai ainsi pu mieux faire sa connaissance, et celle de ses parents. Au fil du temps, nous sommes devenus amis, même si je n’ai pu faire progresser son enquête.

Mercredi dernier, j'ai reçu un appel de Claire. Elle était affolée, et me demandait de la rejoindre de toute urgence, à New-York, avant de partir sur le continent africain. Le temps de trouver un remplaçant pour poursuivre mes travaux en cours, et me voilà à bord d’un bateau transatlantique en direction de l’Egypte.
Claire s’est occupée de tout, y compris de nos réservations à l’hôtel. Nous avons embarqué le jeudi 16 avril, et nous devrions être à Port Saïd dans la matinée du 23.
Pendant cette semaine de voyage, j’ai pu faire la connaissance d’autres amis de Emily et surtout de ses carnets d’aventure. J’ai lu ses correspondances et son manuscrit.
Quelle histoire !

Je me considère comme quelqu’un de rationnel. Mais, les descriptions précises des récits de mon amie ont éveillé en moi des souvenirs enfouis. Quelle étrange sensation que de lire d’une autre personne, ce que l’on a soi-même vécu. Enfin...
Après mon accident, je suis resté plusieurs mois dans le coma. Et, ces Contrées du Rêve, qu’elle a visitées, je les ai moi aussi foulées. Enfin…

Ma curiosité est trop grande. Je dois en savoir plus.
Il me tarde de la revoir, de l’entendre à nouveau.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeDim 25 Avr - 9:07

Encore une nuit cauchemardesque, ça devient compliqué. Malgré cela, notre objectif de faire tomber Omar Shakti est toujours dans nos têtes. Je décide alors de retourner à l'hôtel pour récupérer les registres histoire de les rendre public.

Malgré un déguisement au top, je remarque vite que je suis suivi par 2 personnes une fois sorti de l’hôtel. Après de long détour et d'esquive, j'arrive à les semer mais je me suis moi même perdu dans le vieux Caire. J'arrive quand même à rentrer à la mosquée. Mes camarades sont allés récupérer leurs médaillons.

On apprend alors que Mamoudh a été également suivi et agressé mais a réussi à échapper à ses assaillants. Il est rusé ce petit bonhomme! Une autre personne a également tenté de nous voir à la mosquée mais les oulémas l'a éconduit. Nazim semble également avoir disparu. Que de morts sur notre sillage.

Je parviens presque à convaincre le Nazir d'écrire aux forces de l'ordre à propos de Shakti mais, malgré mes bons arguments, renonce à le faire.
Je m'en occupe alors en trafiquant un peu les registres.

Le soir, la maman d'Emily nous rejoint à la mosquée pour voir sa fille et nous présente Grégory, il veut rejoindre notre équipe contre les forces du mal. Emily semble contente de voir sa maman, elle lui demande de rentrer à New York. Elles prendront le bateau le samedi matin.

Cette nuit, c'est la pleine lune et la fin du ramadan, j'en profite pour me goinfrer et tente de convoquer un chat pour lui demander de prévenir Bastet que Shakti. A par des ronronnements et une souris, ça fait encore chou blanc. Je commence à me demander si cela me servira un jour dans le monde réél...

Brad passa la nuit en haut du minaret et tente d'apercevoir des apparitions dans le ciel mais ne vit rien.

De nouveau des cauchemars, ça commence a être pénible. Mes camarades sont encore plus affectés que moi et se bagarrent en pleine nuit.

Une visite au journaliste m'apprend qu'il y a bien eu une enquête chez Shakti mais ne donna rien. Il est rusé cet adorateur du PH... Je lui laisse les registres en lui précisant bien qu'il peut faire une enquête mais qu'il doit rester prudent.

On décide de partir du Caire le lundi en direction de Mombasa au Kenya, Gregory récupère les affaires de la chambre secrète. Il prend le bateau à Port Saïd pendant que le pilote de l'aérodrome nous dépose à la sortie du canal de Suez.

Le voyage est reposant, nos nuits redeviennent normales. Un léger gout d'inachevé nous reste en travers de la gorge mais on pourra toujours revenir pour démanteler cette secte sordide.

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Que nous réserve le Kenya?? Les visions de la fin de l'expédition Carlyle me font penser que ce sera encore plus compliqué que l'Egypte. Va falloir qu'on se blinde psychologiquement ! J'espère que Gregory pourra nous aider dans ce sens! Au moins Brad perdra moins d'énergie a essayer de draguer Emily et sera peut être un peu plus efficace! tongue tongue

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeVen 30 Avr - 7:37

Mon voyage vers le Caire fut plutôt tranquille. Par contre, les rapports écrits par Emily m’ont quelque peu chamboulés. Mon scepticisme naturel a été mis à rude épreuve.
Et, quelle étrange rencontre que celle de Simone ! Elle semble terriblement affectée par les malheurs qui frappent notre amie. Quel contraste entre sa gentillesse et la férocité qu’elle dégage ! Comment un tel phénomène peut-il être inconnu de la communauté scientifique ?
Elle semble intelligente et ne demande qu’à aider. Elle a dû rester trop longtemps inactive, et dit vouloir se rendre utile. Je crois surtout qu’elle a des désirs de vengeance envers ceux qui ont fait du mal à Emily. Je ne peux laisser Simone seule. Malgré sa bonne volonté, elle risque surtout de s’attirer des ennuis.
Claire m’avait demandé de l’accompagner pour examiner sa fille. Je crois que je vais rester pour élucider les mystères qui planent autour de ce Nyarlathotep.
Je fais envoyer un télégramme à l'hôpital pour prolonger mon absence.

Une autre personne a fait la traversée avec nous, un certain Joe Correy, le garde du corps d’ Erica Carlyle. Elle fut elle aussi touchée par l’état de santé d’ Emily, et souhaitait participer à son rapatriement. On m’avait décrit cet homme comme un taiseux, mais on est, dans son cas, à la limite du mutisme.

En attendant notre moyen de transport entre Port Saïd et le Caire, je tombe sur un article de journal relatant une attaque récente à l’hôtel Shepheard. Ne serait-ce pas là où nous devons loger ce soir ? L’article mentionne une tentative de cambriolage dans une chambre, mais rien de plus. Le directeur de l’hôtel se félicite de la tournure des événements : Il n’y a eu aucun blessé, parmi la clientèle, et aucun objet n’a été dérobé.

Nous prenons possession de nos chambres en milieu d’après-midi. La réception nous propose un dragoman que Claire ne connaît pas. Apparemment, celui qui l’accompagne habituellement n’a pas donné signe de vie depuis plusieurs jours. Tout cela n’est pas fait pour me rassurer.
On nous conduit donc à la mosquée Ibn Tulun où est hospitalisée Emily. Elle a l’air calme, l’esprit absent, mais serein. Après quelques minutes, quand les soignants nous laissent entre nous, je tente de l’hypnotiser pour atténuer son éventuelle souffrance. Elle ne laisse faire. Mais dès que je commence à relater ses derniers souvenirs, une force mystérieuse m’en empêche. Serait-ce le Pharaon noir qui contrôle encore ses pensées ? Je réessayerai demain.

