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 Compte rendu de campagne

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Bradypus

Bradypus


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MessageSujet: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeDim 8 Sep - 17:55

Ce qui aurait dû être une semaine de vacances dans un endroit magnifique s’est avéré être un véritable cauchemar.
Il y a quelques semaines, ma mère reçoit une invitation pour l’inauguration d’un hôtel de luxe situé dans un coin perdu du Nouveau Mexique. Sans réfléchir trop longtemps, je décide de l’accompagner ; mon père ayant d’autres obligations en Europe.
C’est avec beaucoup d’entrain que je prépare le voyage. Je loue un petit avion privé, je contact un certain Brad Russel pour nous y conduire. La météo semble nous être favorable. Je suis impatiente de retrouver les Rocheuses pour aller y chasser. J’aimerais assez y croiser un puma.
Je me présente, je suis Emily Coulter, je viens de terminer, assez brillamment, mes études de lettres modernes à New-York. Je suis millionnaire, comme le sont mes parents, mais après une année sabbatique, je compte travailler comme journaliste.
Cette petite excursion près d’Albuquerque tombe à point pour me ressourcer après mes examens.

L’hôtel Lakeview est vraiment perdu au milieu de nulle part. Le propriétaire, James Stare l’a fait construire autour de l’ancienne demeure de feu son père, Jebediah Stare, mort il y a 3 ans.
Mais le cadre est splendide. Il y a le lac Wicko à quelques pas seulement, une cascade, des forêts immenses, un horizon de montagnes rocheuses. Et un calme ! Comment peut-on vivre à New-York ?
Après une rapide visite de l’hôtel, nous rencontrons les premiers invités ; et il y a du beau monde !
L’inauguration ne devrait avoir lieu que dans quelques jours. J’ai tout le temps de profiter du cadre idyllique, du spa créé sur les sources d’eaux chaudes et du bar.
Apparemment les cocktails de Dustin Graves, un barman New-yorkais appelé pour l’occasion, attire beaucoup de monde. J’y retrouve Thomas Shelby, le conservateur de Chicago qui a fait la route avec ma mère et moi, dans la limousine qui nous a conduite entre la gare et l’hôtel. Les deux hommes semblent eux-aussi ravi d’être là.
L’hôtel est géré par 2 personnes : Carlton Hubkeppie et Sal Osterberg. Ils ont l’air assez occupés. Peut-être pourrais-je leur parler plus tard ?

Après avoir enfilé une robe qui me met particulière bien en valeur, je rejoins la grande salle pour discuter avec les autres invités. D’après mes renseignements, nous devrions être une centaine quand tous seront arrivés.
L’hôtel est particulièrement bien gardé. Malcolm, le chef de la sécurité dirige une dizaine d’hommes. J’ai cru comprendre que Sal craignait l’attaque d’indiens Mihams, une tribu locale qui demeure à quelques heures de marches d’ici.
Les rumeurs vont bon train : certains disent que Jebediah a été assassiné par ces indiens et que son fantôme hante encore les lieux. James Cox, un ancien gouverneur et ami de Jebediah affirme qu’il n’en est rien ; Jebediah était l’un des seuls à aider et à comprendre les indiens ; jamais ils ne lui auraient fait de mal.
La salle est remplie, l’alcool que semble toléré le jeune shérif, coule à flot. On y rencontre essentiellement des Américains, blancs et fortunés, quelques stars du cinéma et de la chanson, et forcément, des hommes politiques et des notables plus ou moins honnêtes.
La moyenne d’âge de la salle est assez élevée. Je décide donc de m’approcher d’une jeune femme à peine plus âgée que moi. Elle se trouve être la cousine de James, le propriétaire. Elle est très belle, c’est une chanteuse de cabaret qui a arrêté sa carrière lorsqu’elle s’est mariée avec Edouard O’Riodan, un homme d’affaires, un peu escroc sur les bords, et extrêmement jaloux. Je remarque assez rapidement que le couple me ment sur leur présence, mais sans réussir à en apprendre davantage.
Avec l’aide de Marc Delebreaux, le majordome français, je découvre le numéro de leur chambre. Je vais essayer de garder un œil sur eux.
Parmi les invités, il y a une Anthropologue, Margaret Mid, (je crois) spécialisée dans les tribus des îles du Pacifique. Peut-être pourra-t-elle, tout de même, nous éclairer sur les coutumes des indiens qui vivent à proximité ?
Je n’ai pas pris le temps de discuter avec beaucoup de gens, le couple O’Riodan ayant monopolisé toute mon attention, et il se fait déjà tard.

Le lendemain matin, je me lève assez tôt pour profiter au maximum du lieu qui m’est offert. J’embarque sur un canoë en compagnie de deux jeunes hommes. Ils m’offrent de pagayer pour moi, mais la promenade devient assez vite désagréable quand ils se sont livrés à un concours de la drague la plus lourde. Heureusement, sur le rivage, Dustin me propose de l’accompagner avec Thomas, Brad et un certain Jackson Ellias pour une expédition autour du Crystal Lake.

[Question aux autres investigateurs : Je n’ai pas très bien suivi qui est exactement ce Jackson Ellias. Pourquoi s’est-il retrouvé dans notre groupe ? Il semble important, car il était là, sans avoir fait pour autant avancer l’intrigue. C’est louche !]

Apparemment Carlton voulait y montrer quelque chose au shérif, mais celui-ci a décliné l’invitation. Dustin s’est proposé de l’y retrouver, et il a accepté.
Nous retrouvons donc Carlton, un peu surpris de voir autant de monde, mais finalement rassuré. Mais de quoi ?

Après 4 heures de marche, nous arrivons à proximité du lac quand notre regard se fixe immédiatement et simultanément sur ce qui semble être des wagons. Deux sont sur la rive et ont l’air de sortir du lac. Le troisième est comme planté au milieu de l’eau, verticalement.
Quelle est donc cette curiosité ? Une attraction de plus pour l’hôtel ? Un décor de cinéma ?
Carlton est rassuré. Il croyait avoir perdu l’esprit lorsqu’il a découvert le lieu ainsi, il y a quelques jours. Il affirme que deux semaines auparavant, le lieu était vierge de tout transport ferroviaire.
Certains d’entre nous reconnaissent des wagons de l’Orient express, mais cela ne nous aide en rien à élucider ce mystère.
Il apparaît assez rapidement que les wagons sont parfaits, c’est-à-dire qu’ils ne présentent aucune trace de vieillissement, d’usure ou de saleté. Les couchettes sont impeccables. Le wagon restaurant est prêt à accueillir les voyageurs : Les tables sont dressées, les bougies sont allumées, … allumées mais elles ne diminuent pas. Après les avoir éteintes, puis rallumées, les bougies se consument maintenant normalement. Auraient-elles perdu de leur magie ? Il ne me semble pas avoir vu sur la liste des invités le célèbre Harry Houdini. Mais dans ce cas, Carlton aurait été informé du spectacle.
Autre étrangeté de ce lieu, nous sommes comme épiés par des centaines d’oiseaux attendant sagement sur les branches alentours. Certains reconnaitront des engoulevents.

Soudainement, une boule de feu traversa le ciel pour aller mourir au milieu du lac. Au cours de la nuit d’autres objets flamboyant non identifiés feront leur apparition, toujours dans la même direction. Les étoiles filantes volent bas cette année. Encore un phénomène pas très rassurant.
Je venais à peine de m’assoupir, quand mes camarades sont venus me réveiller pour me montrer le clou du spectacle. Alors qu’ils étaient en train d’entretenir le feu que nous avions fait sur la berge, un homme est apparu dans le wagon restaurant. Quand je dis « un homme », je devrais plutôt dire la représentation d’un homme. Il était physiquement là, mais le halo qui l’entoure donne l’impression qu’on peut voir au-travers de lui.
Après un naturel reflexe de recul, je participe à la conversation commencée par mes compagnons. L’homme est un voyageur, il s’appelle Am-Fanar, il vient d’Awindeza.
Quelques échanges plus tard, nous arrivons à lui faire avouer qu’il s’agit de Jebediah, le père du propriétaire de l’hôtel, … mort depuis 3 ans. Les circonstances de sa mort étant incertaines, nous insistons un peu sur cet événement, et en prononçant le nom d’Edouard O’Riodan, il a disparu.
Malgré notre esprit troublé, nous prenons acte du fait que Jebediah ne veux plus entendre parler de son neveu (par alliance.) A moins qu’il y ait une autre raison. Vu le caractère illogique de notre environnement, il est difficile de conclure quoi que ce soit.

Après quelques minutes, le wagon commence à s’animer. Il semble rouler au travers d’un paysage verdoyant, puis s’arrête. Par la fenêtre, on peut voir une ville médiévale fortifiée. Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il s’agit de Carcassonne. Aussitôt le wagon repart pour nous ramener sur les rives du lac.
Nous nous relayons pour dormir un peu. Les OFNI ont continué à sillonner le ciel.
Au petit matin, nous remarquons de la fumée provenant d’une montagne voisine. Carlton nous confirme qu’il doit s’agir du camp de Mihams. Les engoulevents sont toujours là. Même en approchant, ils ne prennent pas peur.

Nous décidons de repartir pour l’hôtel. Là, je demande à ma mère si les boules de feu visibles hier soir avaient été remarquées de l’hôtel. Elle me confirme que oui. Donc rien de tout cela n’était un rêve. Est-ce vraiment rassurant ?
J’essayerai demain de faire envoyer quelqu’un jusqu’en ville pour qu’il me rapporte de quoi développer les photos que j’ai prises.
A peine arrivé à l’hôtel, nous cherchons des photos de Jebediah pour confirmer qu’il s’agissait bien de lui dans le wagon. Lui, ou non, c’est en tout cas son portrait tout craché.
Bien que fermé avant l’inauguration, nous pénétrons dans le Salon Jebediah : un cabinet de curiosité dans lequel nous découvrons un petit carnet avec une couverture de cuir. Il semblait caché derrière d’autres livres. Ni une, ni deux, nous faisons nôtre de ce carnet.
Encore un mystère à élucider.

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Vek




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MessageSujet: Jackson Elias   Compte rendu de campagne Icon_minitimeMar 10 Sep - 14:53

Ben, je me souviens m'être dit que l'un de vous devait l'avoir rencontré et que c'était pour ça qu'il était avec nous. Mais j'ai rien dans mes notes sur lui.

"Pour ce qui est de la soirée, je me suis entretenu avec Margaret Meade, une anthropologue spécialiste des Amérindiens et de l'aire pacifique ainsi qu'avec Dennis Finch, un explorateur, et Percy Fawcett, un collègue archéologue ; la découverte de l'Homme de Piltdown et l'expédition Carter étant les principaux sujets. Je me souviens aussi m'être heurté à la profonde incompréhension du barman quand je lui ai demandé un thé (le thé en sachet étant une invention récente, je peux comprendre qu'il n'en soit pas au fait).
Je n'ai rien à ajouter à ce récit si ce n'est que ce carnet va être caché dans mes affaires, au milieu de mes autres livres. C'est là qu'il attirera sans doute le moins l'attention"

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wardus




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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeMer 11 Sep - 11:23

J'ai noté que Jackson Ellias est un spécialiste des sectes

En rentrant le matin, j'ai bu un verre avec le mari de Emma (Edouard) et j'ai bien vu qu'il mentait sur la mort de son oncle Jebediah.

Il me semble ne pas avoir lu également qu'il y avait pas mal de rumeur (par les locaux) sur des bruits étranges et des hurlements (fantôme ?)  et beaucoup d'agent de sécurité.

je sais pas si c'est important mais le carnet que l'on a récupéré n'est pas écrit par Jebediah apparement

Des nouvelles sources m'informent qu'il a bien été écrit par Jebediah finalement

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Bradypus

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeSam 14 Sep - 20:27

Juste avant de passer à table, un tremblement de terre secoue l’hôtel. Il ne manquait plus que ça !
Nous apprenons qu’une excursion vers le village indien est organisée cet après-midi. Le temps de me changer, d’embarquer quelques nourritures dans mon sac à dos, et je suis prête à partir.
Le trajet étant sensé nous prendre 2 heures, j’en ai profité pour discuter avec Jackson Ellias. Il a une quarantaine d’années, il est écrivain, journaliste, voyageur, il a beaucoup écrit sur des groupes sectaires qu’il a infiltrés. Il ne connait personne à l’hôtel, c’est son éditeur qui lui a transmis son invitation. Nous sommes revenus sur notre expérience d’hier au lac. Il est comme nous, il ne sait quoi en penser.
C’est un homme très agréable, cultivé ; je n’ai pas vu le temps passé en sa compagnie. Nous sommes déjà arrivés au campement des Mihams.
Alors que je regarde l’horizon, je remarque au loin, une boule de feu traversant le ciel, comme projetée vers les falaises.
Carlton et James nous font visiter le camp. C’est un site magnifique. Jebediah avait demandé à l’état pour faire classer le site. James veut mener cette procédure à son terme.
Devant nous, une cinquantaine de tipis familiaux sont disséminés çà et là. Vu le nombre d’habitants visibles, beaucoup d’entre eux ne sont plus utilisés. La population est clairement vieillissante.
Mais Quels Cons !
Désolé, mais plusieurs abrutis commencent à manquer de respect aux autochtones. Je ne peux pas le supporter. Je remarque en plus qu’il s’agit, entre autres, de ceux qui me draguaient sur le lac. Je m’avance pour les frapper le plus fort que je peux pour les empêcher d’importuner les indiennes qui se montraient pourtant accueillantes. Ils ont clairement trop bu, ce qui n’excuse en rien leur comportement. Je pique une colère, j’attire l’attention sur moi pour que les indiens voient que je veux les aider. Mes compagnons, puis d’autres âmes charitables se joignent à moi pour éjecter la dizaine d’importuns. Nous prenons quelques coups, mais restons désormais entre gens civilisés.
Le chef du village, un vieux chaman répondant au nom de Sage qui chante au vent, nous accueille dans sa demeure. Il nous parle de Jebediah, nommé ici Am-Fanar, Œil qui rêve.
Nous apprenons que Joe, l’ami de Jebediah vit toujours et qu’il réside dans une cabane au milieu de la forêt. Nous discutons aussi du fait que ce sont les indiens qui ont découvert le corps inanimé de Jebediah. A côté de lui, un tesson de bouteille semblait être l’arme avec laquelle il a été violemment assassiné. Le chaman nous accorde sa confiance dès qu’il comprend que nous sommes des amis de Jebediah. Nous lui avons raconté notre rencontre avec lui à Crystal Lake. Cela semble l'intéresser pour une raison qu’il a du mal à nous avouer.
Quand nous prononçons le nom d’Awindeza, son attitude change. Il nous raconte alors que Awindeza est la Terre des Chasses, c’est-à-dire là où vont les esprits des morts. Il nous explique que Jebediah a ouvert une porte vers ce lieu et qu’il y conduit régulièrement les indiens mourants depuis une vingtaine d’année, pour qu’ils y demeurent en paix.
Depuis 2 semaines, date qui semble curieusement correspondre à la venue d’Edouard O’Riodan à l’hôtel, la porte vers Awindeza refuse de s’ouvrir.
Dernière nouvelle, et pas des moindres, nous apprenons que Emma, la nièce de Jebediah, vivait chez lui au moment de sa mort.
Avant de le quitter, nous lui promettons de faire venir un médecin au plus tôt. Malheureusement, celui-ci découvrira impuissant des cas de variole.

Je n’ai pris que peu de photos, car le souvenir de cette rencontre restera longtemps graver dans ma mémoire.
De retour à l’hôtel, j’essaie de trouver des personnes qui ont bien connu Jebediah. J’apprends, sans surprise qu’il était passionné par la nature, les animaux, les trains, l’architecture médiévale et la civilisation orientale et notamment Bagdad.
Tout nous laisse à penser que Awindeza serait une concrétisation de ses rêves. Ce qui expliquerait le côté « parfait » des wagons de l’Orient Express. Mais rien ne semble logique pour autant. Je ne suis pas portée par le côté mystique, mais je dois avouer que mon côté cartésien en a pris un coup.

Thomas Shelby ayant décidé d’organiser une séance de spiritisme demain soir, je m’attèle À rechercher des gens susceptibles d’être intéressés. Je ne sais pas si c’est mon décolleté ou mes arguments qui ont eu le plus de poids, mais le résultat est que de nombreuses personnes seront présentes demain soir, et notamment Édouard.
Mais, au fait, où est Thomas ? Nous ne l’avons pas revu depuis notre retour du camp de Mihams.
Soudain, une femme crie. Elle aurait aperçu un monstre par la fenêtre. Brad se précipite dehors en compagnie de Denis Fischer Hatton, l’explorateur, mais l’individu semble s’être évaporé.
Que penser du professionnalisme des gardes embauchés par Malcolm ! Je ne me gêne pas pour lui faire la remarque.

La pression est retombée. J’en profite pour demander à Carlton s’il pourrait m’ouvrir à nouveau le salon Jebediah pour y fouiner plus longuement. Mais rien de plus. Je n’ai pas réussi à ouvrir le tiroir du bureau, et aucun livre ne semble important. Ils ne font que confirmer ses centres d’intérêt.
Quand je ressors, j’apprends qu’un cadavre a été retrouvé à quelques dizaines de mètres de l’hôtel : ce serait un nain, un des « monstres » du cirque Freaks de Max Hartwell. Quelle journée !
N’ayant pas la situation en main, je décide d’aller me coucher.
La nuit fut courte. Et apparemment, elle a été encore plus courte pour Thomas. Il a vraiment une sale tête : la lecture du carnet retrouvé dans le salon Jebediah, semble l’avoir affecté, mais il reste muet pour l’instant.
Après un petit déjeuner rapide, nous demandons à Carlton s’il serait possible de voir le corps du mort. Après quelques réticences, il nous laisse dans une cave, face à un homme violemment assassiné. En y repensant, sa mort semble assez similaire à celle de Jebediah. Pourtant, je n’ai pas quitté des yeux Édouard. Serait-il innocent finalement ? Ou, ai-je été distraite ?
Nous n’avons plus rien à faire ici et il est encore tôt.
Nous croisons Denis et lui proposons de chercher les traces de pas qu’aurait pu laisser le « monstre » apparu à la fenêtre. Ce qui est sûr, c’est qu’elles ne conduisent pas dans la direction où a été retrouvé le nain mort. Nous pénétrons dans la forêt. Nous marchons une bonne heure. Heureusement, que Denis était là ; nos talents de pisteur sont restés dormir à l’hôtel.
Une clairière s’ouvre, devant nous. Une cabane abandonnée est sur notre gauche ; on remarque une rivière quelques mètres sur la droite. Brad entre en premier et ressort aussitôt ; l’odeur est intenable. On ouvre les volets et les fenêtres avant de découvrir dans un coin, un vieux chien mal en point. Il est paralysé et bien incapable de faire fuir les centaines de mouches qui le parasitent. On décide de sortir le chien avec une couverture. Après un bon nettoyage, je sors quelques morceaux de viande que j’avais oublié dans mon sac la veille. Le chien parait en meilleur état et cela semble avoir attiré l’attention d’un très vieil homme qui se dirige vers Tom, le vieux chien. Il le caresse longuement avant qu’on puisse en tirer quelques mots. Il s’agit de Joe, le vieux Joe, comme l’appellent Les indiens. Il est clairement sénile.
Pendant que les autres tentent de parler avec lui, je me dirige vers la cabane pour fouiner un peu ; c’est mon truc, j’aime bien fouiner. Je trouve une pierre plate noircie au charbon sur laquelle repose de petites pierres formant la silhouette d’un homme : des pierres dorées, des noires, des blanches placées harmonieusement. L’homme porte quelque chose sur la tête, mais impossible de savoir quoi.
Joe montre son dessin et dit « Jebediah. » Après avoir essayé d’en savoir plus, il nous conduit à quelques kilomètres de là, à un promontoire sur lequel il a dessiné une fresque immense. Ça mérite une photo. Elle représente à priori, Jebediah à Carcassonne, sa représentation de Awindeza.
La conversation avec Joe est à sens unique. Je m’éloigne un peu pour aller chercher quelques cailloux, des branches et des plantes pour, à mon tour, faire un joli dessin : je fais un homme avec un chapeau sur la tête à côté d’un wagon. Je montre mon œuvre à Joe et il semble l’apprécier. Il corrige juste une chose, la forme du chapeau de Jebediah. Il ressemble maintenant à une couronne. Je ne m’arrête pas là, je dessine à côté un homme, et annonce qu’il s’agit de Joe. Il semble content. Je fais de même avec Emma. Il reste neutre. J’y ajoute Édouard. A ce moment, il se jette sur les cailloux pour effacer ce dernier. Nos soupçons s’avèrent fondés.