J’ai rencontré ensuite les autres investigateurs. Emily me les avait si bien dépeints que je les ai reconnus immédiatement, surtout Mahmoud. J’échange avec eux, sur les dernières heures de lucidité de notre amie. Ils me racontent leur confrontation avec Monsieur N. et m’informe de l’éclipse qui devrait avoir lieu, au milieu de l’océan indien, le 14 janvier prochain. Ce ne peut pas être une coïncidence ? Je suis né un 14 janvier. Serais-je encore de ce monde pour fêter mon quarante troisième anniversaire ? Serais-je obligé d’y inviter tous les avatars de Nyarlathotep ?

Après avoir récupéré la clé de la chambre secrète, je retourne à l’hôtel pour trier les livres et les artefacts amassés depuis le début de l’aventure. Tout ce que nous ne garderons pas pour notre voyage au Kenya repartira avec Claire à New-York.

Une fois les billets de bateaux achetés, je reprends la route de la mosquée pour les distribuer : Je ferai le voyage entre Port Saïd et Mombasa avec Simone, les autres nous rejoindront à Suez, une fois le canal franchi. Nous revoyons ensemble, une dernière fois, notre plan d’extraction. La discrétion est notre seule alliée.
Je retente une dernière fois de communiquer avec l’esprit d' Emily. Elle (ou il) m’en interdit l’accès.

Apparemment, les lettres anonymes de Dustin ont atteint leurs cibles ; un article dans le journal signale que Omar Shakti a fait l’objet d’une enquête, mais, malheureusement, celle-ci fut classée sans suite.

Après le départ de Claire pour New York, j’en profite pour faire un peu de tourisme. Je visite, avec Simone, le site des pyramides de Gizeh. Je constate que les gardes sont toujours en poste devant la plus petite pyramide, mais rien n’indique que la police y effectue des recherches. Il semble que nos éléments n’ont pas été suffisants pour attiser leur curiosité.

Puisque Mahmoud a décidé de nous suivre au Kenya, j’utilise les dernières heures avant mon départ, pour lui acheter quelques vêtements et accessoires qui ne pourront que lui être utiles hors du Caire.

Il est maintenant temps de partir. Que nous réserve le Kenya ?

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeDim 2 Mai - 20:12

On cherche un hôtel et on sélectionne le Castle Hotel.
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Je décide de prendre Mamoudh sous mon aile, on s'entraidera pour les cours de langue.

Une nuit calme et agréable nous requinque et nous motive pour cette destination chaude et humide. On décide de commencer par vérifier si on peut passer inaperçu dans ce pays ou pas.
Pour cela Thomas et Brad se promènent en ville et font les boutiques pendant que Mamoudh et moi les suivons tout en discrétion et attention chacun de son coté.

Au bout de quelque temps, on repère un indien qui les suit avec attention. Une fois mes camarades rentrés à l’hôtel, je décide d'interpeller cet homme en lui intimant l'ordre d'avancer et de se diriger vers notre chambre. Il obtempère malgré un petit temps d'hésitation.

Après un interrogatoire musclé, il avoue nous suivre sur ordre de son oncle Chandra Singh. Est il de la même famille que Ajah?
Il nous raconte également qu'il est orphelin depuis très longtemps, que son oncle, marchand de thé de Nairobi, l'utilise pour de nombres petites tâches comme de la surveillance. On l'endort pour nous permettre d'agir rapidement sur notre principale cible de Mombasa. Gregory passera dans la nuit pour vérifier si tout va bien.

Arrivé aux entrepôts d'Ajah, Brad nous montre que le travail paie (ou que Emily le déconcentrait vraiment de trop). Il arrive en effet à forcer le cadenas du premier coup. Je suis tellement impressionné que je le félicite de haute voie. Quelle erreur!! L’entrepôt était gardé par 4 personnes qui nous attaquent directement sans sommation. Cloportage et grande maitrise des armes nous sauvent encore la mise mais nous laissent 2 cadavres et 2 gardes assommés. Un bref interrogatoire ne nous en dira pas plus.

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On en profite pour fouiller les lieux. Mamoudh arrive à ouvrir le coffre-fort pendant que Brad fait le guet. On trouve un registre, de l'argent, des factures et du sucre blanc !!! Oui du sucre. On se regarde tous en se demandant pourquoi mettre du sucre dans un coffre...

On ne trouve rien de particulier dans les caisses et aucune adresse utile. On vole quelques objets divers pour faire passer ça pour un cambriolage.

On revient à l'hôtel vers 3h du matin. On vient de se rappeler qu'on avait acheté des billets de train pour Nairobi et que le départ est dans 2heures... Oups. Dans la précipitation, on décide d’éliminer Avtar même si je pense qu'il serait plus utile qu'on l’emmène avec nous à Nairobi. Cela m’a dérangé et ma dernière tentative pour le faire parler à juste servi à le faire crier et par conséquent à déclencher son élimination plus rapidement que prévu.

J'envoie Mamoudh à la réception pour voir au tableau des clés quelle chambre serait libre et on décide de déposer le corps dans la chambre 24.

On essaye de camoufler comme on peut notre "cloportage" et prenons le train pour Nairobi ! On arrive à dormir un peu. Quelle première journée de dingue au Kenya !!
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Des coups de fusils retentissent pas loin de notre compartiment. Brad sort et aperçoit un lord s'amusant à tirer sur les animaux. Encore un qui mériterait de se faire bouffer.

Je propose à Mamoudh d'apprendre le sort de "Cloportage" et il me surprend en étant de suite motivé et super enthousiaste !! En plus, il est malin et apprend vite. Vraiment une bonne recrue.

La journée se passe tranquillement. Je tente de convoquer un félin et j'arrive à établir le contact avec un léopard.

Gregory nous amène à manger quand on entend des exclamations monter du wagon de tête. On regarde par la fenêtre et on aperçoit des sortes de feux follets, un rouge et un bleu.
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On décide de tirer les rideaux mais les choses arrivent quand même à nous repérer et on commence à ressentir une forte chaleur dans notre compartiment. La peinture autour de la vitre commence à s'écailler et la vitre explose sous l'effet de chaleur. La rouge se dirige vers Thomas tandis que la bleue commence à tenter de me brûler. J'essaie de me défendre avec mes armes mais sans effet. Les flammes commencent à envahir tout le compartiment et les 2 saloperies nous acculent de plus en plus et tentent même de nous arracher quelque chose. Notre pouvoir arrive à les contenir mais on n'arrive pas à savoir ce qu'elles cherchent à nous dérober. Thomas commence d'ailleurs à vaciller et s'effondre. Des renforts arrivent et tentent de balancer des seaux d'eau. Ils arrivent à éteindre la première tandis que Brad s'empare d'un extincteur et arrive à éliminer la deuxième chose avec l'aide de Mamoudh qui a pris l'autre extincteur du wagon.

Une fois l'incendie maitrisé et Thomas stabilisé par Gregory et un pasteur médecin, un contrôleur vient nous accuser d'avoir mis le feu au wagon. En même temps, difficile de lui faire croire que ce sont deux feux follets magiques et agressifs qui ont fait ça !!

Le train repart et on arrive à Nairobi vers 1h du matin. On nous demande de nous présenter le lendemain au commissariat, 2 journalistes posent des questions aux voyageurs. Vivement une bonne nuit de sommeil.

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Ce voyage s'annonce compliqué. Les soupçons de Gregory se confirme en tout cas. Je trouvais qu'il était trop parano et qu'on était tranquille après notre départ de l’Égypte mais je me suis royalement trompé !!! Prochain objectif: essayer de trouver comment se débarrasser de cette malédiction/marquage !!

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeSam 8 Mai - 11:05

Après une nuit passée à l’hôtel Castel, je retourne au port, en compagnie de Simone, pour essayer de trouver l'entrepôt d’Ajha Singh. Au bout de quelques minutes à arpenter les quais, un grand bâtiment estampillé du nom du propriétaire s’ouvre devant moi. A l’intérieur des Indiens et des Kenyans s’affairent autour de caisses en bois. Nous nous dirigeons vers le bureau où on nous informe que Ajha Singh est absent pour quelques jours, voire quelques semaines.
Je me présente en tant que collectionneur d’armes et récolte ainsi toutes les informations nécessaires au mode opératoire de la société. On me permet de visiter les locaux en toute tranquillité, même si certaines pièces demeurent inaccessibles. Des caisses sont ouvertes, et aucun de ces objets ne fait référence au Mythe. L’entreprise de Ajha Singh serait-elle similaire à Emmerson Import ? Ce ne serait qu’un simple intermédiaire n’ayant aucune connaissance de l’importance des artefacts qu’il diffuse à travers le monde.

Je repars vers l'hôtel où je retrouve les autres. Je leur raconte ma visite ; eux, me parlent de leur prisonnier. Celui-ci répondant au nom de Singh, Ils décident, malgré le peu de temps qu’il nous reste avant le départ du train, d’aller visiter, d’une manière moins légale l’entrepôt d’où je viens. Pendant ce temps, je passe la nuit avec l’homme saucissonné et bâillonné. Je l'examine. Déjà pour vérifier qu’ils n’y sont pas allés trop fort sur le dosage du somnifère, mais aussi pour voir si aucune marque ou tatouage ne trahirait son adhésion au culte d’un nouvel avatar de Monsieur N.
Je m’endors dans la chambre de Dustin à quelques mètres du prisonnier inanimé, et me réveille vers trois heures, au retour de mes nouveaux compagnons. Leur peau est couverte d’une carapace de cloporte. J’y reconnais l’effet secondaire du sort de protection mentionné par Emily à de nombreuses reprises.  Après m’avoir relaté leur aventure, je retourne me préparer dans ma chambre. Il ne reste que très peu de temps avant de quitter Mombasa.

A quatre heures, heure initialement prévue pour le départ du train, Simone et moi attendons sur le quai de la gare. Nous nous installons en première classe quelques minutes plus tard, dans un compartiment réservé pour six personnes.
On nous annonce que le train aura un peu de retard. Ça semble habituel, d’après ce que j’entends dire des autres passagers. Ça tombe bien, mes camarades ne sont toujours pas en vue. Le train commence à vrombir quand je les entends enfin dans le compartiment voisin.
Tant que nous ne savons pas jusqu’à quel point notre groupe est compromis, nous avons décidé de nous montrer le moins souvent possible ensemble. Je vais donc prendre mes repas dans le wagon restaurant uniquement en compagnie de Simone. J’en profite pour acheter d’autres provisions. Tant que le sort de protection fait effet, il n’est pas envisageable pour mes camarades d'apparaître ainsi en public.

Le trajet est agréable, les paysages magnifiques. La première classe accueille très peu de voyageurs : deux couples d’Anglais dont un assez porté sur la gâchette, un prêtre catholique médecin, en route pour aider à l'hôpital de Nairobi et un jeune officier Anglais.
Vu qu’une des personnes que nous souhaitons rencontrer à Nairobi est le Lieutenant Mark Selkirk, l’homme qui a découvert les corps des membres de l’expédition Carlyle, je décide de m'intéresser à ce dernier. Malheureusement, il ne connait personne ici, il vient d’être affecté au Kenya. Je récupère cependant l’adresse de la caserne, et peut-être l’assurance d’un potentiel futur allié.

Alors que je m'apprête à rejoindre mon compartiment, des éclats de voix se font entendre dans le wagon voisin, celui des “Bruns”. Soudain, deux boules lumineuses , une bleue et une rouge, viennent éclairer l’intérieur du wagon depuis l’extérieur. Les feux follets semblent voleter depuis l’avant du train et se dirigent vers l’arrière. C’est sans doute ce phénomène qui a fait réagir les voyageurs de la deuxième classe. Les regards de tous les occupants du wagon restaurant se croisent interloqués. Apparemment nous venons tous de voir la même chose ; mais quoi ? Je rejoins Simone dans notre compartiment quand j’entends des hurlements à côté. Brad sort dans le couloir en criant au feu. Je cours alors vers la cuisine, amasser un maximum de seaux à champagne remplis de glaçons, et me précipite vers la source de chaleur.
Quand j’entre, Thomas est en flammes. Je me débarrasse de l’eau transportée, en la lançant invariablement, sur les boules de feu et sur mes compagnons, avant de retourner vers le restaurant. Une chaîne de solidarité, et de seaux se forme entre les points d’eau les plus proches et le compartiment incendié.
Je sors tant bien que mal, Thomas du brasier et traîne son corps en lieu sûr. Le prêtre et moi lui appliquons les premiers soins, mais il demeure inconscient.
Pour assurer la sécurité des passagers, le train a dû s’arrêter, et c’est avec quelques heures de retard que nous arrivons à Nairobi. Là, nous sommes conviés par la police, à venir, dans la journée faire une déposition devant l’inspecteur Harold Wilson. Il semblerait que la compagnie de chemin de fer attribue le départ de flammes à un cigare mal éteint dans le compartiment de mes amis.
Sur les quais, des journalistes reçoivent les différentes versions de l’histoire, mais toutes font référence à des lumières venant de la locomotive.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeDim 9 Mai - 20:13