Retour à l’hôtel. Vu que je n’ai pas pu trouver de quoi développer mes photos, je demande à ma mère si elle pourrait aller acheter le nécessaire à Albuquerque, la ville la plus proche. Elle devrait pouvoir être rentrée avant l’inauguration.
James a profité de la voiture pour amener le cadavre jusqu’à la morgue.

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wardus




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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeMer 18 Sep - 21:16

Je rajouterais juste que Edouard s'est bien énervé quand j'ai essayé de le faire boire un peu, il n'aime pas perdre le contrôle apparemment !

Il semble également que personne au camp des indiens n'avait l'air étrange

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fpierrat




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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeJeu 19 Sep - 17:14

Quelques éléments que j'ai retenus mais a priori sans grande importance:

Concernant Jebediah:
Source - James Stare pendant la marche:
- Lors de la mort de Jebediah, il vivait seul (pas de partie de chasse en cours, pas d'invités)
- Sa femme n'a jamais vécu ici, elle est morte jeune (rien de suspect)
- Jebediah a été enterré derrière sa maison (ajourd'hui l'hôtel)

Source - le Shaman de Miham:
- le cadavre de Jebediah a été trouvé dans sa maison

Source - ?
- Emma a vécu chez Jebediah qq temps avant sa mort (seule, a priori). Mais lorsque Dustin essaie plus tard de l'interroger sur sa présence il y a trois ans, sa tentative n'est guère couronnée de succès

Trouvé dans son bureau, dans le tiroir verrouillé (gracieusement ouvert par James après intercession de Carlton sur demande de oim): un livre intégralement dédié à l'Orient Express. 1. Confirme qu'il tenait une place importante dans l'imaginaire de Jebediah, que dont Awindeza semble prendre l'apparence. 2. Pourquoi ce livre est-il sous clé? Le seul objet du bureau sous clé d'ailleurs?Peut-être faudra-t-il l'examiner de plus près, comme le carnet qui a révélé des choses cachées dans la reliure...

Concernant le nain mort:
- aucune arme retrouvée sur place
- blessures mutltiples et profondes: traces parallèles (griffes? pointes de tessons)

Concernant Joe:
- le dessin de la cabane est fait avec pour partie des (pierres dorées? / pépites d'or?): peut-être utile d'en chercher la provenance, le lieu? Pas des pierres banales.
- outre la fresque du promontoire (Jebediah à Awindeza), un autre dessin dans une petite grotte un peu plus loin, avec une troisième fois le même dessin de Jebediah, toujours avec la même coiffe => le couvre-chef a son importance
- Joe ne réagit pas plus au dessin d'un train qu'au dessin d'Emma par Emily

Brad.

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Bradypus

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeDim 22 Sep - 10:04

Après le repas de midi, je pars à la recherche du Majordome pour qu’il me trouve suffisamment de bougies pour pouvoir remplacer celles qui se sont consumées dans le wagon de l’Orient-Express. Peut-être pourrons-nous y aller après notre visite aux indiens ?
Il est maintenant temps de partir pour notre excursion, mais avant, je vais me changer. Dans les couloirs, je croise James Stare. Nous entamons alors une conversation tout d’abord banale, puis peu à peu j’aborde avec lui les rêves étranges qui nous entourent. Il m’avoue alors qu’il prend des somnifères pour éviter d’en faire. Ces rêves le hantent depuis qu’il vie à l’hôtel.

A 14h30, nous prenons la route pour le camp des Mihams, après voir fait un petit détour par la tombe de Jebediah. C’est une simple pierre de granite, taillée et gravée en son nom : Jebediah Stare ; aucune allusion à Am-Fanar.
Pendant le trajet, nous avons dû faire face à d’autres tremblements de terres et d’autres chutent de pierres. Il semble que ces phénomènes soient de plus en plus fréquents.
Arrivés au camp, le Chaman nous confirme deux choses : les animaux fuient la vallée et son éclaireur confirme les apparitions étranges de Crystal Lake. Visiblement, le chaman nous accorde sa confiance au-delà de nos espérances ; il nous propose d’essayer d’entrer en communication avec Jebediah. Il nous installe dans sa tente, fait circuler un calumet qui nous met en transe assez rapidement. Une lueur d’une cinquantaine de centimètres apparaît alors au centre de notre groupe. Enfin, j’imagine, car je ne vois plus les autres. La lueur semble peu à peu prendre forme humaine. En espérant qu’il s’agisse de Jebediah, j’aborde plusieurs sujets, mais sans jamais susciter la moindre réaction. La séance prend fin presque une heure plus tard. Alors que nous essayons de comprendre ce qu’il s’est passé, le chaman, lui, semble satisfait. Il nous apprend que Jebediah a su sentir en nous des ondes positives. Il nous propose d’essayer d’ouvrir la porte d’Awindeza avec nous. Le Rendez-vous est pris pour demain soir à 20h00.
Sur le chemin du retour, nous décidons d’aller à la chasse aux pierres tombées du ciel. La première que nous trouvons ressemble à une immense pierre de construction, taillée est maçonnée. C’est une pierre blanche qu’on ne rencontre pas dans la région. La deuxième est plus brute et d’une nature très différente.

À l’hôtel, je prends quelques minutes pour être présentable à la séance de spiritisme. Nous devrions être une douzaine en plus de Thomas et moi. Un petit salon a été aménagé rien que pour nous ; nous y serons tranquilles. Édouard et Emma seront autour de la table, à portée de regard, James sera à mes côtés. La séance commence vers 22 heures. Certains sont un peu dissipés. Thomas capte enfin l’attention de tous en annonçant la présence de Jebediah, d’abord par la ruse pour frapper les esprits, puis grâce à ses dons occultes. Jebediah répond à quelques questions et en élude certaines. Pourquoi reste-t-il muet ? Redoute-t-il Édouard ? Pour tenter d’en savoir plus, on utilise plusieurs langues que l’on sait connues de Jebediah. Mais rien n’y fait, nous n’obtenons pas les réponses aux questions les plus cruciales.
Pendant ce temps, les O’Riodan restent impassibles, sauf une fois, au moment où Thomas a prononcé le Mot Celaeno, une réaction est clairement apparue sur le visage d’Edouard. Mais ce fut le seul signe qu’il osa laisser paraître.
Soudain, à un certain moment, je crois voir une forme noire dans le dos de Thomas, une silhouette informe avec deux yeux blancs. Elle bouge derrière lui puis disparaît. (Thomas m’apprendra plus tard qu’il a lui-aussi remarqué la créature tournée autour de moi.)
C’est à ce moment que l’actrice, dont j’ai oublié le nom, s’est faite remarquer grâce à un bâillement d’ennui volontairement sonore, qui entraîna la table vers un désintérêt croissant. Cela força Thomas à laisser la plupart quitter la table, et ce, sans dire au revoir à Jebediah.
Je m’arrange pour que James reste avec moi. Lorsque nous sommes seuls, je l’interroge sur l’expérience qu’il vient de vivre et je l’invite à venir au camp de Mihams demain soir pour tenter à nouveau de joindre son père. Le sentant troublé, j’en profite pour lui soumettre l’idée d’arrêter les somnifères et de se laisser aller à ses rêves.
Demain matin, une séance de chasse est organisée. Je vais me coucher tôt afin d’y être en forme.
Lever à 6 heures. J’apprends que, malheureusement, Édouard ne sera pas de la sortie. Je fais semblant de ne pas savoir utiliser le fusil qu’on nous tend avant de partir. Tous les hommes présents sont heureux de pouvoir m’apprendre à épauler et à tirer. Mes efforts pour passer pour une cruche n’ont servi à rien, nous n’avons pas croisé la moindre bête. La forêt semble vide de toute présence animale.
De retour à l’hôtel, je retrouve James qui affiche une mine fatiguée. Il a dû suivre mes conseils. Il me raconte qu’il a beaucoup rêvé, bien que son sommeil fût agité. Son esprit cartésien a du mal à expliquer tout ce qui lui arrive.
Mes compagnons étant prêts, nous partons pour Crystal Lake avec Jackson Ellias, l’une des seules personnes à avoir vu les wagons de l’Orient-Express. Au lac, les engoulevents sont toujours là. Je remplace les bougies, sans pour autant les allumer. Nous restons quelques minutes, le temps de nous sustenter. Mais Am-Fanar reste désespérément invisible.
Une boule de feu est tombée à quelques dizaines de mètres de nous, près du bord du lac. Nous avons pu voir, avant qu’elle ne coule, qu’il s’agissait d’une pierre entourée d’un tissu enflammé. Ces projectiles semblent être des munitions de catapultes. Mais d’où viennent-ils ? Ont-ils une origine défensive ou offensive ?
Après un pique-nique improvisé, nous reprenons la route pour l’hôtel. Nous ne pouvons pas cacher notre déception. Peut-être aurons-nous plus de chance ce soir avec le Chaman.
Le temps de retrouver James, et nous pourrons honorer notre rendez-vous de ce soir.
Le chaman est prévenu de notre arrivée. Il nous rejoint en compagnie d’un autre indien. Il nous explique que ce dernier est mourant, et qu’il souhaiterait le faire entrer à Awindeza.
Le chaman nous conduit au lac aux étoiles. Là, il nous demande d’avancer dans l’eau. Après s’être mutuellement regardés, surpris, nous nous exécutons. Nous avons de l’eau froide jusqu’à mi-mollet alors que le chaman reste quant à lui sur la berge. Des reflets apparaissent alors sur la surface de l’eau. L’intensité augmente jusqu’à ce que l’eau devienne carrément lumineuse, ... puis chaude, ... puis si intense qu’il est impossible de conserver les yeux ouverts.
Alors que le niveau de lumière semble diminuer derrière mes paupières, l’eau à mes pieds se transforme en sable. J’ouvre les yeux pour découvrir un paysage fantastique : ici, il fait jour, nous sommes dans une sorte de jardin, au milieu du désert. Une gloriette semble être la seule construction visible, un petit ruisseau serpente un peu plus loin.
L’indien à côté de moi semble différent, il semble en meilleure forme, il semble aussi habillé différemment. Je me retourne vers les autres. En fait, nous sommes tous habillés différemment, des vêtements au style plutôt oriental. Nous découvrirons plus tard, que nos objets ont été transformés en leur équivalent d’une autre époque, d’un autre temps, ... d’un autre monde ?
James reconnaît l’endroit qu’il a vu dans ses rêves et commence à partir comme s’il savait où il allait. Je le suis en appelant les autres.
A 200 mètres de nous, les remparts d’une ville médiévale s’offrent à nous. Carcassonne ? Carcassonne, mais construite avec des pierres blanches.
Les portes de la ville sont ouvertes, l’indiens nous a déjà faussé compagnie pour rejoindre d’autres autochtones. Tous semblent être d’origine amérindienne.
Tout est étrange autour de nous, des objets, qui ressemble à des fruits, volent à nos côtés. Mais le plus étrange est la tour blanche qui l’élève devant nous. Elle ne mesure qu’environ 10 mètres de large, mais sa hauteur est infinie.
Non, finalement, le plus étrange, c’est qu’il n’y a pas de soleil et que la lumière environnante ne projette aucune ombre.
Un curieux oiseau s’agite alors devant nous. Il volète autour de nous, puis prend la direction de la tour. Nous le suivons.
Dans la tour, un escalier monte autour d’un espace central. Au sol, des symboles gravés sur lesquels je ne m’attarde pas. Je monte. L’architecture de la tour permet, à intervalle régulier d’avoir une vue sur le paysage alentour. Plus je monte et plus je prends conscience de l’endroit dans lequel nous évoluons. Awindeza semble être un disque plat de plusieurs kilomètres de rayon, dont la surface est recouverte de sable. Au centre, la tour sur laquelle je monte lentement. Ce paysage onirique me renseigne aussi sur le fait que, à part la ville centrale, le seul autre lieu est le bosquet par lequel nous sommes arrivés.
Mon rythme étant assez tranquille, il permet à mes compagnons de me rejoindre avant d’arrivée en haut. Apparemment, ils ont été retenus par des inscriptions sur les murs.
Combien de marches avons-nous gravies ? Combien de temps cela nous a-t-il pris ? La notion de temps et d’espace est faussée dans ce monde. Mais c’est avec soulagement que nous voyons peu à peu apparaître le sommet devant nous.
En haut, un homme nous attend. C’est Am-Fanar. Il est attablé devant une multitude de plats plus étranges les uns que les autres. Mais tout cela me paraît appétissant.
Beaucoup de questions se bousculent dans nos têtes. Et dire que cet homme a toutes les réponses.
Il nous explique que Pan’Iw l’a aidé à créer Awindeza.
Il parle de lui comme étant une entité différente de celle de Jebediah. Il reconnaît avoir entendu nos pensées lorsque nous étions en transe avec le Chaman. Mais il n'a aucun souvenir de notre rencontre avec lui dans le wagon, ni des mots échangés lors de la séance de spiritisme. Je ne comprends plus rien.
Alors que nous lui expliquons que nous avons des doutes sur Édouard, que nous aimerions savoir si c’est lui qui a tué Jebediah, il s’énerve, il devient suspicieux. Nous avons beau nous défendre de ses accusations, il ne nous écoute plus. Il nous traite d’espions, quand soudain un oiseau arrive près d’Am-Fanar pour, apparemment, lui chuchoter quelque chose à l’oreille. Il hurle : vous m’avez trahi, vous avez fait entrer Édouard à Awindeza. Il disparaît avec l’oiseau.
Le monde se met alors à trembler. Au loin, on peut apercevoir les bords qui s’écroule petit à petit.
Ni une, ni deux, je décide de descendre le plus rapidement possible cette tour, avant qu’elle ne s’écroule.
Les évènements me reviennent par flash, Edouard, la créature noires de la séance de spiritisme... Serait-ce la même personne ?
En descendant, j’essaye d’apercevoir le bosquet. Edouard est-il déjà là ? Est-il seul ? Qui pourrait être avec lui ? Sal ? Malcolm ? Les hommes de Malcolm ?
Comment pouvons-nous nous en sortir ? Nous n’avons plus d’armes pour nous défendre, si ce n’est quelques couteaux. Je ne sais pas me battre, Vais-je vraiment mourir ici ?
Pourquoi, Am-Fanar n’a-t-il plus confiance en nous ? S’il a entendu nos pensées dans la tente, il sait que ma volonté était de tuer Edouard. Comment retrouver cette confiance sans y laisser notre vie ?
Même James n’a pu le raisonner. Qui pourrait le faire désormais ?
Est-ce la fin d’Awindeza ? Quelles conséquences cela aura-t-il sur notre monde ? Pouvons franchir la porte dans l’autre sens ?
Que suis-je venue faire dans cette galère ?

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeDim 29 Sep - 10:11

Pendant que je descends les escaliers de la tour spiralée, je ne vois rien venir du bosquet. Soit Edouard est déjà en ville, soit il existe une autre porte.
Arrivée en bas, je découvre Am-Fanar assis devant la double porte de la tour, fermée par une traverse en bois. Nous sommes bloqués. Am-Fanar marmonne quelque chose d’incompréhensible, il délire, il doute toujours de notre bonne foi. Nous essayons chacun notre tour, de le convaincre que nous voulons, nous aussi, éliminer Edouard.
C’est à ce moment que des coups retentissent à la porte. Edouard est derrière, furieux. Il veut entrer dans la tour. D’après lui, la tour serait la bibliothèque de Celaeno. (... ??) Il essaie de forcer la porte, mais pour l’instant, elle tient face aux chocs répétés.
Quand nous commençons à entendre des bruits ressemblant à des coups de hache, nous hâtons notre plan de défense : l’idée est de surprendre Edouard en ôtant la barre bloquant la porte juste avant qu’il ne frappe la porte, afin qu’il soit déséquilibré quand la porte s’ouvrira.
Avant de mettre en œuvre ce plan, Thomas s’écarte de nous. Il semble avoir une autre solution. Il prononce alors un mot d’une langue que je ne maitrise pas, après avoir ingurgité deux objets que je n’ai pu distinguer. Je n’ai pas compris ce qui s’est passé ensuite, Thomas s’est évanouit.
Les coups sur la porte augmentent en intensité.
Je remonte quelques marches de l’escalier pour mettre à l’abri Am-Fanar et Thomas encore dans les vapes.
Dustin ouvre la porte, le combat qui s’ensuit semble tourner en notre faveur. Après quelques coups échangés, quelques lames entrechoquées, Edouard s’écroule, mort, enfin, nous l’espérons tous.
Mais étrangement, nous ne retrouvons aucune hache sur lui. Y a-t-il quelqu’un avec lui ? Quel est encore ce mystère ?
Malgré l’état de Edouard, Am-Fanar ne parait pas en meilleur forme. Je me précipite à l’extérieur de la tour, je cherche un groupe d’indiens pour négocier avec eux leur charrette. Je la rapporte à la tour, demande aux hommes d’y installer Edouard avant de filer en direction de la porte. Peut-être que l’esprit de Edouard, même mort, continue-t-il à troubler les pensées de Am-Fanar ? Thomas, remis de son malaise, ainsi que Jackson Ellias m’accompagnent jusqu’à la gloriette. Là, au centre de l’édicule, l’espace semble flou, lumineux, en tout cas, suffisamment bizarre pour que nous n’ayons aucun doute qu’il s’agisse bien de la porte.
Edouard était-il venu seul à Awindeza ? Pour en être sûre, je décide de franchir la porte sans les autres, uniquement armé du couteau que Brad m’a prêté ; ce couteau, qui, quelques heures plus tôt était un revolver.
De l’autre côté, dans notre monde, tout est calme, le Chaman est là où nous l’avions quitté. Il m’explique qu’il a été surpris par la vitesse de Edouard, et qu’il n’a pas pu l’empêcher de franchir la porte. Je le rassure avant de repasser à nouveau le seuil. Je ne traîne pas. J’explique aux autres la situation pendant que je fais sortir la charrette d’Awindeza. C’est alors qu’un énorme « Plouf » me fait sursauter : la charrette, sans doute créée à Awindeza, vient de disparaître. Le corps de Edouard gît maintenant à cinquante centimètres sous l’eau. C’est une bonne occasion de voir s’il est vraiment mort. Alors que nous nous regroupons sur la rive du lac aux étoiles, nous pouvons remarquer, soulagés, que nos vêtements, nos armes, nos objets ont repris leur apparence d’origine.
Après un petit quart d’heure, on décide de sortir le corps de Edouard de l’eau, certains maintenant qu’il ne bougera plus jamais. Avec l’aide du Chaman qui nous indique la direction d’un endroit dangereux, on traine le corps jusqu’à une falaise pour l’y balancer. Par précautions, on y pousse quelques rochers afin de parfaire notre mise en scène d’accident.
De retour à la porte, je décide de ne pas retourner à Awindeza pour garder le passage. Jackson reste avec moi tandis que Thomas rejoint les autres à la tour.
Dix minutes plus tard, tout le monde est de retour, tous sauf James. Alors qu’on m’explique que Am-Fanar voulait parler en privé à son fils, celui-ci franchit à son tour le portail. Dix minutes. Mais pendant ces dix minutes, j’ai pu apercevoir quelques animaux. Pendant ces dix minutes, je n’ai ressenti aucune secousse sismique, et aucune pierre n’a tenté de m’écraser. La situation semble s’être améliorée dans la vallée.
Mais ! Dix minutes seulement ! Comment est-ce possible ? Le temps à Awindeza doit s’écouler beaucoup moins vite qu’ici. D’ailleurs, il n’est pas très tard, nous devrions être de retour à l’hôtel avant minuit.