Je me réveille et vois un homme de Dieu. C'est un peu tôt pour l'extrême onction même si j'ai vu les flammes de l'Enfer de très près. On m'apprend que c'est un prêtre catholique qui, avec l'aide du docteur Dwellings, m'a prodigué ses premiers soins. Il a suffisamment de bonté pour m'accompagner à l'hôpital de Nairobi, où il doit prendre son poste. Je serai donc son premier patient pour une longue série de soins au service des grands brûlés. Me voilà donc devenu un archéologue ayant perdu la foi (ou peu s'en faut), soigné par un prêtre avant d'être déguisé en momie alors qu'il revient du pays des pharaons. Quelle ironie ! J'aurais peut-être dû choisir l'égyptologie comme spécialité...
Toujours est-il que je suis astreint chaque matin à ces séances médicales et que ce n'est pas cet attirail de bandelettes qui va m'aider à être discret, à me mouvoir dans les recoins et à me défendre. Plus que jamais, l'ampleur de notre tâche me saute aux yeux. N avait-il raison ? Je ne peux m'y résoudre. Est-ce le combat ou la victoire qui élève ? J'en parlerais au doyen du département de Philosophie, si jamais je revois un jour Chicago. Les gangs qui y font rage me semblent moins dangereux tout d'un coup.
Je me rends ensuite à l'hôtel Norfolk et tombe sur une vieille connaissance : Dennis Finch Atton, que je n'avais pas vu depuis l'épisode du Lake View Hotel. Tout semblait plus simple à l'époque. Il m'apprend qu'i l organise des safaris avec séances de chasse et rencontres avec les peuplades alentours. L'anthropologue qui sommeille en moi en est fort aise. Voilà des problèmes logistiques qui semblent s'éloigner mais ce sont bien les seuls. Il m'introduit aussi auprès des club house et de golf de l'hôtel. Un club d'hommes blancs sur cooptation à 100 dollars l'année : la société coloniale dans toute sa splendeur ! Mais même les rédacteurs de notre Déclaration d'Indépendance, qui nous épargné d'être traités ainsi, n'y croyaient pas quand il disaient tenir "cette vérité pour évidente que tous les hommes sont créés égaux", alors... Peut-être que la fréquentation de ces parasites élitistes m'apportera quelque chose. Autre que du dégout, j'entends. Sait-on jamais... En tous cas, ce ne sera pas des points de repère. Les cartes de l'hôtel ne mentionnent pas de montagne du vent noir. Sans doute un problème entre les noms autochtones et les noms coloniaux. "Le fardeau de l'homme blanc," son orgueil et sa fatuité, oui !
Le lendemain, après une autre séance de soins où mes compagnons Dustin, Brad et Mahmoud m'ont accompagné pour des raison de sécurité, je décide d'aller faire un tour au Nairobi Star. Rien de nouveau par rapport aux articles de la presse américaine mais une intéressante liste de contacts donnés par Miss Smythe-Forbes, la journaliste (charmante mais bourrée de préjugés comme tout britannique qui se respecte) qui avait recueilli les impressions des voyageurs du train et qui a rencontré Jackson Elias. Bonne pioche ! Ainsi, le Docteur Starret (directeur de l'hôpital), Neville Jermyn (juriste), M Corridon (de l'administration, coloniale) et le capitaine Montgomery des KAR devenaient des sources potentielles. Pendant ce temps, le docteur Dwellings rend visite à Johnstone Kenayatta pour de plus amples informations.
Tout ce "beau monde" se réunissant au club de l'hôtel, je décide avec Dustin de m'y rendre. La dégénérescence fin de civilisation au programme. je flatte l'orgueil du capitaine Montgomery ce qui me permet d'apprendre que le lieutenant Selkirk est mort dans l'incendie de sa maison il y a deux-trois ans. Quelle mémoire de ses subordonnés ! Les flammes semblent en tous cas nous suivre ou même nous précéder, moi et mes compagnons. Militaire, il est mort seul, sans famille ou témoins. Une piste en moins. Neville Jermyn est obnubilé par une expédition archéologique de son grand père au Congo dans une cité appelée "cité du gorille blanc". Il cherche du monde pour y retourner. Il en est de cette expédition comme du livre qui la relate : de strictes inconnus au bataillon de ma mémoire. Cela n'a pas dû faire long feu... Reginald Baynes, le directeur de l'hôtel, m'a fait une impression encore plus déplaisante. Comme les autres, il se souvient vaguement de l'expédition Carlyle? Ce qui l'a choqué, c'est la propension de Penhew à fréquenter des gens "inférieurs" et à recruter davantage de porteurs qu'il n'est nécessaire pour un expédition de ce genre. Je quitte mon interlocuteur au bord de la nausée que je l'entends justifier le maintien de l'ordre à l'aide de mitrailleuses et de meurtres de masse. Point intéressant, l'intermédiaire de Penhew, un dénommé Booker, pour ces recrutements est lui aussi décédé. Je passerai rapidement sur le m'as-tu-vu que constitue Sir Henry Handicoot, chasseur misogyne qui suffirait à lui seul à déchaîner un bataillon de nos suffragettes.
Après cette soirée hors du temps et des réalités de notre époque, les soins du lendemain sont pour Dustin l'occasion de remarquer un éclat lumineux sur un toit (mais chou blanc) et pour moi l'occasion de rencontrer le directeur de l'hôpital, un homme profondément pieux qui a autopsié les corps de l'expédition Carlyle sans parvenir à les identifier formellement. Cet homme anglican, rigoriste, me parle de malédiction, d'action du Malin pour expliquer l'état exceptionnel de conservation de corps déchiquetés (le diable ne s'appuie plus la séduction de nos jours ?) que les parasites ont dédaignés et me met mal à l'aise. Il me confie leur avoir facilité la tâche au niveau médical et avoir été admiratif devant l'état de santé de Penhew, pourtant le plus âgé mais aussi le plus alerte. Rien, en revanche, sur l'état de Miss Masters, qui avait pourtant l'air bien replète sur les photos du Nairobi Star...
Après une après midi passée à faire le point, nous rendons, Dustin, Brad et moi chez Jermyn. Ce dernier est convaincu que Penhew avait pour objectif secret de retrouver la cité du gorille blanc. Je ne m'y intéresse que distraitement. Du moins, jusqu'à ce que deux boules de feu semblables à celles du train fassent irruption dans la pièce. Pas de doutes, elles me poursuivaient bien...

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Mai - 19:12

Après le départ de Thomas vers l’hôpital, accompagné du prêtre Britannique, nous rejoignons l’hôtel Norfolk, chacun de notre côté. Cet établissement nous a été recommandé par la plupart des voyageurs de première classe ; nous ne devrions pas être déçus. Après avoir récupéré nos clés, la fatigue accumulée ne nous laisse que peu de temps pour analyser la situation. Une bonne nuit de sommeil sera des plus profitables.
Le lendemain matin, je remarque la vue magnifique que m’offre la fenêtre de ma chambre. L’hôtel étant en périphérie de la ville, il permet d’offrir à ses clients un panorama imprenable sur la savane. J’espère que le couple de chasseurs rencontré dans le train n’a pas hérité de la pièce voisine.

Nous sommes dimanche matin, la rue n’est pas très animée, je décide d’aller, en compagnie
de Simone, rendre une petite visite à la journaliste du Nairobi Star, dont l’adresse n’est pas très éloignée de notre lieu de résidence. Je trouve porte close au moment même où mon taxi redémarre. J’abandonne l’idée d’appeler un autre véhicule, et préfère vagabonder sur le trajet du retour. J’apprends assez rapidement où se situe le commissariat de police, et décide de m’y rendre. Autant se débarrasser au plus tôt des corvées administratives.
L’inspecteur Harold Wilson me reçoit par obligation, et sans grande motivation. Le verre de whisky à moitié vide, posé sur son bureau, alors qu’il n’est pas encore dix heures, en dit long sur son état d’esprit. Je suis rassuré pour mes amis. Vu l’implication qu’il témoigne, et les négligences que je remarque, l’enquête devrait être vite bâclée et classée.
De retour à l’hôtel, je me renseigne à la réception sur divers magasins et services qui pourraient nous être utiles à l’avenir. Comme en fin d’après-midi de chaque jour, nous essayons de nous rassembler pour mettre en commun nos éléments d’enquête. Brad me fait part de sa rencontre avec Sam Mariga et de son souhait de nous voir rencontrer un certain Johnstone Kenyatta. Ça tombe très bien, il faisait partie des gens que Jackson Elias nous avait conseillés.

De bon matin, je prends donc la route pour le quartier noir, sous le regard émerveillé de ma garde du corps poilue, et sous les regards hagards de tous les gens à qui je demande où se situe l’Association Centrale Kikuyu.
Johnstone Kenyatta me reçoit, d’abord dans la grande salle commune près de l’entrée, puis dans son bureau dès que j’aborde la tragique disparition de Jackson Elias. Il m’écoute attentivement, il ressent l’urgence dans mes propos, et se voit désolé de ne pouvoir m’aider davantage. Il m’offre cependant la possibilité de rencontrer une personne qui elle sera susceptible de nous guider jusqu’à la montagne du Vent noir.
Johnston m’indique une procédure à suivre pour me rendre dans un lieu qui est, et demeurera secret. Je me retrouve ainsi, à suivre un homme que je ne connais pas, au travers les dédales d’une ville que je ne connais pas, accompagné d’un singe blanc que je viens à peine de rencontrer. La folie de mon amie Emily est-elle contagieuse ? A chaque pas qui me rapproche d’un dénouement que je souhaite indolore, je prie le dieu des D100 de m’être clément.
Au bout de près d’une demi-heure, mon guide pénètre dans une cour intérieure où m’attend une Roll’s Phantom II Silver qui a dû participer à plus de conflits que moi. Mangara, qui se présente enfin, nous prie de nous installer à l’arrière de la voiture. Nous prenons la route en direction du Nord, nous traversons plusieurs villages, avant de nous arrêter, trois heures plus tard à Boyovu. On nous invite à ne pas sortir du véhicule tant que les négociations entre Mangara et un jeune autochtone ne sont pas terminées.
Okomu se présentera finalement à nous, mais à reculons. Moi qui m’attendais à trouver de l’aide en cet endroit, je me retrouve à devoir convaincre une personne agressive et bornée que je suis là pour l’aider, lui et tous les gens qui l’entourent.
Alors que je suis à court d’arguments, Simone tend vers moi le bâton de pouvoir que je lui avais confié le matin même. D’abord surpris que Simone veuille en découdre par la force, je comprends qu’elle souhaite que j’aborde la défaite cuisante de la branche new-yorkaise du Culte de la langue sanglante. Je tends alors à Okomu l’artefact volé à la Fraternité, le symbole de notre engagement face à l’ennemi commun. Par miracle, ou par dépit, il consent à me faire entrer dans la hutte voisine.

La construction mesure environ six mètres de diamètre et est entièrement façonnée en bois, et décorée de multiples gri-gris. Okomu entre le premier, Simone ferme la marche. A l’intérieur, un long couloir circulaire longeant la paroi extérieure dessert assez mystérieusement une pièce d’environ six mètres de diamètre, située au centre du colimaçon.
Au centre de cette unique salle, un vieil homme médite. Autour de lui, une multitude d’objets sont posés çà et là sur le sol. Il n’y a aucun meuble ; on nous demande donc de nous asseoir à même la terre, et de nous taire. Pendant ce temps, nous assistons à un ballet parfaitement huilé : Okomu, par des gestes méthodiques et précis, signe qu’il les a accomplis à de nombreuses reprises, s’affaire à masser les membres du vieil homme pour prévenir toute ankylose ou escarre.
Je ne sais pas depuis combien de temps il méditait, mais je sais qu’il est revenu à lui plus de neuf heures après notre entrée dans la hutte. Il s’est éveillé sereinement, s’est étiré lentement, soigneusement, puis nous a salué, un par un, par nos noms. Moi qui pensais avoir pris toutes les dispositions pour rester incognito, me voilà démasqué dès ma première véritable mission.
Heureusement, je n’ai pas à répéter une énième fois les raisons de ma présence ; il connaît nos besoins, nos attentes et, visiblement, la nature des dangers que nous devrons affronter. Il nous confirme la naissance prochaine du fils de Monsieur N. lors d'une nouvelle lune. Une cérémonie devrait avoir lieu à la montagne du Vent noir, mais il n’en connait pas la date exacte. Il sait également que le Pharaon noir est attendu, sous sa véritable apparence, en janvier prochain. Là encore, l’événement devrait se produire dans les montagnes situées plus au Nord à une semaine de marche de Nairobi.
Vint alors, si c’est encore possible, le moment le plus inattendu de notre rencontre. Il se lève, et se met en quête de divers objets qu’il me tend, en termes de gratitude et de soutien. Si j’avais su, j’aurais apporté également un présent. Peut-être cela pourra-t-il se faire un jour ?
Je ressors donc sur la place du village, avec en mains, une cage barreaudée en osier contenant un magnifique spécimen de caméléon tricorne, un chasse-mouche en ébène et ivoire, et une calebasse remplie d’une potion dont je tairai la recette à mes camarades, sous peine de les voir refuser ses bienfaits invisibilisants.
La nuit étant tombée sur le Kenya, Okomu nous accueille chez lui, pour le gîte et le couvert. D’ailleurs, je n’ai rien mangé depuis ce matin ; j’espère qu’il a des réserves pour nous tous. Simone mange comme quatre, et désormais, il va falloir nourrir Celle, le diminutif de “Celle qui ne parait pas ce qu’elle est”, notre nouvelle compagne de voyage.

Avant d’aller nous coucher, Okomu nous apprend l’existence d’une seconde Pierre de lumière et de ténèbres, qui elle aussi fut détruite en son temps. Le vieux Bundari, le yogi sans âge, serait capable d’en confectionner une nouvelle si on l’aide à mettre la main sur le sort expliquant la démarche à suivre. Car apparemment, même si on trouve le deuxième fragment complétant notre Pierre, celle-ci demeurera inerte.
La nuit dans la savane fut reposante. Je me suis levé plein d’entrain et d'excitation à l’idée de raconter notre aventure à mes camarades. Mangara prit le temps de me déposer devant l’hôtel, et me salua comme si nous n’allions plus nous revoir. Sans doute une coutume locale !

Dès mon entrée, le réceptionniste me remit un télégramme. Il semble que l'espièglerie d’Emily soit plus performante que le professionnalisme de Joe Corey, en effet, Claire m’annonce la fuite de ma protégée lors de leur escale à Marseille. A quoi devons-nous encore nous attendre ?
Les autres ne rentreront que pour le repas ; j’en profite pour confectionner un piège à mouches que je place près du local à ordures. Les mouches mortes feront l’affaire en attendant de trouver le moyen de capturer de bonnes grosses mouches vivantes pour Celle.
L’après-midi fut constructif : nous avons rassemblé nos nouvelles données et établi la liste de nos futurs objectifs.
Pendant que mes collègues dînent chez Neville Jermyn, je prends le temps de lire un des ouvrages occultes de notre collection.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeLun 24 Mai - 13:32

Arrivé Chez Neville, le début de soirée se passe bien et il est tout émoustillé à l'idée de nous montrer ses infos concernant le village trouvé par son aïeul. Tout à coup, deux boules identiques à celles du train traversent la vitre et commencent à analyser la pièce.