Quelle journée ! Le retour vers l’hôtel fut silencieux. Ce que nous venions de vivre, nous avions encore beaucoup de mal à l’assimiler.

A peine avons-nous atteint les premières lumières de l’hôtel, qu’un garde de Malcolm est venu chercher James. Le ton n’est pas à la plaisanterie, et l’urgence des propos nous indique que quelque chose de grave est arrivé. Mais comme ma présence n’est pas souhaitée, je décide d’aller voir si ma mère est rentrée d’Albuquerque. Peut-être vais-je pouvoir enfin développer mes photos ? Pendant que je raconte à ma mère ma journée, je transforme ma salle de bains en labo photo. Après quelques minutes, nous pouvons voir apparaître les wagons de l’Orient-Express, le camp des Mihams et la fresque du vieux Joe. Et là, je m’aperçois que sur la photo de groupe que j’avais prise dans le train, le spectre d’Am-Fanar n’est pas là. Sa place est vide sur la photo. Avons-nous tous rêvé ?
Ne trouvant pas trace des garçons, je décide d’aller me coucher et de profiter de ce moment de calme pour faire une grasse matinée. Je ne vous cache pas que ma nuit fut agitée et c’est avec un sursaut que je m’éveille sur les coups de 9h00.
Des cris ! Est-ce bien des hurlements de femme que je viens d’entendre. Un brouhaha provient maintenant du couloir. Lorsque j’ouvre ma porte, je vois un attroupement devant la chambre des O’Riodan, mais la porte est maintenant refermée.
Que s’est-il passé ? Personne ne semble savoir. Les badauds repartent un par un vaquer à leurs occupations. Moi, je retourne dans ma chambre en laissant la porte ouverte.
Au moindre bruit, je sors en courant. Là je vois Emma, en larmes. Elle a l’air terrifiée. Apparemment, une créature monstrueuse est apparue dans sa chambre sous les traits de son mari et aurait violemment assassiné la femme de chambre venue la réveiller. Le monstre aurait été tué juste après. Il ne resterait de lui que des minuscules morceaux de verre brisé.
Pendant que les dirigeants de l’hôtel s’arrangent pour cacher le corps de la pauvre femme. James nous prête son bureau. Par quoi commencer ? Emma nous parle de son mari absent, de ses intérêts pour l’occulte. Nous nous regardons tous les uns les autres, et c’est là que Dustin apprend à Emma la mort de son mari.
Emma a les yeux dans le vide. Elle parle de son mari. Elle parle encore. On ne l’arête plus. Elle nous raconte des souvenirs. Des anecdotes pas toujours cohérentes. Elle parle des rêves de Edouard. De la façon dont il a tué son oncle. Elle nous parle d’une surprise que Edouard avait prévue pour le soir de l’inauguration. Ce soir. Il aurait invité des amis à rejoindre la fête.
Connaissant mieux maintenant le personnage, cette surprise ne peut augurer rien de bon. Je conduis Emma dans ma chambre ; je ne pense pas qu’elle veuille retrouver la sienne. Je lui fais boire un somnifère avant de retrouver les autres avec une tenue plus adéquate ainsi que mon fusil de chasse personnel. Brad étant toujours introuvable, je lui glisse un mot sous sa porte pour lui expliquer la situation.
Après avoir prévenu Malcolm et James que l’hôtel accueillerait bientôt des invités supposément hostiles, je propose de bloquer la seule route pour les empêcher de monter. Une voiture est placée à environ deux kilomètres de l’établissement, avec, tout autour, des tireurs embusqués dont Dustin, Thomas et moi.
Malcolm nous apprend qu’il ne reçoit plus de messages des hommes qui étaient en poste à Riverfall. La menace se confirme. D’autres hommes parmi les notables sont invités à se joindre à nous. Brad est parmi eux.
Des véhicules approchent. Quatre semble-t-il. L’état de la route les empêche d’avancer rapidement. Nous sommes clairement en meilleure posture qu’eux. Ils approchent alors que notre présence est toujours tenue sécrète.
Alors qu’ils arrivent à environ deux cents mètres de l’obstacle, ils sortent de leur voiture. Ils se doutent maintenant de quelque chose. Plusieurs hommes armés de mitrailleuse s’avancent vers nous. En quelques minutes, plusieurs centaines de munitions sont échangés. Malgré leur puissance de feu, nos assaillants n’ont d’autres choix que de fuir.

L’inauguration peut enfin avoir lieu. J’ai bien cru que je ne pourrais jamais porter ma nouvelle robe.
Un débriefing s’impose, mais ce n’est pas le moment.
Notre deuxième semaine de séjour à l’hôtel devrait suffire à faire toute la lumière sur cette histoire. Enfin, je l’espère.
Mes nouveaux amis ne vont quand même pas garder pour eux tout ce qu’ils ont appris.
Et où est donc passé Thomas ?


Dernière édition par Bradypus le Lun 30 Sep - 7:05, édité 1 fois

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Vek




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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeDim 29 Sep - 14:30

Je suis Thomas Shelby, archéologue et conservateur de musée. Même si je suis ouvert par nature aux autres cultures, je dois avouer qu'aucun de mes voyages de recherche ne m'avait préparé à ce que j'ai expérimenté.
Quand Edouard a frappé à coups redoublés la porte de la tour (et quelle tour ! une tour où lire un texte m'a fait m'évanouir), mon côté rationnel s'est effacé. Devant la situation, j'ai décidé de vérifier si le rituel que j'avais trouvé dans le carnet était pure superstition ou s'il fonctionnait. J'ingérais donc un bout de métal et un cloporte. Après tout, j'avais déjà eu à le faire en certaines occasions... au moins dans le cas des insectes en général. L'entomologie n'avait jamais précisément fait partie de mes violons d'Ingres. Il faudra sans doute que je m'y mette.
Toujours est-il que je ne sais ce qui fut le plus destabilisant entre le fait de sentir (et de voir sur ma peau) que cela pouvait marcher et le fait de voir que cela ne pouvait servir à débloquer la situation. Toujours est-il que cette révélation fût trop forte. Je m'évanouis (encore) et le malaise, autant physique que psychique que je ressentis à mon réveil, m'empêcha de prendre part à la rixe.
Je sus Thomas Shelby. Une fois revenu à l'hôtel (une fois que le corps d'Edouard ait mis en "lieu sûr" et une fois la paix revenue à Awi-Deza), je ne pus m'empêcher de reprendre ce rituel. Nouvel échec... Et pas uniquement parce qu'un cri est venu m'interrompre au matin. Une employée a été tuée et Emma nous confie que des amis d'Edouard vont venir. Il faut agir vite et je décide de repousser à plus tard mes recherches. Incorrigible rat de bibliothèque que je suis ! Une embuscade est montée et, je dois dire, rondement menée. Nos agresseurs n'ont eu d'autre choix que de fuir.
Je suis Thomas Shelby. Je ne suis pas un tueur mais pourtant j'ai tué un homme et récupéré sa mitraillette Thomson.
Je suis Thomas Shelby et j'ai réussi à lancer le rituel le lendemain matin. Kafka, dans son roman, ne l'aurait pas renié. Je me sens plus fort, plus résistant physiquement mais plus fragile psychiquement.
Je suis Thomas Shelby. C'est ce que mon grand père m'a dit en me remettant sa montre à gousset que je possède toujours. C'est sans doute une idée à laquelle je dois m'accrocher après cette semaine où je ne serai plus jamais le même...

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeDim 3 Nov - 23:06

Le 18 janvier 1924, tranquillement installé derrière mon comptoir, je vois débarquer Thomas Shelby qui m'annonce que sa nièce Sarah s'est suicidée dans le métro le 16. Il a eu son frère au téléphone qui lui demande d’enquêter car il ne croit pas au suicide. Il est donc passé auparavant à la police qui lui a remis ses maigres possessions (un seul indice potentiel : 1 clé de chambre standard)
Il est également passé à la morgue reconnaitre le corps. Lors d'une visite suivante, il apprit en plus qu'elle était enceinte d'une sorte de monstre recouvert de duvet blanc avec une tête étrange et des longs bras.

Nous en profitons donc pour rappeler nos amis Brad et Emily pour résoudre cette nouvelle enquête !

Nous rappelons ses parents qui nous apprennent que leur dernier contact avec leur fille fut une simple carte postale pour leur informer que tout allait bien pour elle. Le cachet de la poste ne nous aidera pas de trop.

Le 19, nous partons tôt le matin pour tenter de trouver le conducteur du métro, il ne nous apprend pas grand-chose mais nous confirme qu'il s'agit d'un suicide pour lui, c'est relativement fréquent, ça ne l'étonne pas plus que ça. La thèse du suicide se confirme mais pourquoi aurait elle fait ça ?

Nous visitons le quartier et explorons plusieurs pistes pour retrouver son logement mais ne trouvons pas d'indice. Du coup, je rencarde les jeunes employés de mon syndicat pour me retrouver son adresse, une récompense de 10$ les motivera facilement.

Le 20, on en profite pour retourner au métro à la même heure que l'incident du 16 mais cela ne donnera rien.
Mes jeunes me trouvent l’adresse et on s'y dirige tranquillement. Une chambre de bonne louée par une vieille bonne femme (??) où l'on trouve peu de choses mise à part un carnet d'adresse contenant seulement l'adresse de ses parents et l'adresse d'une certaine Patricia Trieble.

Nous allons donc voir PT le 21 qui nous apprends qu'elle a vu Sarah la semaine passée, elle n’était pas bien, mal habillée.
Elle a +/- parlé du suicide, elle ne voulait pas rentrer chez ces parents.

Le père pourrait être éventuellement Mario Aldrovanti, un italien plus connu pour ses larcins et ses airs de maquereau qu'elle a fréquenté il y a 6 mois environ ce qui pourrait correspondre au début de la grossesse de Sarah.

Je me dirige vers le Cocotier Bleu suite à mon échec de trouver des renseignements dans le resto italien que je connais quand mes camarades choisissent d'aller "Chez Maxime"
Rien à signaler de mon côté alors qu’Emily prend contact avec Mario. Elle l’appâte sans aller trop loin, lui permettant de récupérer une carte de visite avec l'adresse de ses bureaux. Nous en profitons également pour le suivre jusqu'à son domicile.

Le 22, nous allons voir son bureau où il n'y a absolument rien du tout, une vrai arnaque ce Mario !! Nous avons du casser une vitre pour y entrer. Nous envoyons d'ailleurs un ami vitrier la réparer dans la journée afin de ne pas laisser de traces, c'est fou comment l'argent motive les gens!

Nous allons donc ensuite à son domicile l'interroger. Le frère de Thomas nous a alors rejoint et demande à parler à Mario de sa fille. Celui-ci refuse de nous ouvrir, nous utilisons donc la manière forte pour rentrer chez lui grâce à Brad, je me précipite sur lui pour le maitriser et lui ordonne de nous parler de Sarah. Après plusieurs injonctions et menaces, il refuse toujours de nous parler, je décide donc de lui détruire le genou avec ma fidèle batte. Bizarrement, cela va lui délier la langue : Il aurait "vendu" Sarah à un certain Mr Simon.

Cela fait 2 ans qu'il commerce ainsi avec ce vieux personnage au monocle droit sur une tête de fouine. Son accent français et ses cheveux blancs devraient nous permettre de le reconnaitre facilement.

Nous nous installons chez Mario et passons un deal avec qui nous permettra éventuellement de rencontrer notre principal suspect. Lors de son prochain appel, Mario indiquera qu'il a une fille à lui proposer et organisera un rendez-vous. Si tout se passe bien, on laissera la vie sauve à ce moins que rien.

Pendant ce temps, Emily organise notre squattage chez Mario et nous amène une nouvelle étrange… Le 22, Max Hartwell le directeur du cirque des Freaks, a été retrouvé assassiné chez lui. Y a-t-il un lien entre lui, Mr Simon et le monstre qui occupait le ventre de Sarah? Nous le saurons très vite !!

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeMar 12 Nov - 16:45

A la lecture de l’article, nous faisons immédiatement le lien avec l’affaire qui nous occupe.
Après avoir pris connaissance, dans mon répertoire personnel, de l’adresse de notre ami, nous prenons la route pour Maplewood, un petit village situé à une vingtaine de kilomètre de New-York. C’est la première fois que je me rends chez lui. La plupart du temps, nos rencontres se faisaient lors de soirées publiques.
Max Hartwell, 55 ans, vivait encore il y a peu dans une belle demeure située dans un parc. Lorsque nous arrivons à hauteur de sa résidence, le portail est grand ouvert. Nous roulons jusqu’à la maison, où, après avoir signalé notre présence, nous sommes accueillis par une naine bossue répondant au nom de Mina.
Nous apprenons que Max est mort étranglé, dans son bureau, pendant la nuit. Son corps repose actuellement à la morgue locale. Il sera enterré dans 48 heures.
Quelques « monstres » habitaient en permanence avec Max. Certains travaillaient pour lui en dehors des exhibitions. Parmi ceux qui n’étaient que de passage, Taggart, plus connu sous le nom de l’homme singe de Bornéo, a curieusement disparu depuis le drame.
Après avoir un peu insisté, on nous conduit sur le lieu du crime. Une vitre de la porte-fenêtre a visiblement été cassée, et il semblerait que ce soit depuis l’intérieur. Pourquoi casser un carreau alors qu’il suffit d’ouvrir la porte pour sortir ?
En examinant de plus près le cadre de la menuiserie, je trouve de longs poils blancs et rêches. Mais d’après ce que l’on sait, Taggart, l’invité de Max, possède une fourrure rousse.
Après avoir fouillé de bureau et emporté son répertoire téléphonique, je décide d’aller fouiller le parc. Dustin me suit en emportant, lui, les 3 derniers agendas de Max. Depuis la porte-fenêtre, on peut suivre, dans la neige, des traces de pas malheureusement effacées par l’incompétence de la police locale. Dans le parc, en direction de la sortie, nous retrouvons d’autres traces plus exploitables. Elles conduisent à un tas de feuilles mortes qui cachait une flaque de sang et un mélange de poils blancs et roux. Taggart et un homme-singe blanc se serait battu ici. Mais où sont-ils ? Aucune trace nulle part, et le premier arbre est à plusieurs mètres de là.
Plus loin près du mur d’enceinte, je repère une branche cassée. Les empreintes de pas de l’autre côté du mur me confirment qu’une personne de forte corpulence s’est enfuie en empruntant cette branche. Mais la piste s’arrête là.
Pendant que nous sommes dehors, Thomas et Brad s’occupent de fouiller les chambres, en commençant par celle de Taggart. Ils trouvent beaucoup de poils roux et des lettres adressées à une certaine Emma Stone, une écuyère qu’il aurait rencontré dans un cirque où ils travaillaient tous les deux à une époque. Le personnel de Max nous confirmera que Taggart était venu chez Max pour se remettre d’un chagrin d’amour. Ce taggart n’a visiblement rien d’un tueur.
Une visite au cirque dès le lendemain nous a attesté ce que nous savions.
En insistant sur les évènements récents, Mina fini par nous parler d’une femme que Max recevait régulièrement depuis quelques mois. Cette femme, prénommée Simone apparaissait toujours voilée. Elle avait un curieux accent et une stature impressionnante. Les rendez-vous duraient environ 2 heures.
Dans la chambre de Max, Thomas et Brad trouvent des cahiers d’écoliers. Des cahiers remplis de lignes d’écriture. Chaque page est datée, et en comparant avec l’agenda de Max, il apparaît que les dates des rendez-vous de Simone correspondent à celles du cahier. Simone venant seule, ce devait donc être à elle que Max apprenait à écrire.
Nous prenons congés de nos hôtes en fin d’après-midi. Nous avons juste le temps d’aller discuter avec le shérif et de voir le corps de Max.
Peter Carter nous accueille par obligation. Il est fatigué, il a passé sa journée à la recherche de Taggart, persuadé que c’est lui le coupable. A la morgue, l’autopsie confirme le meurtre par étrangement. Le légiste y ajoutant la mention, « avec des grandes mains. »
Au village, personne ne se souvient avoir vu une grande femme voilée. Soit elle vient discrètement en bus, soit elle possède un véhicule. Cette deuxième hypothèse nous parait peu probable, vu le manque d’éducation de cette femme. Nous apprendrons plus tard qu’elle avait un chauffeur.
Le lendemain, pendant que mes camarades s’occupent de notre « ami » Mario, je pars pour la gare routière. Les chauffeurs desservant Maplewood semblent unanime pour dire qu’aucune grande femme voilée n’a voyagé sur leur ligne. Encore une impasse.
Dustin profite d’un moment de calme pour étudier les agendas de Max. Il remarque qu’il a passé 10 jours de vacances chez des amis à lui, les Gregson (Lucie et Georges), à la fin du mois d’août et au début du mois de septembre.

Aujourd’hui est une journée très triste. Max avait de nombreux amis et beaucoup se sont déplacés pour l’enterrement. Les « Monstres » sont évidemment présents. Ils étaient et resteront la seule famille de Max.
Après avoir analyser chaque visiteur, il apparaît que personne ne semble feindre sa tristesse. Max était vraiment apprécié.
Je croise Madame Gregson, seule ; son mari n’ayant pu se libérer. Nous sympathisons rapidement ; nos familles évoluant dans la même sphère sociale. Elle n’a pas l’esprit à parler, mais promet de me rappeler si un souvenir particulier lui revenait.
Je n’ai pas eu longtemps à attendre. Dès le lendemain matin, elle me fit part d’une attitude étrange que Max avait eu lors de ses dernières vacances chez elle. Il était fréquent qu’il parte se promener à bicyclette dans la compagne environnante de Oak Height. Après des sorties, de plus en plus fréquentes, il posait beaucoup de questions à propos d’une propriété bien singulière : le Domaine Spencer. Les questions ne concernaient pas que la maison, mais aussi les propriétaires. Qui étaient-ils ? Depuis quand vivaient-ils là ? …
A ces questions, Max n’obtint aucune réponse de la part des Gregson.
L’administration ne nous dévoila qu’une seule information : la personne qui y vit est un Belge répondant au nom de Van Arvelde.
Mais voilà enfin une piste.
Le lendemain, nous allons jusqu’au Domaine Spencer. Les murs périphériques étant tellement hauts, la propriété étant tellement grande et les arbres tellement nombreux qu’il nous est impossible de voir la maison. Nous actionnons à plusieurs reprises, la cloche à l’entrée, mais personne ne vint à nous.
Notre sagesse nous ayant persuadé de ne pas escalader le portail, nous décidons de nous relayer devant la grille pour surveiller les allers et venues des habitants. Il semblerait qu’il y ait 2 domestiques, mais personne d’autre n’a quitté le domaine en 2 jours. Mais le plus étonnant, c’est que la quantité de nourriture achetée au supermarché de Oak Height laisse à penser que plusieurs autres personnes vivent au domaine Spencer.

Depuis notre rencontre avec Mario, nous espérons chaque jour que le téléphone va sonner pour que M. Simon propose une rencontre avec une jeune femme, en l’occurrence, moi. Cela est arrivé aujourd’hui. J’ai rendez-vous avec lui dimanche soir « Chez Antoine. »
Dimanche, au restaurant, Mario m’accompagne. Il me présente, prend un verre avec nous, puis reçoit une enveloppe du vieil homme distingué avant de nous laisser. Le dîner est agréable, même si je redoute l’issu de la rencontre.
J’ai bien fait de rester vigilante, car, vers la fin du repas, M. Simon a tenté d’empoisonner mon verre. Verre dont le contenu s’est malencontreusement retrouvé sur la nappe et sur ses genoux après que je l’ai renversé. Quelle maladroite je fais !
Le stress augmenta encore jusqu’à la dernière gorgée de café. Mais c’est alors qu’il mit fin au rendez-vous d’un manière assez brutale. Il me laissa sa carte de visite et me raccompagna jusqu’à un chez-moi improvisé. Dès le lendemain, nous nous apercevrons que le numéro de téléphone de sa carte n’était pas attribué. Mais peu importe, après avoir suivi sa voiture, nous étions désormais certains que M. Simon et M. Van Arvelde n’était qu’une seule et même personne.

Le temps de rassembler quelques bras armés supplémentaires, nous faisons route vers le Domaine Spencer. Nous décidons d’attaquer dès le lendemain soir. Nous pénétrons sans faire de bruit en forçant la serrure de la grille, puis avançons doucement jusqu’à la bâtisse. Une maison de maître de trois niveaux, très grande et dont certaines pièces sont encore éclairées.
Alors que nous sommes tous cachés, Dustin tente un coup de bluff en se faisant passé pour un accidenté de la route. Une plaque de verglas aurait projeté sa voiture contre le portail. Il se dirige tranquillement jusqu’à la porte et commence à frapper. Il raconte son bobard au majordome, qui malgré quelques réticences, finit par le suivre. Il n’ira pas jusqu’au portail, sa gorge sera tranchée avant. Et un de moins.
La gouvernante subira le même sort dans la cuisine. Mais dès lors, plus rien ne se passera comme prévu. Etant restée en retrait avec mon fusil de chasse, j’ai pu remarquer des mouvements dans la maison aux étages, ainsi qu’au rez-de-chaussée. Il y a au moins 3 personnes en plus des domestiques. Soudain, je remarque une fenêtre grande ouverte au dernier étage. La pièce n’étant pas éclairée, je n’ai pu voir qui l’avait ouverte. Quelques secondes plus tard, un cri effroyable suivi d’une rafale de mitraillette se font entendre à l’opposé de la cuisine. La silhouette d’un homme qui semble être Van Arvelde se dirige alors vers le centre de la maison, là où sont maintenant mes camarades de combat.
Deux gars du syndicat recruté par Dustin passent en courant devant la maison en direction des coups de feu. Une créature immense semble alors tomber de nulle part pour venir écraser le corps d’un des deux hommes. Le deuxième, effrayé, tente de fuir en tirant sur le monstre. Je le mets en joue et tire à mon tour. Il est blessé, j’en suis sûre, mais après avoir mis en charpie de corps du fugitif, il se dirige maintenant vers moi. Je n’ai plus qu’une cartouche, je ne dois pas le rater, je n’aurai jamais le temps de recharger mon arme. J’attends la dernière minute et tire. Je l’ai touché. Il chute lourdement et vient mourir à mes pieds. Et évidemment personne n’était là pour le voir.
Je reprends mes esprits après être restée quelques secondes, figée par l’angoisse d’une mort quasi certaine. Je fais le tour du corps de la bête pour vérifier qu’il est bien mort. C’est un singe blanc de plus de 2,5 m. Sans doute l’assassin de Max, … et le père de l’enfant de Sarah. Je crois que c’est le moment idéal pour vomir.
Pendant ce temps, dans la maison, M. Van Arvelde dévoile à mes amis une facette que nous ne connaissions pas. Il réussit à tuer, grâce à ce qui semble être un sortilège, l’un des combattants. Il failli tuer aussi Dustin mais sa volonté fut plus forte que la magie. Enfin, je crois, je n’étais pas là.
Le belge mourut sans faire d’autres victimes parmi les nôtres. 5 morts, ce fut déjà une lourde perte.

Après avoir visité la maison, nous fîmes la connaissance de Simone, une femme-singe qui nous guida jusqu’au sous-sol où étaient gardées prisonnières les femmes enceintes du grand singe.
Plus loin dans le parc, un pavillon regroupait tous les monstres engendrés par ces accouplements contre-nature. La dynamite s’imposa.

Le corps de Taggart fut retrouvé enterré dans le parc.

Sarah avait pu s’enfuir de ses geôles, mais comment vivre avec de tels souvenirs.


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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeJeu 16 Jan - 17:29

Quelle bonne surprise !
Après plusieurs mois d'absence, notre vieil ami Jackson Elias donne enfin des nouvelles :
Apparemment, il était en voyage, sur les traces d'une expédition, et serait de retour à New York le 15 janvier pour nous en parler.
Je suis impatiente d'entendre son récit.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeJeu 23 Jan - 12:54

Quelques jours avant le retour de Jackson Elias, nous nous retrouvons tous les 4 devant sa maison d’édition, à Lexington Avenue, pour rencontrer Jonah Kensington. Il a, lui aussi été averti de l’arrivée future de l’écrivain sur le sol américain.
Il nous apprend que J.E. est parti précisément le 25 juin 1924, et qu’il lui a envoyé un télégramme du Caire en août, puis un de Shanghai en septembre et enfin un dernier de Londres daté du 16 décembre 1924 juste avant d’embarquer à Southampton pour rejoindre New York.
Un rapide passage au port nous indique que le bateau de J.E. arrivera quand il arrivera. Ça c’est de la précision ! L’essentiel étant qu’il arrive.
Pendant les jours qui nous séparent du retour de Jackson, nous occupons notre temps à faire des recherches dans les journaux sur Roger Carlyle et son expédition. Cela nous conduit à deux personnes : Erica Carlyle, sa sœur qui reste difficilement joignable, et une amie de la famille Victoria Post, une galériste que nous nous empressons d’aller consulter.
Son récit sur l’expédition de Roger Carlyle et celle entreprise par Erica pour le retrouver, diffère quelque peu de ce que nous avons pu lire dans les journaux. Nous devrons sans doute retourner la voir après notre rendez-vous avec J.E. pour éclaircir certains points.
De plus, peut-être nous aidera-t-elle à rencontrer la nouvelle héritière des fortunes Carlyle.
Le 15 janvier 1925, le coup de téléphone de Jackson nous rassure ; il est bien arrivé. Mais la brièveté de la conversation est intrigante : Il nous donne simplement rendez-vous ce soir à 20h00 à l’hôtel Chelsea.
La chambre est au 4ème étage, le réceptionniste nous confirme sa présence. Mais lorsque nous frappons à la porte, personne ne répond. Deuxième tentative, toujours aucune réponse. Nous redescendons pour essayer de convaincre le réceptionniste de nous ouvrir la porte. Il nous accompagne et ouvre la porte 410. La pièce est plongée dans le noir, il y fait presque aussi froid qu’à l’extérieur.
Soudain, devant nous apparaît un homme immense armé d’un long couteau et criant dans un langage inconnu des paroles qui ne semblent pas du tout amicale, mais alors pas du tout. Il se jette sur nous. Le réceptionniste part en courant, je le suis, j’en profiterai pour aller chercher mon fusil dans la voiture. Lorsque je pénètre à nouveau dans l’hôtel, le réceptionniste est en train d’appeler la police. Je reprends les escaliers pour prévenir les autres. Dans le vestibule de la chambre, je découvre un homme noir, habillé avec des vêtements fripés et un curieux couvre-chef. Il est évanoui et saucissonné avec une cordelette de rideaux. Apparemment, mes compères ont géré la situation.
Je fouille le corps et y découvre une carte de visite (Emerson) et une photo d’un port (Shanghai). Je lui vole son chapeau et son arme (Panga) restée à terre. Je fais le tour de la chambre. Mon ami Jackson Elias est étendu sur son lit, éventré. Il a sur le front une scarification étrange : un dessin précis, qui n’a pour moi aucune signification. Plusieurs papiers (lettres, photos, cartes, article de journaux…) sont éparpillés sur le sol, je les ramasse.
Dans le sac de Jackson, je trouve aussi une pierre rectangulaire emballée dans un papier. Un motif est gravé sur la pierre, et ce même motif est reproduit au graphite sur le papier d’emballage.
Il y a un autre mort dans la pièce, c’est un des assassins de Jackson. Il présente les mêmes caractéristiques que l’homme attaché dans l’entrée.
Apparemment, une poursuite a eu lieu dans les escaliers de secours accessibles depuis la fenêtre ouverte qui laissait entrer le froid.
Dustin a été blessé dans la lutte. Alors qu’on entend la police arrivée, on décide de cacher tous ce qu’on a trouvé dans les vêtements de Dustin. Nous l’emmenons d’urgence à l’hôpital. La police ne devrait pas nous empêcher de passer pour le fouiller.
La rencontre avec la police se passe à merveille. Je reste pour leur mentir. Nous sommes, de toutes façons, convoqués demain pour nos dépositions par le lieutenant Martin Poole.
Le lendemain, avant de nous rendre au poste de police, nous effectuons quelques recherches dans les journaux afin d’essayer de comprendre ce qu’il s’est passé : Scariface, le tueur en série, sévit depuis 2 ans à New York. Jackson serait sa neuvième victime.
Pendant ce temps, chez Jonah nous récupérons des notes que Jackson avait envoyées à son éditeur. Clairement, la différence de ton entre les deux documents indique une évolution vers une certaine démence dans les pensées de Jackson. Son meurtre pourrait ne pas être une coïncidence.
Mais surtout, Jackson semble dire que certains membres de l’expédition Carlyle ne seraient pas morts, et qu’un culte nommé la Langue Sanglante pourrait être à l’origine du massacre des autres membres.
Le lieutenant est heureux des éléments que nous apportons à son enquête. Jusque alors, très peu d’indices avaient été recueillis. Il parle presque autant que moi, et nous délivre des informations que nous n’avions pas lues dans les journaux.
Après avoir pris quelques heures à mettre en commun nos connaissances, nous décidons de prendre la direction des docks. Nous y rencontrons Arthur Emerson, un importateur en liaison avec la ville de Mombasa. Jackson serait passé le voir 2 jours avant sa mort. Il était donc à New York 2 jours avant de nous contacter. Il nous transmet l’adresse d’une boutique d’œuvres d’art dans Harlem, adresse qu’il a donné à J.E. lors de sa visite.
Aucun de nous n’a vraiment envie de s’aventurer là-bas. Ce lieu est peut-être directement lié à sa mort. Attendons d’en savoir plus.
Parmi les documents ramassés dans la chambre 410, un prospectus mentionne une conférence donnée par un chercheur spécialisé dans les cultes de la mort. Le professeur est australien, mais il enseigne, cette année seulement à l’université de Miskatonic.
Après un coup de fil au secrétariat de l’université, nous apprenons qu’il est toujours à New York. Nous prenons la direction de son hôtel. Anthony Cowles nous accueille en compagnie de sa fille et assistante Eva. Intéressé par nos questions, il nous a fait une conférence complète dans le bar de l’hôtel. Il s’est notamment spécialisé sur le culte de la Chauve-souris des sables.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeJeu 30 Jan - 8:15

Après ce riche et passionnant entretien, je me dépêche pour tenter de joindre Miriam Atwright avant qu’elle ne parte en week-end. Je n’ai pas tout de suite fait le rapprochement, mais Miriam pourrait être la bibliothécaire de l’université d’Harvard, là où j’ai fait mes études. Deux sonneries plus tard, j’ai la confirmation qu’il s’agit bien de la même personne. Elle m’apprend que Jackson Elias cherchait un livre rare : « Les sectes secrètes d’Afrique. » L’ouvrage est paru en 1924 à compte d’auteur, et a été retiré de la vente peu de temps après. La bibliothèque possédait un exemplaire jusqu’à son étrange disparition l’an passé. Il était conservé dans un lieu à accès limité et aucune trace d’effraction n’a été mise en évidence. Mais ce qui était et reste encore aujourd’hui le fait le plus étrange, c’est la forte odeur nauséabonde qui a accompagné ce larcin.

Dans la soirée, nous apprenons de Jonah que les obsèques de J.E. seront célébrées lundi matin.
Le dimanche ne nous apporte pas une grande aide. Même les journaux restent muets. Cependant Dustin en profite pour gérer quelques affaires moins légales : Il envoie notamment quelques gamins des rues observer la boutique Juju, ses clients, ses habitués, et globalement prendre la température du quartier. Parallèlement, il se fait préparer des faux papiers, des faux diplômes de psy, des attestations en tout genre, des recommandations, etc. pour, espérons-le, nous donner accès au bureau des affaires médicales, là où sont entreposés les dossiers du docteur Huston.

Lundi matin, une petite visite au lieutenant Poole s’impose. Nous lui parlons de la boutique Juju dont les activités nous semblent louches. Il prend quelques notes, visiblement intéressé par l’information. Il nous offre une nouvelle piste, le nom du propriétaire de la voiture volée par les cultistes de la langue sanglante. Malheureusement, elle n’a mené nulle part.
Le lieutenant décide de nous accompagner sur la tombe de Jackson Elias. Ce qui, avec nous quatre et Jonah, porte le nombre de participants à six. Il semblerait que notre ami soit un solitaire.
Nous passons la plus grande partie de l’après-midi à faire des recherches en bibliothèque. Là encore des pistes s’ouvrent à nous.

Nous commencions à désespérer de ne pas être rappelé par Erica Carlyle, quand j’apprends en rentrant chez moi qu’elle souhaite nous rencontrer demain après-midi. Une occasion à ne pas manquer. Il va falloir préparer cet entretien pour ne pas se griller auprès d’elle.
Elle n’habite pas très loin de New-York, cela nous laisse quelques temps pour rendre visite au médecin légiste qui s’est occupé de J.E. Le docteur Henri Sullivan nous confirme que Jackson est bien mort par éventration, et qu’il a été maintenu par les poignets pendant le rituel. Mais rien de plus.
Le médecin n’ayant pas grand-chose à dire, (ou ayant beaucoup de chose à nous cacher), nous prenons la direction de la galerie d’art de Victoria juste avant de partir pour Crugers, le comté où vit Erica Carlyle. Victoria s’est montrée très loquace. Son aide a été précieuse, surtout à quelques heures de rencontrer son amie.
Afin de mieux appréhender ces gens qui semblent toujours avoir quelque chose à cacher, je prends le risque de lâcher une information recueillie par Jackson Elias : Roger Carlyle pourrait-être encore en vie. Je ne sais pas où nous mènera cet hameçon. L’avenir nous le dira.

Quel accueil !
J’ai vécu dans le luxe et l’abondance, mais en arrivant chez Erica, je me sens tout de même dépaysée. La demeure est magnifique, mais l’atmosphère est froide : des gardes armés partout, un silence pesant, une seule envie : ne pas s’attarder ici.
Nous sommes invités à nous asseoir et à attendre dans une bibliothèque plutôt bien garnie. Un homme silencieux est là, assis dans notre dos. Nous apprendrons plus tard qu’il s’agit de Joe Correy le garde du corps d’Erica. Nous aimerions tous fouiller les rayonnages qui s’offrent à nous, mais l’imposante présence de notre chaperon nous ôte toute envie.
Erica et son bras droit Bradley Grey nous rejoignent quelques instants plus tard. La discussion prend vite l’apparence d’un rendez-vous d’affaires : on y parle de contrats de confidentialité et procédures judiciaires. Rien de tel pour instaurer un climat de méfiance.
L’agenda d’Erica étant très serré, l’entretien ne s’éternisa pas, mais il fut tout de même instructif. Elle nous confirma qu’elle était allée en Afrique pour prouver la mort de son frère, et ainsi reprendre les rênes de la société. Sans cela, elle était impuissante face aux difficultés qui frappait la société Carlyle. Déjà que Roger était un mauvais gestionnaire ; son absence n’a fait qu’empirer les choses.
Erica nous confirma que Roger avait une relation avec Anastasia Burnay, une jeune femme noire, qu’elle ne voulait en aucun cas croiser chez elle. Anastasia aurait eu, soi-disant une très mauvaise influence sur feu son frère : il revenait souvent de Harlem avait les yeux injectés de sang, il faisait des rêves étranges, il semblait hypnotisé par elle, il l’appelait « sa reine », « sa prêtresse. » Apparemment elle aurait aussi fait partie de l’expédition qui l’aurait conduit à la mort.
Suite à cette rencontre, Erica aurait proposé à son frère de suivre une thérapie avec le docteur Huston. Est-ce pour cela qu’ils ont fait route ensemble vers l’Afrique ?
Avant de partir et de signer son contrat de confidentialité, on lui apprend que Jack Brady pourrait être en vie. Une information annoncée avec beaucoup de guillemets, mais qui, à n’en pas douter, devrait faire germer quelques pensées dans sa tête.

Sur le chemin du retour, nous faisons une halte aux Editions Weber, on y achète un exemplaire d’un recueil de poésies (très bien) écrites par Anastasia.

Le soir, nous étions tous réunis au bar de Dustin quand les gamins des rues sont venus faire leur compte rendu sur la boutique Juju. Leurs informations sont floues et inexploitables, mais ils auraient trouvé une planque à proximité. Peut-être est-ce le bon moment pour prendre un peu plus de risques ?

Mercredi 21 janvier, Dustin, armé de ses faux papiers embobine d’une manière magistrale le secrétaire du bureau des affaires médicales. En quelques minutes, le voilà propriétaire des archives des dossiers du docteur Huston, une manne d’informations à exploiter.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeLun 3 Fév - 21:02

Après ce que nous venions d’apprendre sur Anastasia, une visite chez feu Joseph Van Arvelde s’imposait. Depuis le massacre de l’an passé, la maison a subit quelques pillages. Elle est dans un triste état. Nous devons y passer plusieurs heures pour y dénicher quelques menues informations sur le parcours du Belge expatrié.
Plus intéressant, nous tombons sur des lettres d’Anastasia, dont une de Mombasa. Apparemment, Van Arvelde s’est occupé des demandes administratives pour la faire venir aux Etats-Unis, sous un faux nom.

Il est maintenant temps de recouper ces informations avec Simone, la grande guenon blanche. Vu que je lui ai trouvé une petite maison tranquille près de Maplewood, nous n’avons qu’une vingtaine de kilomètres à faire pour la rejoindre. Le temps d’un repas tous ensemble, elle nous confirme avoir déjà rencontrée Anastasia chez Van Arvelde il y a 5, peut-être 7 ans.