Mes 3 camarades et moi-même nous cloportons pour affronter ces terribles créatures. La première attaque Neville tandis que la deuxième commence à incendier la pièce. Le pauvre Neville tente de se réfugier sous la table mais la violence des boules de feu le tue rapidement.

Mes 3 camarades se réfugient dans les salles d'eau, cuisine pour Brad & Mamoudh tandis que Thomas se dirige vers la salle de bain. Ils ouvrent les robinets à fond pour tenter d'éteindre ces ennemis redoutables.

Pendant ce temps, je tente un coup de poker en plongeant à travers la fenêtre pour tenter de trouver le sorcier nous attaquant, je l'aperçois rapidement et me précipite vers lui pour tenter l’assommer avec ma fidèle batte. Il s'agit d'un indien et il tente alors de me jeter un sort (qui me rappelle le sort de Flétrissement que Shakty m'avait lancé.) Ma puissance et mon pouvoir me permettent facilement de le stopper et je lui assène un formidable coup de batte de baseball au niveau de la tempe. Il s'écroule directement par terre et j'en profite pour l'achever sans une once de pitié.
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Je le ramène près de la maison, je trouve juste une clé sur lui. Mes amis arrivent à détruire les 2 boules de feu et sortent avec Neville. Malheureusement, il est déjà mort et il n'aura pas réussi à sauver ces précieux documents. Je dépose le corps de l'indien dans la maison et on traine Neville sur quelques mètres pour faire croire qu'il a essayé de fuir l'incendie.

On repasse par l'hôtel pour prévenir Gregory de ces évènements et il décide de nous accompagner avec Simone à la boutique de Thé.

La clé nous permet de rentrer sans effraction à la plus grande déception de Brad!
Mamoudh reste dehors pour faire le guet, Simone et Gregory reste dans l'ombre un peu plus loin.
Thomas commence à se servir du thé, pourquoi pas après tout  ;-)
Brad fouille les différentes caisses tandis que je me concentre sur les différents papiers du comptoir. On ne trouve rien de particulier, il y a une pièce avec 2 lits qui nous alerte de suite de la possibilité de voir un nouvel ennemi arriver.
Des traces à côté d'une caisse nous permettent de trouver un accès à une pièce sous le magasin.
On prévient Mamoudh d'être encore plus prudent et lui indique de nous prévenir à l'aide de miaulements si des personnes s'approchent du magasin.
Gregory et Simone nous rejoignent pour visiter la cave.
On y trouve un pilier central avec des sortes de menotte, un coffre que Brad arrive facilement à ouvrir. (Il devient bon !! )
Une statue trône en face du pilier. Elle est composée un corps reposant sur 3 tentacules avec 4 bras maintenant 4 cimeterres, 4 yeux. Bref encore une représentation de Popet, faut qu'il arrête les clubs de transformistes celui-là quand même !

Dans le coffre, rien de bien important : une sorte de couteau de boucher, de l'encens, un registre des objets liés plus ou moins au culte, une robe de cérémonie.

L'odeur atroce et les petits monticules de terre nous montrent rapidement qu'il y a du avoir de nombreux corps sacrifiés et enterrés dans cet endroit. Simone découvre 2 corps sous la terre quand on entend des petits miaulements. On remonte rapidement à l'étage pour découvrir la copie conforme de notre ennemi de tout à l'heure. A-t-il survécu à l'incendie ou est-il un jumeau parfait ? Son étonnement de nous trouver ici me font dire rapidement qu'il s'agit d'un jumeau. Je tente de l'atteindre avec ma batte mais je suis ébloui par une nouvelle boule de feu qui vient d'apparaitre à ses côtés. (Jaune pour celle-ci)
Brad plein de sang-froid arrive à lui loger une balle en pleine tête ce qui fait disparaître la boule de feu.
Mamoudh nous informe qu'un enfant accompagnait Singh et qu'il s'est rapidement enfui à la vue des événements. On lui a sans doute sauvé la vie à ce garçon.

On décide d’écrire une lettre anonyme pour informer la police qu'ils devraient jeter un œil à ce lieu malfaisant avant de rentrer à l’hôtel nous reposer et d'attendre la fin du cloportage.

Que d'action pour cette nuit !  Mais ces 2 éliminations devraient nous permettre de poursuivre notre séjour à Nairobi de façon un peu plus sereine.

Le lendemain, on rend visite à Kenyatta pour lui transmettre les informations fournies par Bundari. Nous lui demandons ce qu'il pense d'un plan visant à monter les anglais contre la tribu des Nandis et plus spécifiquement les habitants de la montagne du vent noir. Il refuse de suite notre proposition en nous indiquant que cela risque de faire plus de mal à toutes les tribus du pays. Ce qui semble tout à fait logique. Encore une fois, on devra se débrouiller seuls pour nettoyer ce pays des engeances du mal. Il nous indique juste qu'il pourra nous fournir un guide pour nous amener vers notre objectif

Vers midi, je rencontre Mc Thavish et lui présente notre projet d’expédition. Il n'est pas super motivé mais quand je lui parle de Dennis Finch Atton, il accepte d'organiser ça. On passera régler les derniers détails samedi matin pour un départ lundi matin de bonne heure.

On rend visite à la caserne pour parler avec un des militaires (Leonard Bunshen ??) qui nous précise avoir clairement vu des corps blancs dans le charnier découvert. On est un peu tous dubitatifs devant cette information. En lui parlant de Nelson, il nous dit le connaitre et nous demande de l'inviter à un bar où il a l'habitude de boire avec Nels. On se donne rendez-vous le soir.
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On discute un peu avec Sam Mariga pour lui redemander si lui avait des souvenirs de corps blancs mais sans trop succès. On lui propose de nous accompagner à la montagne et nous répond qu'il y réfléchit.

Notre soirée nous coutera cher en alcool mais nous donnera aucune information sérieuse.

Brad sera contacté dans ces rêves pour nous informer que le sort permettant de reconstruire les symboles de protection contre Popet se trouve dans "Les 7 livres cryptiques de Hsan". Byron Humphrey nous en a déjà parlé, on va lui envoyer un courrier.
Il a appris également que Sam nous accompagnera bien pendant notre expédition.

Je croise Dennis Finch Atton et valide avec lui les derniers points de l'expédition et lui demande s’il peut nous trouver des armes lourdes ou de la dynamite. Il me répond qu'il va essayer.

On le recroise le dimanche à la fête donnée en l'honneur de la croisière noire et nous invite à manger le soir avec sa charmante femme Karen Blixen.
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Une bien belle soirée avant notre dangereux périple vers l'inconnu.