En revenant sur New-York, nous faisons un détour par le bureau de l'immigration pour connaître la date exacte de l’entrée en Amérique de Nymbura Maathai, alias Anastasia. L’heure de la fermeture approchant, je laisse ma carte pour qu’on me rappelle.

Dernier crochet par le poste de police pour connaître les avancées de l’enquête. Visiblement, l’affaire semble résolue pour le lieutenant Martin Poole. Il n’a même pas daigné se renseigner sur la boutique Juju. Il faut vraiment tout faire soi-même.

Nous aimerions enfin pouvoir nous rendre à Arkham pour parler avec Byron Humphrey. Je l’appelle donc pour un rendez futur. Evidemment, il n’est pas là. J’espère qu’il nous recontactera rapidement.

Sans trop de conviction, nous prenons la route pour rencontrer John Espender, l’autre témoin des crimes de la langue sanglante. John est pigiste et cette histoire a essentiellement servi à faire parler de lui. Il a un peu enquêter sur les victimes mais sans nous ouvrir d’autres pistes.

A midi, j’apprends que Byron Humphrey peut nous recevoir dès demain matin chez lui. C’est parfait.

Aujourd’hui, nous avions prévu de naviguer dans les méandres de la bibliothèque, mais au bout de 2 heures, sans aucune avancée significative, on décide de se préparer pour aller chez Juju dès la nuit tombée.
18 heures : Brad et moi arrivons les premiers. Harry, le gamin des rues engagé par Dustin nous montre son repère : l’ancienne boutique d’un prêteur sur gage, dont la porte arrière donne sur la cour de la boutique Juju.
19h30 : Thomas et Dustin nous rejoignent avec un max d’équipements.
Pendant que je prépare de quoi nous éclairer, Harry s’attèle à crocheter le cadenas qui condamnait la porte de l’arrière boutique.
Quelques minutes plus tard, la porte de la boutique Juju, ne nous retient plus. A l’intérieur, des objets d’art africains emplissent toute la pièce. Une pièce sans aucune autre porte. Étrange ! On nous avait dit que plusieurs dizaines de personnes y entraient régulièrement.
Sous le tapis derrière le comptoir, une trappe donne accès à un escalier qui descend assez longtemps pour que j’ai le temps de me demander ce que je fais là. Brad est resté avec Harry à l’entrée de la ruelle, armé de sa Thompson.
Arrivé en bas, nous ne risquons pas de nous perdre, un seul couloir, une seul porte. Les murs, comme la porte sont richement décorés de symboles,... mais de civilisations différentes !?
La porte étant fermée à clé, je profite du fait d’aller prévenir notre spécialiste des serrures, pour remonter chercher mon appareil photo.
Derrière la porte, Thomas semble avoir entendu des murmures. Maintenant qu’elle est ouverte, allons vérifier s’il dit vrai.
Derrière, une forte odeur plutôt désagréable s’en échappe. La pièce est grande. Nous y allumons 3 torches, pour y découvrir des symboles aux murs, des tambours, un rideau devant nous et une énorme pierre reliée à un mécanisme pour la lever. A ce moment précis, je n’ai aucune envie de savoir ce que cache ce puits, et visiblement, je ne suis pas la seule.
Tout le monde se dirige vers le rideau.
Quelle bonne idée avons-nous eu là ! Quatre monstres humanoïdes décharnés et tripes à air s’avance sur nous, crocs en avant. Je recule pour épauler mon fusil, mais tout le monde n’a pas pu se dégager de ses aberrations ; j’entends des cris. Qui est touché ? Pas le temps de se poser la question, je tire, je tire encore et encore. Envahie par une folie passagère, (je l’espère), je mets toute mon énergie à éviter les attaques, tout en réussissant les miennes. Les corps, si on peut encore les appeler ainsi volent en morceaux sous les multiples impacts de la chevrotine. Les chaires décomposées continuent à gigoter sur le sol. Dès le troisième monstres à terre, mon arme m’est inutile sans risquer de blesser un de mes camarades, j’empoigne une torche pour mettre le feu à tout ce qui bouge encore à mes pieds.
Une dernière salve de nos différentes armes et nous voilà sortis d’affaire. Il y a des blessés mais nous sommes tous conscients. Il ne faut pas s’éterniser ici. Nous fouillons rapidement la pièce d’où sortaient les créatures. Elle ne contenait qu’un tabouret et une peau de léopard contenant de multiples objets. On prend tout, y compris de nouvelles photos, et on quitte cet endroit malsain.
Nous chargeons les voitures et prenons la direction du bar de Dustin pour y déposer les blessés. Brad et moi, continuons notre route. Nous aimerions cacher ce que nous avons découvert, chez Simone, un endroit que personne ne connaît et une personne en qui j’ai toute confiance. Mais, il semble que nous soyons suivis. Je tourne à droite, puis à gauche, de façon aléatoire pour vérifier la présence d’une voiture derrière nous. Elle est toujours là. Il est presque minuit, les rues sont presque désertes, c’est le moment de prouver mes talents de pilote.
Après plusieurs haltes tous phares éteints pour vérifier que nous sommes seuls, nous prenons le risque de penser que nous avons semé notre poursuivant. Je cède le volant à Brad. Il me dépose discrètement à quelques centaines de mètres de chez Simone. J’embarque tous nos trésors. Un inventaire s’impose.
Je rentrerai demain matin à New-York par le bus, après avoir montré tout cela à ma guenon préférée.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeSam 8 Fév - 21:44

Avant d’aller me coucher, je décroche le téléphone pour prévenir Dustin que nous avons été suivis en sortant du bar et que je passerai demain dès que j’aurai développé les photos.
Ma nuit fut agitée. Ce que nous venions de combattre sous la boutique Juju m’a plus affecté que je ne le pensais.

Très tôt, au petit matin, je raconte à Simone notre soirée et lui montre les objets volés. Elle ne m’en apprend pas plus que ce que je savais déjà, mais m’aide à les enterrer dans le sol gelé du jardin.
Je ne cache pas tout, je conserve et commence à lire le livre que je reconnais être celui volé à la bibliothèque d’Harvard. C’est un récit de voyages, une suite d'événements vécus par l’auteur, un certain Nigel Blackwell.
Comme convenu, je prend le bus pour New-York. Je ne quitte pas le livre des yeux, même si son contenu me renvoie des images de plus en plus glauques.

Chez moi, je développe les photos du sous-sol de la boutique Juju, ainsi que celles des objets volés. Mes collègues n’ont pas pu prendre le temps, hier, de les observer.
Je récupère ma voiture, puis rejoins les autres au bar avec une pile de pizzas. A quelques mètres de là, je remarque une voiture dans laquelle 2 hommes semblent m’observer. Serait-ce de la paranoïa ? Non, Brad me confirme que plusieurs personnes se relaient pour garder un œil sur nous.
Pendant que Thomas examine les photos, je m’isole pour poursuivre la lecture du bouquin. La nuit est tombée quand je tourne la dernière page. Pourquoi me suis-je lancée dans la lecture d’un tel ouvrage ? Combien de nuits blanches vais-je devoir affronter pour oublier les actes macabres relatés page après page ?
Il est trop tard pour rentrer. Je me trouve une petite place et m’endors finalement avec mes partenaires de jeux.

Brad entre dans le bar, le lendemain matin avec le petit déjeuner et le journal. Une fusillade entre des Bootleggers et la police fait les gros titres. Apparemment, une distillerie a explosé à Harlem, tuant 2 policiers. Ce contrôle aurait eu lieu dans une cour ayant un nom familier, celui de la boutique Juju. Mais le journal n’en fait pas mention.
Une visite au lieutenant Poole s'impose, mais nous avons beaucoup de route à faire pour rejoindre Arkham. Nous décidons de l’appeler de la gare pour brouiller nos pistes. Il aimerait, lui-aussi nous parler. Nous ne faisons que reporter le rendez-vous à notre retour.

Le temps est à la neige, les routes sont dangereuses. Il est tard quand nous prenons possession de nos chambres à l’hôtel situé devant l’université Miskatonic d'Arkham.

Nous faisons la connaissance de Byron Humphrey, un type plutôt antipathique (Thomas n’exagérait pas), mais malheureusement compétent dans son domaine, l’occultisme. Il semble intéressé par nos photos et par la pierre trouvée dans la poche de notre ami décédé. Il nous donne quelques informations, notamment des références bibliographiques, puis nous propose de nous revoir ce soir après qu’il ait fait quelques recherches complémentaires. Nous n’avons pas vraiment le choix. Brad décide de rester en planque devant chez lui au cas où il voudrait se faire la malle avec nos indices.
Le restant de la journée, nous le passons à la bibliothèque de l’université où nous rencontrons le professeur Cowles et sa fille. Nous lui enverrons une photo du bol trouvé en Australie pour qu’il l’examine. La bibliothèque est impressionnante. Tant d'ouvrages y sont stockés, sans pour autant être accessibles au commun des mortels.

De retour chez Byron Humphrey, nous avons la désagréable surprise de voir qu’il ne répond pas à nos appels. Brad nous confirme que personne n’a franchi la porte. On entre. Byron est là où nous l’avions laissé, mais endormi. Non seulement, rien ne semble le réveiller, mais la pierre qu’il porte encore en main, semble nous faire plonger à notre tour dans les bras de …, j’espère que ce n’est que morphée.

Un mystérieux phénomène nous retient prisonnier ici. Une seule issue, un escalier au milieu du sol qui n’était pas là quelques secondes plus tôt. On descend précautionneusement.
L’escalier est très long et mène à une pièce bien étrange que deux hommes nous présentent comme étant la caverne de la flamme. Ils nous disent que nous n’avons rien à faire ici, et nous demandent d’aller chercher notre ami et de le ramener. Il aurait pris la direction de l’ouverture qu’ils nous montrent, il y a de ça 1 semaine. Quoi ?! Nous l’avons vu ce matin.

Le passage n’est autre qu’un nouvel escalier, mais beaucoup plus long que le premier. Progressivement les marches et les murs de pierre se changent en bois. Rien d’étonnant, puisque nous sortons à l’instant d’un chêne situé au milieu d’une forêt uniquement éclairé de champignons luminescent. La routine !
Heureusement que nous sommes tous là, et que nous voyons tous les mêmes choses !

Après une rapide analyse, la faune et la flore semblent inconnues. Dans quel monde sommes-nous ? Dans quel rêve ? Nos vêtements sont différents, nous objets sont plus archaïques. A cet instant précis, nous pensons tous à Awindeza, mais ici, tout semble plus concret, moins artificiel.
Après plusieurs minutes à galérer, je trouve enfin des traces du passage de Byron. Après être sorties de la forêt, elles conduisent à travers une large plaine, à la rive d’un fleuve. Au loin, ne serait-ce pas un pont ?




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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeMer 19 Fév - 16:50

Plus nous approchons du fleuve et plus il nous paraît évident que le bâtiment vers lequel nous nous dirigeons n’est pas qu’un simple pont. Nous apprendrons bientôt qu’il s’agit d’un temple à la gloire du dieu du fleuve. Il est construit en pierre, dont la couleur rappelle celle des eaux vertes du cours d’eau. Il est accessible de part et d’autre des rives par un jardin minéral parsemé de bassins. Le temple est grand ouvert sur ces jardins. Il est composé d’une partie centrale couverte par une coupole et de 7 tours régulièrement réparties tout autour. Dans le temple, prennent place, cinq bassins dont un plus grand au centre et sept colonnes supportant en leur sommet un coquillage.
Alors que nos regards s’arrêtent sur la septième colonne dont le sommet semble vide, quatre créatures humanoïdes sortent peu à peu des 4 petits bassins. Leur corps, ainsi que leurs habits ne sont que liquide. Ils s’avancent vers nous, et… nous les saluons. Ils parlent notre langue et répondent à la plupart des questions que nous leur posons sur ce monde étrange dans lequel la Pierre Onirique nous a conduit.
Tout s’est bien passé jusqu’au moment où nous avons abordé le sujet de Byron. Même si nous avons parlé de lui en des termes peu élogieux, le fait qu’il ait volé la perle de la septième colonne nous a valu d’être frappé d’une malédiction. Nous voilà contraint de ramener la perle afin de ne pas mourir de soif dans les Contrées du rêve.

Après avoir poursuivi notre route en direction de Thran, et avoir longé 9 petits temples eux-aussi voués au culte d’Oukranos, nous découvrons les premières habitations. La population locale est accueillante et semble habituée aux visiteurs du monde de l'Éveil. Nous profitons de leur hospitalité jusqu’au petit matin.
Devant l’entrée de la cité fortifiée de Thran, nous sommes éconduits par un garde. Il semblerait que nous ne soyons pas d’assez grands rêveurs pour pénétrer les murs immenses de la ville. Heureusement, nous apprenons que Byron, même en possession de la pierre onirique, n’a pu, lui-aussi franchir les remparts.
En contournant la ville, nous tombons sur une caravane de marchands prêts à nous engager comme gardes pour les accompagner jusqu’à Hlalith, la prochaine grande cité portuaire qu’aurait visité Byron. La caravane est composée d’éléphants portant de nombreux objets précieux. Le chef répond au nom de Jayard, et estime que la traversée de la jungle devrait durer 3 ou 4 jours.

Nous prenons la route le lendemain matin. Parmi les serviteurs dont nous faisons partie, un homme solitaire se détache des autres gardes. Il s’appelle Alzen. Il est jeune, curieux. Il parle peu, il ne se souvient plus de son enfance. Il voyage pour tenter de retrouver la mémoire. Il semble honnête, mais il nous cache tout de même, derrière un bandeau, un symbole qu’on devine sur son front.
Le soir du deuxième jour de la traversée de la jungle, nous croisons une caravane faisant route inverse. Quanok, le marchand responsable de cette caravane nous apprend que Byron est un habitué d’une taverne de Hlalith, et nous devrions le croiser là-bas en train de participer à des concours de boissons.
Étonnement, nous ne rencontrons que très peu d’ennemis sur notre route, et la plupart des dangers sont prudemment évités.
Alors que nous arrivons au sommet d’une route nous dégageant une vue magnifique sur le paysage, Alzen s’arrête, le regard fixé sur ce qui pourrait être un bâtiment en ruine situé à plusieurs centaines de mètres, voire plusieurs kilomètres, en plein cœur de la jungle. Jusqu’au soir, il ne cessera de penser à ce bâtiment. Il a décidé de s’y rendre, et nous propose de l’accompagner.

Le temps nous est compté ; nous ne savons pas quel délai nous a été accordé pour ramener Byron à la caverne de la Flamme. Mais la tentation est trop forte. Nous partirons avant la tombée de la nuit en compagnie d’Alzen. Nous dormirons au sommet d’un arbre, et si tout se passe bien nous serons devant le bâtiment vers Midi.
La chance serait-elle de notre côté ? Nous n’avons subi aucune attaque, et lorsque le soleil est au plus haut dans le ciel, une clairière s’ouvre devant nous. Une immense cour pavée d’environ 100 mètres par 100 mètres accueille en son centre un édifice à base pentagonale, d’environ 50 mètres de diamètre et surmonté d’un dôme d’une quinzaine de mètres de haut. Aux angles de la construction, un minaret prend place, et devant nous l’entrée unique permet d'accéder à une cour intérieure tapissée de mosaïques.
Il semble que nous soyons dans un temple. Partout, à l’intérieur, une cinquantaine de piliers occupent l’espace, et sur chaque pilier siège une statue représentant une personne. Qu’y a-t-il de plus étrange ? Que le plafond de ce lieu parfaitement entretenu soit couvert de toiles d’araignées ? Ou qu’une des statues soit le portrait craché d’Alzen ?
Après avoir montré à notre ami la statue arborant sur son front le symbole qu’il prenait tant de soin à nous cacher, tout s’est accéléré : des dizaines de créatures semblables à des araignées géantes se mirent à nous attaquer. La fuite semble être notre meilleur choix, mais un groupe a continué à nous suivre. Le combat semble inévitable, et quelque peu déséquilibré. Nos coups ne touchent pas, alors que leurs frappent nous affaiblissent rapidement.
Dans un dernier souffle, je crie à Alzen d’ôter son bandeau. Et là, le miracle s’est produit. Le symbole sur son front ainsi dévoilé, s’illumina et rendit, non seulement aux créatures leur docilité, mais surtout à Alzen une partie de sa mémoire.
Après des soins rapides, Alzen nous raconta qu’il n’est autre qu’un dieu et que sa volonté est de rester en ce lieu pour tenter de recouvrer ses souvenirs.
Pour nous remercier, Alzen nous offre, comme guide et comme protection jusqu’à la caravane, quelques-unes de ces créatures devenues amicales.

Le trajet du retour fut magique, jamais nous n’avions marché aussi vite, et sans la moindre fatigue. Lorsque nous avons rejoint la caravane, celle-ci pénétrait dans l’enceinte de Hlalith.

Vu que nous connaissions déjà l’adresse de la taverne où Byron avait ses habitudes, c’est par cet endroit que nous voulions commencer notre visite de la cité. Après avoir frappé à la porte d’un bâtiment en triste état, le propriétaire nous explique que Byron est parti il y a 5 jours après avoir déclenché une bagarre générale, causant la destruction des meubles de l’établissement et par conséquent sa fermeture.
Caffor nous promet de nous aider à retrouver Byron si on remet en état sa taverne. Il nous a fallu 2 jours pour que la Manticore jaune ouvre à nouveau ses portes. Le propriétaire nous présente alors à Khora, le capitaine d’un bateau qui dès demain fait route vers Céléphaïs, là où s’est rendu Byron.
Peut-on vraiment faire confiance à cet individu ? Il vient lui aussi du monde de l’éveil, mais vit désormais ici, dans les contrées du rêve. Il veut bien nous conduire à notre prochaine destination si on accepte de lui rendre une faveur : un jour, dans ce monde, ou dans le nôtre, nous devrons l’aider, sans discuter.

Le voyage jusqu’à Céléphaïs devrait prendre 2 à 3 jours. Peut-être pourrons-nous en apprendre davantage sur lui et sur ce qui nous attend sur l’autre rive.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeMar 10 Mar - 16:18

Pendant la traversée du bras de mer, Le capitaine Khora nous en apprend un peu plus sur le ciel des Contrées du rêve, ainsi que sur les zones à éviter. Il nous parle notamment du plateau de Leng, situé au nord de ce monde.
Et j’en profite pour apprendre les bases de la navigation. C’est sympa, mais je ne crois pas que cela me soit utile un jour.

Lorsque nous débarquons à Céléphaïs, nous découvrons une ville magnifique, construite dans un style oriental avec une pierre à dominante bleutée. Nous aidons Khora à débarquer ses marchandises afin de récupérer quelques menues monnaies.

Après quelques heures de recherche, nous trouvons la piste de Byron. Un natif de l'Éveil aurait été vu dans une taverne nommée l’anguille d’acier. Le patron Jonakavich Strong nous confirme que Byron est resté quelques jours ici, en compagnie d’un marchand prénommé Yangeer. Ils seraient partis tous les deux il y a de ça 4 ou 5 jours.
Yangeer est un habitué de l’Anguille d’acier. S’il doit revenir, c’est ici que nous pourrons le rencontrer. Au marché, nous apprenons que les 2 hommes se sont équipés pour une expédition vers l’intérieur des terres. Le problème est que nous n'avons pas les moyens de nous acheter le matériel nécessaire. Même mon diamant ne suffirait pas à tout payer.