Dernière édition par wardus le Mar 25 Mai - 6:40, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeLun 24 Mai - 15:09

Je venais à peine de trouver le sommeil quand de petits bruits étranges se font entendre à l’extérieur. Quelqu’un serait-il en train de marcher sur le balcon de ma chambre ? Je sors un de mes pistolets de son étui et me dirige vers les volets. Je reconnais alors le bruit d’un choc sur le battant que je m'apprête à bouger. A peine ai-je ouvert la porte-fenêtre que j’entends Brad héler mon nom.
Pourquoi donc mes camarades n’empruntent-ils pas les portes comme tout le monde ? J’eus la réponse quelques secondes plus tard après que je les ai rejoints.

Ce n’est pas prouvé scientifiquement, mais je crois que l’abus de cloportes est dangereux pour la santé… mentale. Emily ne m’avait pas prévenu que toutes leurs soirées se terminaient de la même manière : par l'absorption d’une espèce d’Oniscidea. Il est temps que je me penche sur leur problème d’addiction.

Après qu’ils m'aient conté leur attaque par Tandoor Singh et ses boules de feu, nous sommes tous d’accord pour conclure qu’il s’agissait de l’homme qui nous suivait et que le moment est idéal pour aller visiter son échoppe. Je réveille Simone, je récupère les armes de mes compagnons dans leur chambre, et j’emprunte les deux extincteurs de notre étage avant de partir. Il est presque minuit quand nous prenons la direction de la boutique de thé.

Pour ne pas attirer l’attention, nous formons trois petits groupes, et portons tous fièrement un turban. Brad crochète facilement la serrure de la porte latérale, grâce à la clé trouvée sur le cadavre de l’Indien. Ils entrent. Mahmoud fait le guet pendant que Simone et moi tentons de repérer si nous avons été suivis.

Une fois sûrs de l’absence d’ennemis potentiels, nous descendons tous (sauf Mahmoud) au sous-sol, malgré l’odeur qui en émane. Les cônes d’encens pour masquer les odeurs, le fendoir arborant des symboles étranges, la tunique de cultiste, le livre en sanscrit, tout porte à croire que des sacrifices ont lieu régulièrement ici. La présence d’une terre meuble sous nos pieds ne peut être une coïncidence. Simone en ressort deux cadavres de jeunes enfants noirs pas encore totalement décomposés. Je les examine alors. L’origine de la mort ne fait aucun doute : multiples fractures dues à une arme contondante de type couperet.
Même en congés sabbatiques, mon travail me rattrape.

Alors que nous nous dirigions vers la lourde statue pour tenter de la faire tomber, Simone nous fait part de miaulements répétés. C’est le signal de Mahmoud. Quelqu’un approche. Il est temps de partir. Trop tard. La porte s’ouvre devant nous au moment où nous allions la franchir.
Mais la dextérité de Brad interrompt le combat au bout de quelques secondes.

Le lendemain matin, je prends la direction de la caserne pour rencontrer le Capitaine Montgomery. Il accepte de chercher pour moi, la liste des soldats qui ont accompagné feu le lieutenant Selkirk, sur le site du massacre de l’expédition Carlyle. Je repasserai demain. Sur le chemin du retour, je décide de m'arrêter à la maison du gouvernement, où on me donne accès au rapport d’enquête classé après la découverte du charnier. Que d’incohérences dans les conclusions !

La journée de mes camarades est plus calme ; tant que leur peau est couverte d’une carapace, il est difficile pour eux, de paraître en public. Mais dès le lendemain, nous prenons le risque de nous montrer ensemble. En espérant que maman Singh n’ait pas eu de triplés.

Une fois la date de l’expédition vers la Montagne du Vent noir fixée, j’organise la logistique, en tout cas, tout ce que Mc Tavish est incapable de prévoir. Je passe à l’hôpital faire des stocks de médicaments et divers consommables. J’établis la liste des artefacts qui voyageront avec nous. Je prends en photo nos nouvelles acquisitions. Je prépare une malle remplies des objets que nous avons jugé inutiles d’emporter, et que nous déposerons chez Karen Blixen avant de partir. J’y joins une lettre qu’elle ne devra ouvrir que si nous ne revenons pas.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Mai - 9:19

Après une visite rapide à Nairobi pour régulariser notre situation avec l’hôtel, nous repartons à la plantation de Karen Blixen, chargés de tous nos bagages.
Dans l’après-midi, nous recevons la visite de Sam Mariga, accompagné de Johnstone Kenyatta et d’un Kikuyu. Ils nous apprennent que dix guerriers se sont portés volontaires pour nous accompagner jusqu’à la Montagne du Vent Noir. Cette nouvelle est particulièrement rassurante à quelques heures du départ.

Le lendemain, aux premières lueurs de l’aube, notre groupe expéditionnaire embarque dans le train en direction du lac Victoria. Il y a peu de paroles échangées, juste des regards de soutien, de réconfort. Nul n’est réellement conscient de ce qui nous attend, et c’est sans doute mieux ainsi.

Juste après le repas de midi, un arrêt exceptionnel est prévu pour nous permettre de descendre près du Mont Kippiri. Dès lors, nous voyagerons à pied en direction de la forêt d’Aberdare. Les Kikuyus se sont organisés en cercle autour de nous et des porteurs. Ils éclairent et protègent notre route à travers la savane majestueuse et silencieuse qui nous entoure à perte de vue.

Nous avons fait halte dans le village de Kahoroko, où on nous a accueillis chaleureusement. Ce sera sans doute la dernière fois que nous aurons cette chance. Il semblerait que les villages plus au Nord aient tous été abandonnés, volontairement ou non. Le territoire de la Langue Sanglante, autour de la Montagne du Vent Noir s'étend de plus en plus chaque jour.

Notre expédition se poursuit sereinement pendant plusieurs jours. Quel luxe d’être accompagnés de Kenyans compétents et autonomes. Aujourd’hui, l'un d’eux est venu nous prévenir de la présence étrange de cadavres d’éléphants à quelques mètres de notre piste. Nous improvisons une pause, le temps pour nous, d’examiner les dépouilles.

Les deux pachydermes sont en charpie, massacrés par une créature n’ayant laissé aucune trace au sol. Un rapide regard dans le ciel m’apprend qu’aucune horreur chasseresse ne nous observe, par contre, les lacérations dans les chairs des animaux les désignent comme principales suspectes de cette attaque.

Les jours suivants, la progression fut plus lente. Nous étions désormais à l'affût d’une éventuelle attaque démoniaque. L’autre raison est que le terrain est rapidement devenu moins facile d’accès. Les chutes se multipliaient et les blessures devinrent plus fréquentes. Lors d’un de ces arrêts forcés, nous prîmes le temps d’examiner la végétation environnante : elle était curieuse, la couleur des plantes avait changée, elle était plus sombre, plus noire, plus... enfin, moins saine.

Alors que nous étions sur le point de repartir vers notre prochaine étape, nous avons subi l’attaque d’une dizaine d’adeptes de la Langue Sanglante. Leurs javelines eurent raison d’un de nos porteurs et blessèrent deux Kikuyus. Mais quelques secondes plus tard, les dix assaillants étaient terrassés.