A la porte Est de la ville, nous croisons une patrouille de chevaliers du roi. Si Yangeer doit revenir à Céléphaïs, c’est par cette porte qui devra passer. Mais aucun signe de lui.
En ville, nous rencontrons un prêtre qui nous offre quelques informations sur le Chaos Rampant, sur les hommes de Leng et sur la face cachée de la lune.

Yangeer n’étant toujours pas visible en ville, nous décidons d’aller demander une audience au roi. Peut-être pourra-t-il nous ouvrir d’autres pistes.

Une journée de plus s’est écoulée. Nous ne trouvons pas d’autres indices pour savoir où est parti Byron. Pour passer le temps et en apprendre un peu plus sur ce monde, nous prenons, Thomas et moi, la direction de la bibliothèque. On y découvre des textes relatant les pouvoirs de la Pierre onirique et de Nyarlathotep, même si ce nom n’est jamais clairement énoncé.
Nous y passons la journée.
Et quelle ne fut pas notre surprise de voir Dustin et Brad en compagnie d’un homme répondant au nom de Yangeer.
Nos collègues nous font un rapide résumé de ce que le marchand leur a déjà raconté. Et quand celui-ci reprend son histoire, je remarque immédiatement qu’il nous ment.
Peu importe, il accepte de nous conduire sur les traces de Byron. Nous l’accompagnerons en restant sur nos gardes.

Pendant que Yangeer prépare notre expédition, nous le surveillons à distance et nous nous renseignons sur lui. Son petit manège semble bien rôdé et ses secrets bien gardés.

Quel manque de chance ! Le roi nous accorde une audience juste le jour où nous sommes censés partir vers l’intérieur des terres. Nous racontons un bobard à Yangeer pour reporter le voyage au lendemain.

Le roi Kouranes nous accueille dans son palais. Il nous écoute attentivement. Il répond à nos questions. Il semble honnête et bienveillant. Nous lui racontons toute notre histoire, depuis la maison de Byron jusqu’à nos doutes sur Yangeer.
Touché par notre franchise, il décide de nous offrir 6 gardes pour veiller sur nous dans les terres interdites. Nous acceptons le présent avec joie, tant que les chevaliers restent invisibles de Yangeer.
Nous repartons avec beaucoup d’informations et une escorte. Quelle belle journée ! Finalement, Le roi a bien choisi son jour pour nous recevoir.

Le lendemain, nous partons avant l’aube et marchons à dos de chameau pendant des heures. Les deux jours suivants nous ferons voir des paysages moins accueillants et des dangers plus mortels. Étrangement, Yangeer nous prévient lorsqu’un phénomène hostile est en vue. Il nous fait emprunter des chemins sécurisés, il nous déconseille certaines plantes, il nous rassure. Il joue son rôle. Il ne se doute, visiblement pas de la présence des chevaliers du roi.

Le quatrième jour, notre attention est monopolisée par des cris de bêtes provenant de l’autre côté de la colline. Dustin insiste pour qu’on aille voir, même si Yangeer est contre. Il nous convainc. Nous voilà donc en haut du monticule. En contrebas, des chats se battent contre une créature immonde. Yangeer nous apprendra plus tard qu’il s’agissait d’un chat de Saturne. Brad et moi l’attaquons à distance pendant que Dustin contourne la colline pour prendre le monstre à revers. Ma fronde et l’arc de Brad entame la peau du chat de Saturne, Dustin intervient alors et découpe en deux, l’immonde créature grâce au cimeterre offert par Aslan.
Un des chats encore vivants semble s’attacher à Dustin. Olympe nous accompagne désormais.

Au matin du jour suivant, Yangeer n’est plus là. Par contre, son chameau l’est encore. Il ne doit pas être loin. Ses traces nous conduisent jusqu’à une tour penchée, noire. À côté, sur le bord de mer, une caraque, noire également, est amarrée. Les 2 bâtiments sont gardés par des créatures humanoïdes, sans doute des hommes de Leng.
Nous retrouvons les 6 chevaliers au campement. Il est temps de préparer un plan de bataille.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeLun 16 Mar - 17:35

Après de longues minutes de réflexions, nous nous mettons d’accord sur une stratégie. En résumé, on attire les ennemis sur un terrain qui nous est favorable et on laisse les six chevaliers les prendre par surprise.
Le combat fut à sens unique, et ce, pour deux raisons : Tout d’abord, les chevaliers sont de très bons combattants, mais surtout, il semblerait que nos ennemis cherchaient plus à nous capturer qu’à nous tuer.
Une fois que les derniers hommes de Leng ont pris la fuite, on se dirige tous vers le bateau, là où s’est réfugié Yangeer. On force la porte, on évite par chance une attaque sournoise et on fait prisonnier nos deux derniers ennemis : Yangeer et Corb Jim, le capitaine du navire.
On fouille le bateau et on y trouve un coffre rempli de rubis. Chouette ! Je vais pouvoir m’acheter de nouvelles fringues dès notre retour en ville.

Comme Dustin était blessé, il a préféré ne pas venir avec nous pour visiter la tour. Tirer des informations de l’ennemi, telle était sa mission.
Nous avions découvert, il y a quelques années, son don pour faire parler les gens sous la torture. Mais là, la seule information qu’il put nous apporter à notre retour était que Yangeer était prématurément décédé. Heureusement qu’il était trop faible pour tester son don sur le capitaine.

Sur le trajet vers la tour, je rassemble les armes que nous aimerions emporter avec nous, je dépouille quelques hommes de Leng en espérant trouver de quoi fabriquer un déguisement de manière à leur ressembler, mais la tâche semble impossible. Par contre, je trouve une clé.
Arrivés à la tour, on y découvre une magnifique salle de torture. Quel dommage que Dustin ne soit pas là. Un escalier hélicoïdal serpente le long des murs vers une porte située au sommet. Comme aucun ennemi ne semble présent, je monte, je découvre immédiatement à quelle serrure ma clé était destinée et entre dans une pièce qui n’est autre qu’un cachot. J’y trouve plusieurs bouteilles dont une remplie d’un parchemin. Il s’agit du testament de notre “cher” Byron. Il y fait référence à la Lune, ce qui confirme que c’est notre prochaine destination.

De retour au bateau, nous apprécions toute la lâcheté de Corb Jim. Il nous apprend que Vredni Vorastor est un sorcier qui vit dans un château sur la Lune et que Byron doit être en route pour le rejoindre. Il est étonné, mais plutôt content lorsqu’on lui demande de nous conduire sur le satellite des Contrées du rêve.

Pendant que trois chevaliers reprennent la route, les trois autres nous accompagnent en bateau, destination Céléphaïs. Nous avons beaucoup d’informations à rapporter à Kouranes et nous devons préparer notre expédition pour la Lune.

Après quelques courses urgentes au marché : Nouvelles robes, nouvelles chaussures, nouvelles armes, armures de cuir et manteau de fourrure d’une créature inconnue, nous prenons la direction du palais royal.
Nous racontons notre histoire au roi, et après lui avoir fait part de notre volonté d’aller sur la Lune, il nous offre une nouvelle possibilité de la rejoindre en demandant de l’aide à Tanit, le roi des chats qui vit à Ulthar.
Intrigué, Dustin se concentre et tente de rêver qu’il comprend le langage des chats. Est-ce un miracle ? N’est-ce que de la folie ? Apparemment Dustin et Olympe se comprennent et discutent ensemble. Le chat nous apprend que d’un saut, tous les chats ont la capacité de voyager. Ils peuvent aller sur la lune, comme ils peuvent rejoindre le monde de l’éveil. S’ils sont suffisamment nombreux, ils peuvent même emporter avec eux d’autres personnes.

Dès lors, une escale s’avère indispensable avant de poser les pieds sur la lune, Ulthar. La ville se trouverait à environ 4 jours de Céléphaïs. Thrakus, un chevalier et 3 marins ont bien voulu nous accompagner dans ce voyage.

La ville d’Ulthar a des airs de cités médiévales où les chats côtoient pacifiquement les humains, à moins que ce ne soit l’inverse.
Le roi Tanit nous reçoit assez rapidement. Il n’est pas surpris d’apprendre que Byron est fait prisonnier par Vredni Vorastor. Mais pour l’instant, nous ne savons pas encore si la galère noire de Byron a déjà accosté sur la lune. Tanit fait envoyer un chat-espion pour le localiser.
Pendant les jours suivant, nous apprenons les rudiments de la langue des chats et visitons la ville d’Ulthar.
Pour l’aide qu’il nous offre, Tanit nous demande une faveur : Désormais, dans le monde de l’éveil, nous devrons nous montrer plus que serviable envers tous les chats.

Une semaine s'est écoulée quand le chat-espion nous apprend qu’un homme de l’éveil vient d’être conduit dans les cachots du château de Vredni Vorastor.
Aussitôt l’information parvenue jusqu’à nous, et aussitôt nous programmons le saut vers la lune. 200 chats nous aident à accomplir cette ascension instantanée. Nous nous retrouvons dans un environnement désaturé en couleur. Apparemment toute la lune baigne dans une atmosphère grisâtre. Mais le fait qu’on se trouve dans un cachot n’aide pas à faire la différence.
Dans les cellules, deux créatures étranges, une goule et une sorte d'hippocampe d’un mètre cinquante sont enchaînés. A côté d’eux, trois humains, deux pirates et Byron. Ce dernier semble ravi de nous voir. Il reconnaît ses torts. Je profite de cet aveu de faiblesse pour récupérer la Pierre onirique et la perle du temple d’Oukranos.
On libère tout le monde et on demande aux chats de nous déposer au temple de Kiran. Nous les remercions mille fois encore de leur aide avant de les quitter.

Les Ondins sont heureux de revoir leur perle, mais maudissent Byron pour le geste malheureux qu’il regrette maintenant.
Nous quittons pour de bon les contrées du rêve. Olympe décide de ne pas nous suivre. Byron, lui n’a pas trop le choix. Nous traversons à nouveau la caverne de la flamme en empruntons l’immense escalier vers le monde de l’éveil, vers le bureau de Byron.

Là, un homme nous accueille, enfin… un homme est là, dans le bureau de Byron et il se fout de nous. Il nous toise d’un air sardonique.
Ce ne peut être que Nyarlathotep.
Il est ravi de nous le confirmer. Il veut récupérer sa Pierre. Je refuse de la lâcher, mais Dustin me la prend des mains et commence à réciter l’incantation de la fable de Nospey.
Mais rien ne se passe, si ce n’est déclencher chez lui un rire malsain et inquiétant.
Nyarlathotep nous présente son Horreur Chasseresse pour éviter toute intervention de notre part. On a bien compris le message. Le Chaos Rampant nous quitte enfin.

Notre aventure dans les Contrées du rêve n’aura duré que cinq heures et trente-deux minutes.


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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeDim 14 Juin - 14:15

Le retour dans la vie réelle est perturbant. Il nous a fallu plusieurs heures pour retrouver nos marques, et le temps nous est compté. Nous devons vite rejoindre New York, le lieutenant Poole nous attend aujourd’hui.
Mais avant, nous profitons du fait que Byron soit plus docile pour réexaminer avec lui toutes les photos prises dans le repère de la secte de la Langue Sanglante. Il nous donne quelques informations, notamment sur le Bol céleste, mais rien qui nous ouvre de nouvelles pistes.

Suite à un coup de fil au professeur Cowles, il nous promet de nous aider si, un jour, nous sommes amenés à visiter l’Australie. Il devrait y retourner au début de l’été. Il accepte de nous donner une liste de noms parmi ses contacts ; des gens, espérons-le, susceptibles de nous aider. Byron, lui aussi nous promet de nous communiquer quelques adresses.

Arkham est maintenant derrière nous. Sur le trajet vers New York, nous peaufinons notre version des faits. Poole voudra sans doute nous interroger individuellement sur nos agissements à la boutique Juju.
C’est effectivement ce qui se passe. A peine entrés dans le commissariat, nous sommes installés dans des pièces différentes. Honneur aux dames. On me demande de rejoindre le lieutenant dans une petite pièce simplement meublée d’une table et de 2 chaises. Il attend, il semble inquiet, perturbé. Ce n’est pas le policier que nous avons déjà rencontré. Qu’est-il arrivé à la boutique Juju pour le rendre si tendu ?
Je commence à raconter ma version. Il me laisse terminer. Il m’impose un moment de silence avant de me poser une série de questions. Mais, quelles que soient ses questions, mon histoire reste la même :
“Notre enquête sur la mort de notre ami Jackson Elias nous a conduit à la boutique Juju, un lieu étrange qui sert de repère à une secte tueuse. Pour ne pas prendre le risque d’être à notre tour pris pour cible, nous avons décidé d’entrer illégalement dans la boutique quand celle-ci était déserte. Nous y sommes entrés discrètement avec des caisses remplies d’armes pour nous défendre. A l’intérieur, nous avons trouvé des prangas, des armes similaires à celles utilisées par les assassins de notre ami. Nous avons volé l’une d’elle. Après quelques minutes à inspecter les objets africains vendu dans la boutique, nous avons entendu des bruits se rapprochant. Nous nous sommes enfuis en remportant nos caisses d’armes. Pendant la nuit et les jours suivant nous avons été suivis. C’est pour cela que nous avons quittés New York.”
Il doute de ma version, il pense que je lui cache quelque chose. En signe de bonne foi, je lui propose de lui apporter l’arme volée qui est actuellement cachée dans le coffre de ma voiture garée à quelques mètres de là où nous sommes. Il accepte.
Alors que je sors, j’entends qu’on appelle Thomas. Me voilà rassurée. S’il me laisse quitter le commissariat, c’est qu’ils ne doivent pas avoir beaucoup de méfaits à nous reprocher. Je vais chercher le pranga, le remet à un policier, puis retourne m’asseoir dans le hall.
Le temps passe très lentement. J’ai l’impression que mes camarades investigateurs sont plus bavards que moi. Mais ce n’est qu’une impression, les aiguilles de la pendules n’indiquent qu’une demi-heure seulement s’est écoulé depuis notre arrivée.
Alors qu’on nous rassemble dans le bureau du lieutenant Poole, je remarque le pranga étendu sur l’ensemble des dossiers étalés entre lui et nous.
Il nous regarde,... sans bruit, un peu énervé. Puis nous apprend que nos versions diffèrent. L’un de nous aurait été raconter notre rencontre avec les zombies dans le sous-sol de la boutique. Ce n’est pas moi. Qui alors ? Nos regards se tournent simultanément vers Brad. Dès le début de l’aventure, il semble faire une confiance aveugle au lieutenant. A-t-il eu raison ?
Brad ne nie pas. Il avoue avoir parlé de l’attaque des morts vivants. Heureusement, il n’a pas évoqué les objets de cultes désormais en notre possession.
Nous faisons part au lieutenant, de nos doutes et de nos suspicions : Peut-être que la secte a une taupe dans la police ?
Il remet en doute à son tour notre confiance : Et si nous étions les dirigeants de cette secte ?
Peu à peu, les arguments se répondent, l’interrogatoire se transforme en discussion. Nos objectifs semblent communs. Il serait idiot de se combattre. Rassemblons plutôt nos informations. Poole nous dévoile alors qu’il nous fait suivre depuis près de 10 jours, et nous apprend ce qui s’est réellement passé à la boutique Juju : la fusillade, la rencontre d’une créature monstrueuse dans les sous-sols, le dynamitage de celle-ci, la mort et la folie qui ont touché ses hommes.
La secte est-elle totalement dissoute ? La langue sanglante a-t-elle d’autres ramifications en ville ?
Nous lui apprenons qu’il existe par le monde ne nombreuses sectes tueuses et que notre enquête semble s’orienter vers l’Angleterre, l’Australie et l’Afrique. Là où nous serons sans doute amenés à nous rendre.

Avant de prendre congé du lieutenant, il nous remet le livre de compte d'Emerson Import. Apparemment, M. Emerson se faisait du soucis pour nous, après notre visite, quelques heures après le meurtre de Jackson Elias.
Une visite à son entrepôt s’impose pour le remercier, et pour lui poser quelques questions sur un certain Al Sayed dont le nom apparaît étrangement dans la colonne “Tarif” de son livre. Il ne connaît pas personnellement cet homme. C’est simplement un de ses contacts à Mombasa.

Sur la route entre le commissariat et le port, nous avons eu l’impression d’être suivi. En quittant Emerson, nous réalisons qu’il s’agissait de Joe Correy, le garde du corps de Erica Carlyle. Je prendrai rendez-vous avec elle demain. Nous avons plein de choses à lui apprendre.

Il semble que notre enquête à New York prenne bientôt fin. Il est temps de commencer à préparer notre voyage pour Londres. Nous nous séparons, qui pour des dernières recherches à la bibliothèque, qui pour enquêter sur le passé de Jack Brady. En ce qui me concerne, je vais rendre visite à Jonah Kensington. J’aimerais qu’il me fournisse la liste des contacts de Jackson Elias à Londres. Il me parle d’un inspecteur de Scotland Yard et du rédacteur en chef du Scoop. Avec la fondation Penhew, cela nous fait 3 pistes à développer en Angleterre.

Dès le lendemain de mon appel, Erica nous propose un rendez-vous chez elle. Maintenant que son enquête de moralité sur notre petit groupe est terminée, elle semble plus disposée à nous aider. Elle nous prête 4 livres, les 4 livres que Roger gardait précieusement dans son coffre-fort, 4 livres au contenu étrange et perturbant, 4 livres qu’elle a fait estimer à près de 5000$, 4 livres que nous nous empressons de prendre avant qu’elle ne change d’avis.
Comme après chaque rencontre avec Erica, nous promettons de la tenir informée en priorité de l’avancée de nos investigations concernant la potentielle mort de son frère.

Nous reprenons la route. Un petit détour par les bureaux de l'immigration pour apprendre que nous n’en apprendrons pas plus sur l’arrivée de Anastasia aux Etats-Unis.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeMer 24 Juin - 19:20

Notre bateau part dimanche, il nous reste 2 jours pour organiser nos préparatifs. Mais avant de quitter New York, j’ai envie de faire quelque chose qui me titille depuis longtemps : essayer les objets volés à la secte de la Langue Sanglante. Si je dois mourir de cet acte inconsidéré, je préfère ne pas être seule. Je demande donc à mes compagnons si l’un d’eux accepterait d’abréger mes souffrances au cas où l’essayage tournerait mal. Étonnement, ils acceptent tous. Souhaitent-ils tous me donner le coup de grâce ? Ou se font-ils du soucis pour moi ?

Arrivés dans la maison où je loge Simone, nous nous installons à l’abri des regards indiscrets. Je présente les objets un par un, à ceux qui ne les avaient vu qu’en photos. Puis, avec beaucoup d’envie, et une pointe d’hésitation, je commence par poser sur ma tête le serre-tête métallique. Soulagement, ou déception ? Rien ne produit.
Je soulève maintenant le sceptre, en invoquant Nyambe. Aussitôt, je ressens en moi une force vitale très agréable. Je réalise, avec les autres investigateurs, quelques tests pour comprendre en quoi je suis différente. Notre conclusion est que Nyambe nous accorde, au travers ce bâton, un peu de son pouvoir. Intéressant !
Désormais plus courageuse de cette expérience, ou plus inconsciente, penseront certains, je m’empare du masque pour l’approcher de mon visage. Les sensations sont tout de suite moins agréables, mais quoi qu’il en soit, incontrôlables. Le masque semble prendre possession de moi, aussi bien physiquement que psychologiquement. Le noir se fait. Je n’y vois plus rien. Puis progressivement, une lumière s’approche de moi, jusqu’à dessiner une entité... monstrueuse. Je…
Mais, que m’est-il arrivée ? Pourquoi mes amis me regardent-ils ainsi ? Le masque est à mes pieds, il résonne encore sur le sol après sa chute. Je me souviens l’avoir mis. Je me souviens.. plus de rien. Mon corps se serait contracté, comme paralysé, mais dans une position déséquilibrée. Je n’ai pas parlé, je n’ai pas crié. Que s’est-il passé ?
Pour répondre à cette question, mes collègues improvisent une séance d’hypnose, où là encore, je suis le cobaye. Après quelques minutes, mes souvenirs refont surface. Mais… n’aurait-il pas valu qu'ils restent enfouis ? Je revois cette chose informe, cet être imposant et repoussant. Il souhaite communiquer ? Ou est-ce moi qui veux lui parler ? Nos esprits se mélangent, puis, plus rien. C’est à ce moment que le masque s’est détaché de mon visage.
Curieux de cette expérience, ou totalement cinglés, mes compagnons veulent désormais essayer eux-aussi ces artefacts. Première conclusion, le bâton de pouvoir est épuisé, il ne transmets plus aucune énergie. Peut-être faut-il attendre que le pouvoir que je sens encore en moi se soit dissipé ? Ou suis-je la seule à pouvoir accéder à son pouvoir de donner du pouvoir ? J’aimerais pouvoir répondre.
Deuxième conclusion, nous n’avons pas rencontré la même créature, la même divinité, le même grand Ancien. Quel est le nom exacte pour décrire tant d’horreur ? Ce ne pouvait être un rêve (un cauchemar.) Ces entités existent-elle vraiment ? Qui sont-elles ? Le masque permet-il de communiquer avec elles ? Mais, pourquoi ferions-nous une chose pareille ?

La dernière journée de préparatifs fut plus calme, même si nos esprits étaient encore préoccupés par les apparitions de la veille.
Hormis les nombreux appels téléphoniques pour prévenir mes amis, ma famille, le lieutenant Poole et Erica Carlyle de mon départ pour Londres, l’essentiel de mon temps fut destiné à l’organisation du voyage et de mes valises : Six malles et deux petits bagages à main, c’est le minimum que je pouvais emporter. Au pire, je pourrai acheter quelques robes en arrivant à Londres. Le mieux, finalement, est que j’apporte une septième malle, vide, celle-là, pour des achats futurs.

La traversée dura une semaine, et fut très studieuse, en tout cas pour Thomas et moi qui avions décidé de dévorer les livres de Roger Carlyle. Ils mériteront une deuxième, voire une troisième lecture, car leur approche est dérangeante, mais tellement intrigante.

Nous sommes arrivés à Southampton le deuxième dimanche de février. Il faisait beau. Non, je déconne. Il va falloir un peu de temps pour s’habituer à ce climat moins froid, mais plus humide. Un train express nous a conduit jusqu’à Londres. Là, un taxi nous a déposé devant l’hôtel Russel à Bloomsbury, où nous logerons pour une période indéfinie.
Dans le hall, je trouve un exemplaire du Scoop. Mickey Mahoney, le journaliste que Jackson Elias a côtoyé semble être le rédacteur en chef d’un journal hebdomadaire à scandales. D’ailleurs, un article attire mon attention : Une série de meurtres commis dans la région serait imputable à la même personne. Le vingt-deuxième assassinat date de la semaine dernière. Dès demain, nous irons visiter ses locaux, mais pour l’heure, il est temps de rendre les honneurs aux pubs londoniens.

Lundi, après un petit déjeuner so british, nous prenons la route, enfin, le trottoir, en direction du Scoop. Les bureaux sont au deuxième étage d’un immeuble miteux. Elisabeth, la secrétaire nous accueille avant d’aller prévenir M. Mahoney de notre visite. Mickey est la seule autre personne à travailler en permanence pour le journal. Et d’après l'élégance de son allure, les affaires ont l’air de plutôt bien marcher.
Mickey Mahoney, sachant que nous venions de la part de Jackson Elias, nous présente ses condoléances. Il appréciait l’écrivain, mais il lui en veut un peu de ne pas lui avoir fourni suffisamment de matières croustillantes pour en faire un papier lucratif. Jackson a effectué des recherches dans les archives du journal pendant près d’une semaine. C’est sans doute après avoir découvert quelque chose ici qu’il a décidé de retourner à New York. Ce choix lui aura été fatal. Il était plus spécifiquement intéressé par deux affaires macabres dont la culpabilité pourrait être attribuée à un culte malfaisant de Londres.

L’après-midi, nous sommes allé rendre visite à James Barington à Scotland Yard. Lui-aussi faisait partie des contacts de Jackson Elias. Il nous renseigne aimablement sur la série de meurtres commis entre janvier 1922 et janvier 1925. Une grande partie des victimes serait d’origine égyptienne.
Nous profitons de l’occasion pour régulariser nos ports d’armes. Ils devraient être prêts demain, si l’enquête de moralité ne révèle aucun méfaits suspects.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeMer 1 Juil - 11:19

Avant de visiter la fondation Penhew, nous décidons de nous renseigner un peu sur son fondateur, sur l’expédition Carlyle et sur les nouvelles pistes offertes par nos deux nouveaux “amis.” Pour cela, nous prenons la direction de la bibliothèque la plus proche.
Les articles parus sur Sir Aubrey Penhew ne nous apprennent rien de plus que ce que nous avions déjà pu glaner comme informations à New York.
L’expédition Carlyle n’a laissé que peu de traces à Londres. Même la date de départ du bateau qui les a mené au Caire n’est pas certaine.
Miles Shipley a exposé ses œuvres dans une galerie de Soho il y a 3 mois.
Il y a une exposition impériale britannique en ce moment, et pour encore quelques mois.
De retour à l’hôtel, je me renseigne auprès du concierge, sur d’éventuelles lieux de rencontre de la bourgeoisie londonienne d’origine égyptienne. Il n’a aucune réponse immédiate à me fournir. Il va se renseigner à son tour.
Nos nuits sont studieuses : nous avons encore beaucoup de livres à étudier.

Après une grasse matinée méritée, nous prenons la direction de Soho pour rencontrer le galeriste qui a pris le risque d’exposer les toiles de Miles Shipley. Il nous accueille avec le sourire, peut-être parce qu’il a gagné beaucoup d’argent en vendant les 10 tableaux du peintre macabre. Il nous apprend où il habite, mais à part ça, il ne possède que peu d’informations sur lui : il est autodidacte, peint exclusivement à l’huile, sa première toile, appelée “Marécage” date de 1923, et elle ne faisait pas partie de l’exposition.

Nous nous rendrons chez lui plus tard, nous prenons maintenant la direction du British Muséum. Nous y passons une grande partie de la journée. C’est immense, et nous ne savons que chercher.
Las de traîner dans les couloirs sans but précis, je décide de sortir pour faire les magasins. J’essaie de trouver une bijouterie un peu chic pour m’acheter un bijou typé culture égyptienne, sans qu’il soit connoté “babioles touristiques”. Peut-être ce collier, (oui mon choix s’est arrêté sur un collier), me permettra-t-il d’entrer en contact plus facilement avec l’élite égyptienne vivant à Londres.

Malgré le fait que la nuit commence à tomber, nous décidons de pousser notre balade jusqu’au quartier ouvrier où demeure Miles Shipley. Sa mère nous accueille, plus par politesse que par réelle envie. Elle nous fait patienter en attendant que Miles descende de son atelier visiblement situé à l’étage. Après une tasse de thé, le peintre nous permet de visiter le grenier, là où il peint, et où il entasse ses œuvres achevées.
Pendant qu’il nous explique qu’il peint ce qu’il voit en rêve, en effeuillant quelques toiles, je m’éloigne un peu pour trifouiller un peu partout dans la pièce. Le fait qu’il ait condamné les vitres de l’atelier avec de la peinture noire donne l’impression qu’il a quelque chose à cacher. Au fond de la pièce, une porte fermée à clé. Les regards incessants et les remarques de la vieille femme me donnent à penser que la porte demeurera fermée tant qu’ils seront présents.
Parmi les titres des tableaux que Miles nous montre, aucun ne porte le nom de “Marécage.” Il a dû vendre ce tableau avant l’exposition, à moins qu’il ne l’ai conservé ailleurs. Par contre, l’un d’eux, “le Pharaon noir” attire mon attention. J’ai déjà lu dans la vie d’un Dieu, un des livres de Roger Carlyle, une allusion à ce personnage macabre. Grâce à une bourse bien remplie et à un numéro de charme exceptionnel, j’achète le tableau avec une ristourne de 20%. J’espère qu’il ne me fera pas faire trop de cauchemars.

Le lendemain matin, nous nous retrouvons dans le bureau de l’inspecteur Barington. Il a reçu un télégramme du lieutenant Poole lui assurant sa confiance. Par contre, il souhaite qu’une personnalité britannique se porte garant pour nous, afin que nous puissions obtenir nos ports d’armes. Le problème, c’est que nous ne connaissons pas grand monde dans ce pays. Seul le nom de Lord Grantham nous revient à l’esprit. J’espère qu’il se souviendra autant que nous notre rencontre de l’an dernier à l’hôtel Lakeview. Nous lui avons sauvé la vie quand même, ainsi qu’à la plupart des gens de l’hôtel.
L’inspecteur est surpris et impressionné d’entendre le nom de cette illustre personnalité. Il s’absente quelques minutes avant de revenir, avec, en mains, nos permis d’utiliser des armes de poing.

Rassuré et désormais prêt à nous aider, James Barington nous donne énormément d’informations, à commencer par la liste des victimes de la secte londonienne. Il nous apprend également qu’il ne gère l’enquête que depuis un an. Son prédécesseur, l’inspecteur Munden ayant disparu dans des conditions inexpliquées.

Jackson Elias était venu voir Barington. Il cherchait des informations sur une secte appelée “La Fraternité du Pharaon noir.” L’inspecteur nous explique que sa propre enquête menait à un cul-de-sac ; la plupart des spécialistes reconnaissant la secte comme disparue depuis plusieurs siècles. Parmi ses spécialistes, Edward Gavigan, directeur de la fondation Penhew, Toufik Al Sayed, patron de la boutique “l’Empire des Épices”, et Abdul Nawisha, patron du club “La Pyramide bleue.”

Nous quittons Scotland Yard avec de nouvelles pistes à explorer, mais les hommes ne préfèrent pas s’éparpiller et souhaitent enquêter plus profondément sur la vie du peintre.
Non convaincue de l’importance de son implication dans la mort de Jackson Elias, je préfère faire cavalière seule (il faut bien que ma compétence serve un jour).
Je prends la direction de l’hôtel pour recueillir les informations que le concierge m’avait promises. Il me parle lui aussi de la Pyramide Bleue. Je note l’adresse sur un plan, ainsi que celles de la fondation Penhew et de la boutique de Toufik Al Sayed.
Après quelques centaines de mètres à arpenter le trottoir londonien, mon regard est attiré par un magasin de véhicules automobiles. J’entre en espérant pouvoir en louer une. C’est mon jour de chance. Me voilà propriétaire d’une voiture pour une période d’un mois. Je vais enfin pouvoir visiter, sans être vue, les différents lieux mentionnés à Scotland Yard.
A la boutique et au club, je ne remarque rien de particulier. Par contre, par l'entrebâillement de la porte pleine métallique, je distingue, dans l’arrière-cour de la fondation Penhew, une camionnette estampillée “Ferris & sons”.
De retour à l’hôtel, je cherche dans l’annuaire, l’adresse de la société de transport. Peut-être sera-t-il utile d’y aller un jour ?
Brad vient lui-aussi de rentrer. Il m’apprend que Dustin et Thomas ont loué une maison presque en face de chez Miles Shipley. Après être allé acheter de quoi manger, nous rejoignons nos collègues dans leur planque, en prenant soin de nous garer quelques rues plus loin.


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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeJeu 9 Juil - 15:25

Au petit matin, je me dirige vers les entrepôts de l’entreprise Ferris et fils. C’est une société qui loue des véhicules, et notamment des camionnettes et des camions. J’y apprends que la Fondation Penhew utilise depuis plusieurs mois une de leur camionnette, et que le contrat de location s’étend à encore plusieurs autres mois.
Si la fondation a un usage aussi fréquent d’un tel véhicule, pourquoi n’en achète-t-elle pas un ? Que transporte-t-il ? A quelle fréquence ? Ces transports sont-ils fait en toute légalité ? Tant de questions auxquelles je ne pourrai répondre qu’en suivant la camionnette. Je décide de rester en planque près de la cour arrière de la Fondation. La dernière fois que j’avais aperçu le véhicule, s’était en fin d’après-midi. Il est déjà 22h00, aucun mouvement ne viendra plus troubler la quiétude de la rue. Je retourne donc aider mes collègues à la maison.

Nous passons la journée suivante à nous relayer pour ne pas perdre de vue les mouvements du peintre et de sa mère. Mais il semblerait que la famille ne soit pas particulièrement attiré par le brouillard londonien.
Chacun à notre tour, nous quittons la planque pour suivre les différentes pistes découvertes à Londres. J’accompagne en voiture mes camarades, afin de passer aussi souvent que possible devant et derrière la Fondation Penhew. Thomas s’est rendu au British Muséum, rencontrer Wilford Kluttz le conservateur. Il a appris que la Fondation Penhew a subventionné une expédition organisée autour du Docteur Clive. Elle se déroule en ce moment, près des pyramides de Gizeh.
Dustin a fait jouer ses relations pour essayer de trouver du matériel de contrebande. Il aimerait fabriquer des faux documents administratifs avec l’entête et le tampon de Scotland Yard, pour faire sortir la famille Shipley en les convoquant loin de chez eux.

La journée ne fut pas très productive, les heures d’attente sont interminables. Un peu de musique nous fera du bien. Je pars pour l'hôtel me changer, je passe prendre Brad et Thomas pour nous rendre à la Pyramide Bleue où nous nous acquittons d’un droit d’entrée assez élevé. A l’intérieur, il y a beaucoup de monde ; ce sera plus facile pour passer inaperçu. Nous profitons de la musique et des notables que nous croisons. Brad et Thomas semblent plus attirés par les danseuses orientales sillonnant entre les tables. Nous laissons traîner l’oreille, mais nul détail ne laisse penser qu’il existe un lien entre le club et la Fraternité du Pharaon noir.
Sur la liste des victimes des massacres, il y a une danseuse. Peut-être était-ce une collègue des demoiselles qui s’agitent autour de nous ? J’essaie d’entrer en contact avec l’une d’elle. Son refus de me parler me donne l’impression qu’elle n’est pas libre en cet endroit. Je préviens Brad et Thomas que je sors ; je vais attendre les danseuses à la sortie des artistes. Après une petite heure d’attente, je peux enfin en apprendre d’avantage : la victime n’a jamais dansé ici, par contre le hasard a fait que le petit ami de la danseuse que j’ai abordé en salle fait partie des victimes de la Fraternité. La danseuse, qui cherchait une manière de venger sa mort, est heureuse de pouvoir nous aider. Elle nous apprend qu’environ une fois par mois, un camion se gare devant le club et emporte deux douzaines de clients vers une destination inconnue. Toufik Al Sayed, le propriétaire de l’Empire des Épices dirigerait le convoi.

Pendant ce temps, ça bouge aussi chez Miles Shipley. Dustin a surpris le peintre en train de quitter sa maison, par derrière, au beau milieu de la nuit. Il est revenu quelques minutes plus tard en compagnie d’une femme très peu vêtue pour la saison. Elle n’est toujours pas ressortie.

La journée de samedi sera, elle aussi consacrée à la surveillance des différents lieux qui nous importent. Je commence ma journée en allant faire quelques courses à la boutique d’épices. C’est un commerce bien achalandé. Je n’ai aucun doute sur la qualité des produits qu’on y trouve. Toufik est, apparemment la seule personne à y travailler. Il est très sympathique, et connait son métier.
Cela fait maintenant plusieurs jours que j’observe le quartier, et maintenant que je connais l’intérieur du magasin, je peux affirmer que l’étage n’est accessible que par l’intérieur. J’imagine que parmi les deux portes aperçues, l’une doit conduire aux réserves et l’autre au logement du niveau supérieur. Une visite illégale semble nécessaire.
De retour à la maison pour y préparer un bon repas, j’apprends que Brad s’est rendu à l’exposition coloniale. Hormis un enrichissement personnel de ses connaissances, sa visite ne nous apporta pas de nouvelles pistes.
Dans l’après-midi, Dustin décide d’aller aux putes, … pour, soit disant, voir si la prostituée qui est entrée chez le peintre hier, travaille aujourd’hui. Il fait choux blanc : Personne ne connaît Miles et personne n’a vu leur collègue de trottoir.
De retour à la maison, il décide de se déguiser. Il veut se faire passer pour un vendeur ambulant afin d’entrer chez les Shipley sans attirer l’attention sur lui. Vu l’état dans lequel il est revenu à la maison, la vieille mère de Miles, dont nous ne connaissons toujours pas le nom, ne doit pas apprécier les importuns. Il nous conseille de ne pas bloquer la fermeture de sa porte sous peine de se retrouver avec un trou d’aiguille à tricoter dans la cuisse. Quelle histoire ira-t-il inventer la prochaine fois qu’il racontera ses blessures de guerre ?

Dimanche, la boutique et la Fondation Penhew sont fermées, et il ne se passera rien à la Pyramide Bleue avant ce soir. Nous décidons de rester en planque à la maison : la prostituée n’est toujours pas réapparue.
Dustin passe une grande partie de la journée à peaufiner ses faux papiers : Il convoque les Shipley, lundi en fin de matinée, à Scotland Yard. Pendant ce temps, nous bouquinons, nous regardons par la fenêtre, nous échafaudons les plans pour la suite de notre enquête.

Nous sommes prêts. Nous l’espérons.
Miles quitte seul son domicile. Zut ! Il va falloir neutraliser sa mère. Trente minutes après le départ du peintre, je vais frapper à porte en faisant croire à Mme Shipley que je souhaite acquérir un autre tableau. Pendant ce temps, les hommes entrent doucement, par effraction et par derrière. Dustin réussi à s’approcher pour asséner un coup violent sur la tête de la vieille femme. J’en profite pour entrer et fermer derrière moi.
Alors que nous sommes en train de la ligoter, le corps de la femme se transforme petit à petit en un être inhumain : une sorte de serpent avec 4 membres. Quelques coups de feu plus tard et le monstre est mort. Par contre notre temps est désormais compté. Si les voisins donnent l’alerte, nous sommes en mauvaise posture.
On visite le grenier, et notamment la pièce fermée de l’atelier. On y trouve une toile cachée sous un voile poussiéreux. Marécages. C’est la première toile peinte par Miles. La peinture est magnifique, elle nous montre un paysage étrange, un paysage qui .., mais oui, un paysage qui prend vie. Le tableau semble vouloir nous faire entrer dans le paysage qu’il représente. J’arrête de regarder et recouvre immédiatement du voile l’oeuvre majeur du peintre. Ai-je rêvé ? Le bras de Thomas commençait-il vraiment à disparaître devant mes yeux ? Il ne faut pas rester ici. Il ne faut pas que quelqu’un d’autre voie cette toile. Je l’emballe et l’emporte avec moi dans la voiture.
Les hommes me suivent pour s’arrêter devant le porte d’accès au sous-sol. Ils y trouvent un passage qui n’est pas resté longtemps secret et une nouvelle porte ouvrant sur une pièce dont  la puanteur, malgré mon éloignement, atteint les navires. L’endroit, dont les murs sont recouverts de symboles mystiques, est simplement meublé d’étagères où amoncellement grimoires, parchemins et ingrédients en tout genre. Brad part à la recherche d’un sac pour emporter un maximum de choses. Le seul autre mobilier est une sorte de sarcophage en pierre, rectangulaire, recouvert d’une dalle elle aussi en pierre. Thomas et Dustin tente de déplacer le couvercle, mais la pierre est vraiment lourde.
Alors que Brad remonte avec les sacs maintenant remplis d'écrits mystiques, il remarque que la créature commence à se décomposer. Il me crie depuis le perron de rapporter mon appareil photo ; ce que je fais aussitôt. Le tableau étant maintenant à l’abri dans mon coffre.
Pendant que Brad aide les autres à ouvrir le sarcophage, je m’applique à la prise des clichés du monstre, dont la forme n’est plus tout à fait celle originale. L’odeur pestilentielle s’intensifie, ils ont du réussir à ouvrir le sarcophage. Mais l’odeur est intenable ; je les vois remonter les escaliers. Il est grand temps de déguerpir loin d’ici. Nous apprendrons plus tard que les crânes de plusieurs prostituées étaient rangées sous la stèle.