A l’abri de la pluie et des regards, nous avons soigné les guerriers touchés par l’ennemi. Nous avons participé plus assidûment aux tours de garde, bien conscients que nous approchions d’un danger dont nous n’estimions pas l’ampleur. Pendant son quart, Brad et un Kikuyu découvrirent un promontoire duquel il était possible d’apercevoir une plaine lointaine éclairée de plusieurs dizaines de feux de camp. Après avoir longtemps débattu sur la tactique à suivre, nous avons décidé de ne plus avancer et d’observer le groupe d’individus qui s'affairaient deux ou trois kilomètres plus bas.

Nous découvrîmes deux choses. La première est que la population de ce village ne cesse de s’agrandir malgré la régularité des sacrifices humains qui y est pratiquée. La deuxième est, qu’au départ de cette plaine, il existe un sentier qui mène au sommet de la Montagne du Vent Noir, dont les contours sont maintenant visibles, depuis que le ciel est dégagé.

Après la phase d’observation, il nous faut maintenant agir. La prochaine nouvelle lune étant prévue dans une semaine, il est probable qu’une grande cérémonie y soit célébrée. Il faut absolument empêcher la naissance du Rejeton de Nyarlathotep. Si nous ne pouvons atteindre la grande prêtresse, peut-être pouvons-nous au moins tuer la mère ?

Vers trois heures du matin, nous nous dirigeons vers la Montagne du Vent noir en prenant soin d’éviter le village de cultistes et leurs patrouilles.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne - Page 2 Icon_minitimeLun 31 Mai - 20:04

Nous sommes au pied d’un massif rocheux dépourvu de toute végétation. Finalement, n’est-ce pas moins étrange que la nature corrompue à laquelle nous avons fini par nous habituer. En levant les yeux, on devine noire sur noir la silhouette conique de la Montagne du Vent Noir. Tout est cohérent. Un étroit sentier permet d’atteindre l'entrée de la grotte qu’on voyait au loin, depuis notre promontoire.

Après quelques minutes de marche et d’escalade, notre petit groupe se retrouve face à une ouverture béante dans la roche. Il semble que ce soit un conduit d’origine volcanique qui a été agrandi par l’homme, tout en lui conservant une apparence brute et naturelle. Il est six heures quand nous pénétrons à l’intérieur.

Dans la grotte, l’odeur est immonde. Je ne félicite pas la grande prêtresse pour ses qualités de maîtresse de maison. Des amoncellements de cadavres décharnés parsèment la grande pièce. Les quelques torches accrochées aux parois permettent de voir une grande statue au fond de la salle, au pied de laquelle est taillé un trône de pierre. De temps en temps, un pilier fin et irrégulier, crée de la jonction entre une stalagmite et une stalactite, vient rythmer notre progression.

Dans un coin de la grotte, plusieurs mètres au-dessus du sol, sont suspendus une cinquantaine de personnes encagées. Le dispositif pour les descendre est accessible, les clés de leur prison sont visibles juste à côté, mais nous ne pouvons pas les libérer. Cela ruinerait notre effet de surprise. D’ailleurs, l’un d’eux vient de se réveiller, et hurle son envie de liberté. Enfin, j’imagine, je ne comprends pas un mot de leur dialecte.

Nous sommes navrés de les laisser ainsi, notre devoir est de trouver la mère du rejeton de Monsieur N et de la tuer. La pièce ne possédant aucune porte, nous nous attelons à découvrir un éventuel passage secret. Sous le trône, une petite cache dissimulait un coffret en bois dans lequel se lovait un chronomètre de marine. Notre premier réflexe fut d’emporter l’outil, mais, puisque Nyarlathotep aime se jouer de nous, pourquoi ne pas lui jouer un petit tour en déréglant cette horloge.

C’est ce que nous fîmes avant de reprendre les recherches d’un passage. C’est derrière la statue monumentale du Père que nous découvrîmes l’accès vers la Mère et le Fils. Un tunnel large et sinueux s’ouvrait devant nous. Armés de notre courage et de tout ce qui peut faire mal à un très probable ennemi, nous attaquons la montée vers le sommet de la montagne par l'intérieur de celle-ci.

Au bout de près d’une demi-heure, nous atteignons une grande salle, elle aussi cachée derrière un panneau amovible en pierre. Tout ici est étrange : Les piliers tentaculaires et mouvants, le plafond recouvert de lichens émettant une lueur brunâtre, les trois puits alignés d’où proviennent des bruits dont personne n’a envie de connaître les auteurs, le bloc de pierre bleu lumineux et envoûtant du centre de la pièce, et enfin, l’estrade où est affalée une créature informe, une masse de chaire et d’autres éléments indistincts. Il s’agit d’Hypathia Master.

Son visage est encore reconnaissable malgré la transformation de son corps. Plus rien en elle n’est humain, si ce ne sont les paroles qu’elle tente de prononcer : des souvenirs, des pensées confuses et enchainées sans aucune logique. Au travers la peau tendue et jaunâtre de son ventre, on peut deviner la forme du rejeton qui va bientôt naître. Enfin qui aurait dû bientôt naître. Enfin, qui va bientôt mourir.

A la seconde où on commence à parler de dynamiter ce temple, les yeux de l’enfant s’ouvrent et nous regardent. Il n’en faut pas plus à Thomas pour perdre pied, il fait immédiatement demi-tour en courant. On demande à deux Kikuyus de l’accompagner, le temps de mettre en place les charges. Il n’y a pas une minute à perdre. On place quelques bâtons autour de l’estrade, on allumera la grande mèche quand on aura évacué les lieux. Simone qui coure plus vite que nous, lancera quelques bâtons au fond de la pièce puis nous rejoindra.

Le plan était parfait, à moins que nous ayons eu beaucoup de chance, … énormément de chance. Les déflagrations accompagnèrent notre course folle vers la sortie. Quelques pierres se détachèrent des parois, mais sans nous ralentir. Nous avons atteint la première salle en deux fois moins de temps qu’à l’aller. Tout était parfait.

Oui, tout. Même notre surprise en arrivant à l’entrée du tunnel était parfaite. Là, devant nous une dizaine de nouveaux cadavres avait rejoint les tas de membres décomposés déjà amassés. Thomas, qui avait recouvré ses esprits après sa petite séance de jogging, avait trouvé l’idée intéressante de dynamiter M’Wéru et ses gardes du corps. Heureusement pour lui, et pour nous, la voûte de la grotte n’a pas cédé sous l’onde de choc.

Il ne restait plus qu’à libérer les prisonniers de leurs cages et à fuir jusqu’au campement. Nous sommes restés quelques heures à observer les mouvements chaotiques dans le village de la Langue Sanglante. Apparemment, notre intervention a causé quelques troubles dans les rangs. Ils étaient tous à moitié fous, les voilà maintenant perdus. Espérons qu’ils se laisseront mourir en sacrifice.

Au moment de reprendre l’expédition vers Nairobi, nous sommes tristes de voir la disparition de Celle. Sans doute avait-elle accompli sa mission ? Peut-être que notre insolente chance émanait de sa personne ? Qu'allons-nous faire de toutes les mouches rassemblées pour elle ? Bundari aura-t-il la réponse à ces questions ? Bon, il est temps d’y aller. nous avons une autre secte à démanteler en Chine.

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