Visiblement, les voisins n’ont pas l'ouïe très fine. Il a fallu que Brad aille téléphoner anonymement à la police pour que les autorités entrent enfin dans la maison, dix minutes plus tard. Depuis la maison en face, Dustin voit revenir Miles, puis c’est au tour de l’inspecteur Barington de faire son apparition.
Dustin va au devant de lui, pour lui parler de la créature. Il est conduit à Scotland Yard.
Brad va planquer devant la boutique d’épices.
Thomas prend place sur le trottoir en face la Pyramide Bleue.
Et moi, après être allée acheter de quoi développer mes photos, je vais me garer à l’arrière de la Fondation Penhew, en espérant revoir la camionnette en location.

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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeMer 15 Juil - 10:42

Au bout de quelques heures à surveiller l’arrière de la Fondation Penhew, je vois arriver Dustin. Il se met à l’abri de la pluie dans la voiture et me raconte son entretien avec l’inspecteur Barington. Celui-ci reste dubitatif sur le fait qu’une créature ait été présente et qu’elle se soit évaporée après sa mort. Miles Shipley demeure à ses yeux, le meurtrier de toutes les prostituées retrouvées en partie dans sa cave. Il est dès lors, interné en hôpital psychiatrique. Peut-être que les photos de l’homme-serpent en cours de décomposition lui feront changer d’avis ? En tout cas, espérons qu’elles lui apportent la preuve de notre bonne foi. Il est important qu’il ait confiance en nous pour couvrir nos futurs délits.
Dustin, après son exposé, décide d’aller faire un tour à la Fondation. C’est un endroit bien gardé, et à raison : il y a de véritables trésors exposés dans la grande salle. Et j’imagine que les salles non accessibles au public doivent regorger d’objets rares et précieux, et peut-être même, mystiques et dangereux. Dustin n’y trouve aucune allusion au Pharaon noir, ni à la Fraternité qui porte son nom. Il en ressort un peu frustré.
Nous rentrons à l'hôtel, où je développe les photos. On y voit Bertha Miles sous la forme humanoïde d’un serpent, mais cela suffira-t-il à convaincre Barington ? Une fois les photos sèches, j’appelle les hommes pour qu’on examine ensemble, les grimoires et parchemins récupérés dans la cave du peintre. Les textes sont incompréhensibles, les symboles semblent venir d’un autre monde, ou/et d’une autre époque. Le cuir semble ne pas être en cuir, le vélin est lui aussi étrange. Le seul autre endroit où nous avons déjà vu ces caractères et ces schémas, c’était dans la cave.
Pendant la nuit, Dustin décide d’y retourner, mais hormis l’odeur tout a disparu dans la maison : plus aucun tableau, plus aucun ingrédient. Aux murs, les symboles demeurent muets. Si j’avais su que la police avait quitté les lieux, je l’aurais accompagné avec mon appareil. Quelle est donc cette civilisation inconnue ? Ai-je vraiment envie d’en savoir plus ?
Au même moment, nous nous installons autour du tableau volé chez Miles pour essayer d’en apprendre davantage sur le lieu qui nous appelle. Thomas se porte volontaire pour regarder à nouveau les Marécages. Au bout de quelques minutes, il aperçoit un serpent nagé sous l’eau, sur des pierres dressées en cercle, il peut y voir des symboles, mais ceux-ci sont trop petits pour être lisibles. Au loin, un panache de fumée s’élève dans le ciel. Il nous raconte, ce qu’il voit, ce qu’il ressent. Alors qu’il nous parle de l’odeur âpre des marécages, son corps diaphane provoque en moi un acte réflexe : Je lâche immédiatement le voile pour cacher la peinture avant que notre ami ne disparaisse.
J’installe ensuite mon appareil pour photographier la toile. Le lendemain matin, après avoir effectué le tirage, je ne découvrirai qu’un simple paysage. Il semble que seul le tableau soit magique.

Il fallait s’y attendre : L’inspecteur émet des doutes qu’en à la fiabilité de nos preuves. Mes talents de photographe n’ont pas suffi à le convaincre. L’état de décomposition de la bête était trop avancé. Si seulement je pouvais avoir un appareil photo plus petit, et que j’aurais constamment sur moi.
Mêmes faits, autres conséquences, nous voilà maintenant suivi en permanence par les services de police. On en viendrait presque à espérer la présence d’un autre monstre pour convaincre l’inspecteur. S’il faut des morts parmi les agents de Scotland Yard pour être pris au sérieux !
Toujours accompagnés d’un véhicule derrière nous, Thomas et moi prenons la route de la Fondation Penhew. Thomas, en qualité d'archéologue décide d’entrer pour s’inscrire en tant que chercheur. Pendant ce temps, je surveille la cour arrière, enfin, surtout le portail qui reste désespérément fermé. Brad, lui, est allé à la bibliothèque chercher des informations dans les archives des journaux, sur d’autres faits divers qui seraient intervenus dans le Derwent. Il ne trouve rien.
A la fermeture de la Fondation, Thomas et moi prenons la direction de la pyramide bleue. Nous en voyons justement sortir Dustin. Il nous expliquera plus tard qu’il avait voulu, en vain, s’y faire embaucher comme serveur. Quelques secondes plus tard, Toufik Al Sayed arrive et entre dans le club. Quelle occasion d’aller fouiller chez le marchand d’épices ! Je démarre, j’embarque Dustin au passage pour prendre la direction de la boutique. A quelques mètres de là, on aperçoit Brad qui était en train de suivre Toufik. Il rejoint à son tour mon véhicule. Tout semble se passer à merveille. C’était sans compter sur nos nouveaux gardes du corps dont nous venons de repérer la présence. Que faire ? Il est désormais inimaginable d’aller forcer la porte de Toufik sachant la police sur nos talons. En grands comédiens, nous descendons de voiture pour aller frapper à la vitrine du magasin, nous attendons une réponse pendant 2 ou 3 minutes, puis reprenons la route. Nous partons tous, tous sauf Dustin qui décide d’aller célébrer sa déception dans l’alcool, dans le premier pub venu. Thomas et Brad quitte eux aussi la voiture à différents endroits de Londres. La police ne peut pas tous nous suivre.
Les rues de la ville sont quasi désertes. Si un camion est censé venir à la Pyramide Bleue, je devrais pouvoir le repérer en sillonnant le quartier. Le seul véhicule que je remarque reste celui qui ne cesse de me suivre. A minuit, je passe chercher mes compagnons au club avant de rentrer à l’hôtel.
Est-ce de la paranoïa ? Ou simplement de l’instinct de survie ? Mais après quelques minutes passées sous la couette, une idée me traverse l’esprit. Je me relève pour aller fouiller dans mes valises. J’en ressors une perruque et une tenue que je n’ai jamais portée à Londres. Je cherche le sac à mains et les chaussures idéales pour parfaire mon déguisement. Je rejoins le hall de l’hôtel en toute discrétion, pour y prendre une seconde chambre sous un nom d’emprunt. Par chance, ma deuxième chambre est située au même étage que la première. En moins d’une demi-heure, j’y ai déplacer tous les livres et objets occultes. Il n’y a désormais plus rien de suspect dans ma chambre. Je suis une véritable touriste américaine.

Au petit matin, je fais part de cette nouvelle salle de réunion à mes compagnons. Brad sort m’acheter de nouvelles valises, dont une assez grande pour transporter les tableaux.
Thomas nous annonce qu’il a pris rendez-vous avec Ulysse Whitteker pour demain après-midi. Le contact de Byron pourra peut-être nous éclairer sur la Fraternité et ses habitudes ?
Cela fait maintenant une semaine que j’ai vu la camionnette sortir de la cour de la Fondation Penhew. Et si les livraisons étaient récurrentes et régulières ? Cela voudrait dire que c’est aujourd'hui qu’il faut renforcer notre surveillance.
Vu que cela fait 5 jours que je suis planquée dans cette rue, et vu que j’ai aimé me déguiser cette nuit, je décide de surprendre mes amis en me travestissant en homme avant de les convaincre d’aller ensemble surveiller le bâtiment.
En début d’après-midi, juste après avoir pris notre encas, le portail de la Fondation s’ouvre enfin. Une camionnette estampillée Ferris et Fils en sort. Nous la suivons à distance alors que nous-même sommes suivis par Scotland Yard. Elle se dirige vers les quartiers louches de Londres, des quartiers situés près des quais où se succèdent des entrepôts aux activités plus ou moins légales. La camionnette s’arrête puis entre dans un hangar de Limehouse. On repère l’adresse. Il est impossible de s’arrêter devant, notre véhicule ne passe pas inaperçu, et les lieux semblent bien gardés.
Brad veut pouvoir s’approcher. C’est avec beaucoup d'appréhension que je le laisse descendre de la voiture. Il nous dira plus tard que l’entrepôt semble gérer par des Indiens et que le véhicule que nous avons suivi et reparti après que six hommes aient déchargé une très grande caisse d’environ six mètres cube.
A la capitainerie, personne ne veut nous renseigner. L’entrepôt est situé dans un quartier de trafiquants, et ils préfèrent ne rien savoir de leurs affaires. Autour de nous, plus aucune trace de la voiture de Police. Que faire ? Peut-être justement aller prévenir Scotland Yard ? Ce serait un signe de notre bonne foi que de leur transmettre cette information.
L’inspecteur Barrington ne semble pas très enthousiaste à l’idée qu’il existerait un lien entre la Fondation Penhew et le quartier de Limehouse. D’ailleurs, il rejette un par un, nos arguments. Il veut des preuves, et en même temps, il veut que nous respections la loi. Nous sommes dans une impasse.
Avant de retourner chercher Brad, nous faisons un petit détour par chez Ferris pour louer une camionnette qui nous permettra de faire plus couleur locale dans le quartier des quais. On retrouve Brad alors que la nuit commence à tomber. Il aura fallu attendre encore six heures avant de voir six marins entrer dans l'entrepôt, puis en ressortir avec l’énorme caisse. Les six marins, sont à pieds, ils passent devant nous les bras chargés. Ils se dirigent vers les quais. Ils déposent la caisse devant un vieux cargo nommé le “Vent d’Ivoire.” Une des grues du bateau prend alors le relais des six marins pour charger la caisse dans l’une de ses cales. Qu'aurions-nous pu faire ? Tout s’est passé si vite. Et voilà notre preuve prête à naviguer vers une destination inconnue.
Il n’y a plus rien à faire ici. Nous rejoignons la Pyramide Bleue, en espérant que Toufik n’est pas parti en camion avec des clients du club. Thomas s’en assure en allant boire un verre au club. Toufik est là. Cette piste n’est pas perdue, mais ce n’est pas encore ce soir que nous saurons où ont lieu les soirées privées de l’Egyptien.

Le lendemain matin, je le passe à éplucher les différents livres que nous avons réunis. Pendant ce temps, les hommes sont retournés à la capitainerie chercher des informations sur le cargo : Shanghai est son port d’attache, et il va bientôt le rejoindre.

Après avoir rapporté la camionnette, nous prenons la route pour la demeure d’Ulysse whitteker, qui se présente lui-même comme un expert en occultisme et en mythologie européenne. Il ne connaît pas le Pharaon noir, mais nous donne la carte d’une médium du nom d’Agatha Broadmoore. Elle habite également Londres, mais est actuellement en expédition en Egypte. Peut-être pourrait-il s’agir de l’expédition financée par le Fondation Penhew ?
Ulysse nous apprend qu’il possède lui aussi un petit don pour parler avec les esprits. Cela lui est possible si on lui apporte un objet ayant appartenu au défunt.
Rassemblons nos objets.
Qui allons-nous interroger ?


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MessageSujet: Re: Compte rendu de campagne   Compte rendu de campagne Icon_minitimeMer 22 Juil - 11:37

Attablés en compagnie d’Ulysse Whitteker, nous décidons de commencer notre séance de spiritisme par un entretien avec Jackson Elias. Il n’a fallu attendre que quelques secondes pour voir les yeux d’Ulysse se révulser.
Nous pouvons parler avec notre ami. Par contre réussir à comprendre ses réponses fut une autre paire de manches. Ses dernières notes, écrites avant de prendre le bateau pour New York, indiquaient déjà des troubles dans l’organisation de ses pensées. Mais en l’entendant, nous avons pu juger de l’étendue des dommages. Ses propos parfois clairs, mais d’une banalité affligeante devenaient carrément incompréhensibles dès lors que le sujet devenait sérieux.
Malgré des échanges chaotiques et surréalistes, et parce que nous avions enfin l'occasion de converser à nouveau avec lui, nous avons essayé d’aborder un maximum de sujets. Peut-être trop de sujets : après que le nom de Nyarlathotep fut prononcé, l’esprit de Jackson Elias fut chassé par le Dieu lui-même.
Devant nous, une fumée commence à s'échapper de la tête d’Ulysse, puis ses cheveux commencèrent à s'enflammer. Qu’avons-nous encore fait ? Comme à chacune de nos rencontres avec lui, Nyarlathotep nous déconseille de le contacter. Peut-être faudra-t-il un jour commencer à l’écouter ? En tout cas, tant que nous n’avons pas les moyens de l’affronter. Il nous nargue encore et encore.
Au départ de Nyarlathotep, on administre les premiers soins à Ulysse Whitteker, qui curieusement refuse tout contact et toute discussion avec nous. Il est clair que nous ne sommes plus les bienvenus chez lui, et que nous ne pourrons plus lui demander de contacter d’autres morts. Peut-être Thomas pourra-t-il tenter la même expérience ?... S’il ne tient pas à ses cheveux.

De retour à Londres, je laisse Dustin dans son bar préféré situé en face de la Pyramide Bleue. Pendant ce temps, nous attendons devant la fondation Penhew pour estimer le nombre de personnes qui travaillent en ce lieu. A 18h00, 10 personnes quittent le bâtiment, et d’après les lumières qui s’allument çà et là, il semble qu’il y ait encore au moins deux autres personnes qui demeurent ici la nuit.
Comme tous les soirs précédents, nous essayons d’intercepter le camion qui vient chercher les clients de la Pyramide Bleue. Comme tous les soirs précédents, nous rentrons à l’hôtel sans nouvelle piste. Je suis fatiguée de passer mes soirées à attendre dans une voiture ; je vais me coucher. Pendant ce temps, les hommes décident de s’aventurer aux quais de Limehouse.
Malgré le fait que le “Vent d’Ivoire” soit bien gardé, Dustin tente de monter à bord du cargo. Que n’a-t-il pas fait là ? Sa discrétion a des limites : au bout de quelques minutes et seulement quelques pas effectués sur le bateau, sa présence est repérée. Des projecteurs s’allument partout sur le pont. Brad tente de tirer sur l’éclairage pour permettre à Dustin de s’enfuir. Il ne fait qu’orienter les rayons de lumière sur lui, mais cela suffit à Dustin à plonger par-dessus bord.
L’eau est bien froide à cette saison ; Dustin est frigorifié quand il rejoint enfin Brad et Thomas.

Au matin du 20 février, le brouillard hante encore les rues de Londres. Je récupère mes clés de voiture pour aller au Scoop. Il fallait s’y attendre, Mickey Mahoney est furieux qu’on ne l’ait pas informé des meurtres du peintre. Mais comment aurions-nous pu, alors que nous ne connaissons même pas son implication au sein de la Fraternité ? Est-ce un mal de vouloir rester discrets ? Est-ce un mal de vouloir rester vivants ?
Après quelques autres promesses que je ne suis pas sûre de pouvoir tenir, Mickey accepte enfin de m’aider : il me donne la possibilité de rencontrer un “Portier”, un homme, espérons-le, capable d’ouvrir n’importe quelle serrure.
La bibliothèque est sur ma route. Je m’y arrête pour étudier les écrits d’Edward Gavigan : ce ne sont que des articles sur l’Egypte. Ils ne contiennent rien d’important pour la suite de notre enquête, par contre, je sais maintenant à quoi il ressemble. Je vais pouvoir le suivre.
Pendant sa journée passée à l’hôtel, Thomas a survolé quelques livres de Jackson Elias et a élucidé quelques mystères quant aux propos entendus la veille de la bouche d’Ulysse. Il nous explique que tout n’était pas dénué de sens, mais nous ne savons toujours pas quels événements londoniens ont rendus J.E. psychologiquement instable.

Comme hier, nous attendons la fermeture de la fondation Penhew. Mais ce soir, nous allons suivre Gavigan. Il part à pied, pour se diriger vers un club privé du nom de Diamondback, il y reste une heure puis rentre chez lui, au troisième étage d’un immeuble bourgeois. Étonnant ! L’annuaire ne mentionne que son adresse à la Fondation.
A la Pyramide Bleue, il n’y a toujours aucune trace du camion, et nous n'avons toujours aucun indice sur le moment où il viendra.

Brad ayant récupéré auprès de la danseuse Yalesha, un objet appartenant à feu son petit amis, nous prévoyons pour cette nuit, une nouvelle séance de spiritisme, cette fois menée par Thomas. Notre ami est en forme ce soir, il nous a permis de parler avec Nàder, et de découvrir que Roger Carlyle, le Dr Huston et Anastasia ne sont pas morts. Ah ! Si nous avions pu avoir des objets ayant appartenu à d’autres membres de l’expédition. Je suis curieux de savoir si Sir Aubrey Penhew vit lui-aussi.

Le lendemain matin, Mickey Mahoney nous offre deux informations capitales, deux noms. Le premier est celui de notre serrurier, le second est celui d’un truand qu’il nous conseille d’éviter, un certain Petiboo. Ce sobriquet ne nous est pas inconnu ; l’esprit de Jackson Elias avait, à plusieurs reprises prononcé les mots “petits bouts.” Cet homme serait-il à l’origine de sa fuite de Londres ? Aurait-il traversé l'Atlantique pour l’assassiner avec l’aide de la secte locale ? Cela confirmerait qu’il y a bien un lien entre la Langue sanglante et la Fraternité du Pharaon Noir. Mais qui commande à Petiboo ?
Scotland Yard ne possède aucun fichier sur cet escroc, mais Barington promet de se renseigner, ainsi que sur le “Vent d’Ivoire.” Si seulement il pouvait trouver quelques choses d’utiles pour lui. Enfin il pourrait nous prendre au sérieux.

La planque devant la Pyramide Bleue se résume encore une fois par une soirée de perdue. Peut-être aurons-nous plus de chance demain dimanche ?

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